Roger Ceccaldi est né le 14 janvier 1913 à Chamberet en Corrèze.
En 38 il sert au RTST et commande une section d’artillerie à Faya-Largeau. Lieutenant, il signe son engagement dans les FFL le 26/08/1940. En 02/1941, il participe aux opérations de Koufra. Son seul canon de 75 lui vaut le surnom d’Artilleur de Koufra.
Le Colonel Leclerc l’envoie étudier les « 25 livres » que les Britanniques doivent fournir aux troupes de Leclerc. Il est blessé à Bir-Hakeim le 6/06/42, par un éclat de bombe à la jambe.
Il est fait prisonnier par les Allemands. Il s’évade le 12/09/1943. 83 jours plus tard, le 4/12/1943, il parvient à rejoindre une unité de pontonniers néo-zélandais sur le Sangro, à Archi. Evacué sur l’arrière, hospitalisé et soigné, il rejoint Naples. Un Commandant de Liberty Ship anglais le débarque à Bizerte ; le chef de gare, un Tunisien, lui offre un billet de train pour Tunis où la 1ère DFL se réorganise à 15 km au sud.
Ne pouvant se rendre au Maroc où se constitue la 2e DB, il accepte le commandement de la Cie de canons de la 2e Brigade. Il participe à la campagne d’Italie avec la 1ère DFL au sein du corps expéditionnaire du général Juin du 12/05 au 15/06/1944, à la tête d’une Cie de canons d’infanterie. Ensuite, il débarque en France avec l’Armée B du Gal de Lattre et c’est la remontée triomphale vers Toulon, Lyon, Belfort, les Vosges, Alsace. Sur les bords de l’Ill, ses canons font face à de dangereuses contre-attaques ennemies.
L’Allemagne est à portée de flèches mais la 1ère DFL ne franchira pas le Rhin. Il termine la guerre sur le front des Alpes, le 8/05/1945. Le 18/06/1945, sa Cie défile sur les Champs-Élysées où le Général de Gaulle lui remet la Croix de la Libération. Il aura servi 4 chefs prestigieux aujourd’hui maréchaux de France : Leclerc au Tchad, Koenig en Libye, Juin en Italie, de Lattre en France. Son nom figure dans l’historique de quatre régiments décorés de la Croix de la Libération ainsi que sur un canon de 155 au 3e RAMa.
Il combat ensuite en Indochine, où il est cité 3 fois. Durant la guerre d’Algérie, colonel, il est adjoint au chef de corps à la 10e DP. Lors du putsch des généraux du 21/04/1961 à Alger, Commandant par intérim la 10e DP, il décide de suivre les putschistes ce qui lui vaut d’être condamné à 5 ans de prison avec sursis par le Haut Tribunal militaire le 5/07/1961 et rayé des cadres de l’armée.
Il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur le 28 novembre 2002, en même temps que le commandant Hélie de Saint Marc.
Il est décédé le 20 juin 2007 à Toulon.
• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Croix de Guerre des TOE (3 citations)
• Croix de la Valeur Militaire (2 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Médaille Coloniale avec agrafes « Koufra », « Fezzan », « Bir-Hakeim », « Libye »
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Chevalier de l’Etoile Noire (Bénin)