Pierre de Bénouville est né le 8 août 1914 à Amsterdam aux Pays-Bas.
En 1939 il est mobilisé à Orléans et participe activement à la campagne de France au sein d’un corps-franc, étant 4 fois cité. Fait prisonnier en juin 1940 avec les débris du 131e RI, il s’évade et parcourt 850 km à pied pour rejoindre la Zone Sud. En janvier 1941, il parvient à passer en Afrique du Nord dans le but de rallier les FFL mais le bateau sur lequel il s’embarque comme passager clandestin est arraisonné à Alger. Arrêté par la police de Vichy, il est libéré en août 1941 et s’engage résolument dans la Résistance. Il fonde et organise le mouvement Radio-Patrie.
Il milite également aux côtés d’Henri Frenay, dans le mouvement Combat dont il devient un des dirigeants de la branche militaire. Au début de 43, Radio-Patrie fusionne avec Combat, Libération et Franc-Tireur au sein des Mouvements Unis de Résistance dont il devient membre du Comité Directeur. Il remplace Henri Frenay à la direction militaire des MUR – qui deviennent le Mouvement de Libération Nationale après le départ de ce dernier pour Londres et Alger en mai 1943. Pour faire pièce à Jean Moulin et donner davantage de poids à Combat lors de la désignation du nouveau chef de l’Armée secrète, il envoie René Hardy — dont il sait pourtant qu’il a été récemment arrêté par la Gestapo — à la réunion de Caluire qui aboutit à l’arrestation de Jean Moulin et de ses camarades le 21 juin 1943.
Par ailleurs et parallèlement à ses responsabilités au sein des MUR, il organise depuis 1942, à la suite de contacts pris dès 1941 en Suisse, une délégation permanente de la Résistance auprès des services secrets alliés. Il est ainsi amener à contrôler personnellement, outre les services militaires, les services extérieurs des MUR. Chargé d’établir des liaisons directes entre la Résistance et le Gouvernement Provisoire d’Alger, il franchit lui-même, à 53 reprises, la frontière franco-suisse et souvent de vive force.
Désireux de combattre, il demande au général de Gaulle et obtient de servir en mai 1944 sur le front d’Italie. Comme chef de section d’infanterie du 8e Régiment de Tirailleurs Marocains, il prend part aux combats de Ceccano, reçoit une citation et entre dans Rome libéré. Début juin 1944, il rejoint Alger sur ordres et est bientôt placé, avec Maurice Chevance-Bertin, à la tête du Bureau FFI créé au sein du Commissariat à la Guerre. Il est alors promu au grade de général de brigade.
Après la guerre, en 1946, il publie, sous le nom de Guillain de Bénouville, un nouvel ouvrage, Le Sacrifice du Matin, qui est alors une des premières descriptions vécues de la Résistance intérieure.
Le général Pierre de Bénouville est décédé le 4 décembre 2001 à son domicile parisien. Il a été inhumé au cimetière de Passy à Paris.
• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 6 avril 1945
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Médaille de la Résistance
• Croix de Guerre Belge
• Officier de l’Ordre de Léopold