IN MEMORIAM – Constant ENGELS, compagnon de la Libération (décédé le 3 avril 2018)

Fils d’ingénieur, Constant Engels est né le 11 août 1920 à Esen en Belgique.

Trop jeune pour être mobilisé en 1939, il poursuit ses études et prépare l’école des Mines et l’école des Sciences politiques en Belgique. Devant l’offensive allemande de 05/1940 il est réfugié à Dunkerque avec sa mère et une partie de sa famille. Avec ses proches, il passe en Angleterre sur un bateau belge qui évacue des membres de l’administration.

Arrivé à Folkestone, il reste quelques jours dans le port puis, étant mobilisable, il est rapatrié sur un bateau anglais vers la France où la guerre est censée se poursuivre. En cours de route, le maréchal Pétain ayant annoncé, le 17/06/1940, sa décision de demander l’armistice, le bateau fait demi-tour vers Folkestone. Là, Constant Engels, entend l’appel du Général de Gaulle et décidé à poursuivre le combat, s’engage fin juin dans les FFL. Il est incorporé dans l’artillerie des FFL, comme canonnier de 2e classe, et participe aux opérations de Dakar et du Gabon de 09 à 11/1940.

Avec l’artillerie des FFL il prend part, au sein la brigade française d’Orient, à la campagne d’Erythrée contre les Italiens, notamment à la prise de Keren en 03/1941 et de Massaoua, en avril. En 06/1941, il combat en Syrie où, à Damas en 12/1941, le 1er Régiment d’Artillerie des Forces Françaises Libres est officiellement créé et placé sous les ordres du chef d’escadron Laurent-Champrosay.

Pendant la campagne de Libye, observateur et radio du 1er RA, Constant Engels est gravement blessé à Bir-Hakeim le 7/06/1942 à son poste de combat. Il supporte pendant deux heures, sans recevoir de soins, une grave fracture du tibia droit, tout en conservant un moral exemplaire. Il reçoit la croix de la Libération des mains du général de Gaulle le 11/08/1942 sur son lit de convalescence à l’hôpital Maurice Rottier de Beyrouth.

Il est ensuite affecté en Syrie et en Afrique Noire, et enfin à l’Etat-major du général Koenig à Alger, puis à Londres.

Après la guerre, il quitte le service actif et reprend ses études. Licencié de Physique, il poursuit des études d’Ingénieur au Conservatoire national des arts et métiers, en électronique, génie nucléaire et informatique.

Devenu chercheur, il travaille dès 1947 au Commissariat à l’Energie Atomique, Naturalisé français en 1949, il poursuit sa carrière, de 1954 à 1957, au Centre national d’essais en vol de Brétigny-sur-Orge. De 1957 à 1964, il est employé au ministère des Armées (Air), au service de Documentation de la direction technique et industrielle de l’aéronautique. De 1964 à 1976, il est employé au ministère des Universités et enseigne les mathématiques. A partir de 1976, il travaille de nouveau au Commissariat à l’Energie atomique.

Il est décédé le 3 avril 2018 à Beauzelle (Haute-Garonne). Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris.

• Commandeur de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 avec palme

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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