Né le 1er octobre 1921, à Dijon, Charles Flamand est le fils de Pierre, pilote de guerre 14-18. Il avait 8 ans lorsqu’il le fit voler pour la première fois. En février 1932, celui qui avait fondé l’aéroclub de Dijon trouva la mort dans le crash de son avion… Charles rêvait de suivre les traces de son père et de l’as des as Guynemer, qui donna son nom à la base aérienne 102 de Dijon. Il prépare le concours d’entrée à l’école des apprentis mécaniciens de Rochefort. En 1940, il est sergent.
Il rejoint l’Angleterre pour s’engager dans les FAFL le 20/06/1940, soit deux jours après l’appel du général de Gaulle. Présenté le 8/07 avec ses camarades au général de Gaulle, celui-ci le dissuade d’intégrer la Royal Air Force : « Si vous restez sous commandement français, toutes vos victoires seront valorisées par la France qui en a tant besoin ». Il part le 29/08 pour l’Afrique. Il fait partie du premier groupe du Corps Expéditionnaire qui est refoulé par les forces Vichystes à Dakar. Il débarque à Douala au Cameroun et fait toute la campagne d’Afrique au sein du GRB1 en passant par Koufra et la traverse d’Ouest en Est jusqu’à l’Érythrée. Son groupement sera baptisé « Bretagne » opérant sur Blenheim qui sera converti sur B-26 pour libérer l’Europe.
Il participe à la campagne d‘Italie puis à la libération de la France après le débarquement de Provence, qui s’achève par la bataille de Colmar et enfin, la campagne d’Allemagne.
Dans son livre, il raconte ce qu’était une mission de bombardement sur B26 Marauder. « Ponts, voies ferrées, dépôts de munition, j’explique comment on attaquait serrés. On ne bougeait plus pendant vingt secondes, avant de se séparer juste avant l’arrivée des obus de DCA. J’ai frôlé la mort à chaque mission : une fois, je suis rentré avec 125 trous dans mon avion. En 5 ans de guerre, les unités de l’armée de l’air ont perdu 60 % de leurs effectifs ».
Il participa aux opérations d’Indochine en 1952 puis d’Algérie en 1959 et 1960 avant de quitter le service actif au terme de 5 300 heures de vol et 11 citations dont 4 à l’ordre de l’Armée. Il aura totalisé 64 missions avec la chasse adverse en face, et 250 autres, surtout en Indochine et en Afrique…
Le colonel Flamand, qui avait été mécanicien de l’armée de l’Air, radio-navigateur (breveté à Bangui), bombardier, puis commandant d’avion, rejoignit ensuite l’Aérospatiale.
Il est décédé, le 4 mai 2019. Il repose au cimetière de Colombey-les-Deux-Églises.
- Grand-croix de la Légion d’honneur.
- Croix de guerre 39-45, palme de bronze.
- Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs, palme de bronze.
- Croix de la Valeur militaire avec citation à l’ordre de la division.
- Médaille de la Résistance française.
- Titulaire de la Distinguished Unit Citation de l’Armée des États-Unis au sein du 42e Wing de l’US Air Force (1944/1945).
- Médaille Commémorative avec agrafes Koufra, Érythrée, Éthiopie, Abyssinie, Libye, Fezzan Tripolitaine, Extrême-Orient.
- Commandeur de l’Étoile du Bénin.