IN MEMORIAM – Colonel Maxime SCOTT (décédé le 5 juin 2015)

Maxime Scot, né à Maligny le 1^er juin 1923.

Le 6 juillet 1943, il est appelé aux chantiers de la jeunesse française à Laissac dans l’Aveyron, avant de rejoindre en 12/1943 le camp de Clairfont pour travailler à la poudrerie de Toulouse au titre du STO. Alors qu’il opère avec des camarades dans une chaîne d’évasion et de faux papiers, un de ses chefs les prévient qu’ils ont été repérés par la Gestapo et qu’ils vont être arrêtés. Lui et ses camarades s’enfuient le 6/06/1944 et prennent le maquis, rejoignant le Corps Franc Pommiès de la Résistance française (FFI).

Avec le Corps Franc Pommiès, devenu le 49^e régiment d’infanterie de ligne le 10/02/1945, au sein de la 1^re Armée française, il participe à la Campagne d’Allemagne et se retrouve sergent à Berlin dans les troupes d’occupation. Il veut être officier, suit sur place la préparation et présente le concours de l’EMIA auquel il est reçu et est admis comme élève officier en 46. Il sert ensuite en tant qu’officier pendant plus de 20 ans dans les Troupes aéroportées.

En 1951, affecté comme lieutenant au 8^e bataillon de parachutistes coloniaux en cours de création à Hanoï (Indochine), il est chef d’une section de vietnamiens à la 3^e CIP et participe à la guerre d’Indochine jusqu’en 53. Le 8/01/1952, il est légèrement blessé par une explosion de mine dans la région de Bà Rịa, en Cochinchine.

Désigné pour la guerre d’Algérie, il rejoint le 14^e régiment de chasseurs parachutistes en 1956, est promu capitaine le 4/12/1957 et prendra le commandement d’abord de la Compagnie de Commandement et des Services puis de la 3^e Compagnie de Combat, déployée en Algérie dans la région de Boufarik et d’Aïn Sefra.

À nouveau désigné pour la guerre d’Algérie, il est affecté à la Base Aéroportée d’Afrique du Nord à Blida de 1961 à 1963. De 1963 à 1965, officier parachutiste, commandant le Centre d’Instruction Parachutiste de Perpignan. De 1966 à 1968, il sert à la Base Opérationnelle Mobile Aéroportée à Toulouse. De 1969 à 1975, il sert au 67^e Régiment d’Infanterie (67^e RI) de Soissons où il termine sa carrière.

Le 5 juin 2015, il décède à l’âge de 92 ans à Lagord, Colonel Commandeur dans l’ordre de la Légion d’Honneur. Ses funérailles ont lieu le 11 juin 2015 à l’église de Portet-sur-Garonne, où son départ est salué sous les 25 drapeaux d’anciens combattants venus de toute la France.

Fervent catholique, sa vie s’inspire de l’un de ses Saints Patrons préférés, Saint-Martin, emblème de la charité chrétienne. Il passe ses 40 dernières années au service des autres.

Il est fondateur et Président de la section locale du Souvenir Français, au sein de laquelle il œuvre à l’entretien des tombes et monuments des morts pour la France, ainsi qu’au devoir de mémoire en accompagnant pendant longtemps les élèves du collège de Portet-sur-Garonne à Verdun, sur les plages du débarquement, ou d’autres lieux de combats.