Guy Marchand, né le 22 mai 1937 dans le 20e arrondissement de Paris et mort le 15 décembre 2023 à Cavaillon.
Guy Marchand voit le jour le 22 mai 1937. Issu d’un milieu modeste, il grandit à Paris pendant la guerre. Autodidacte, il apprend à jouer de la clarinette et se produit, pendant ses années de lycée, dans les cafés parisiens. Il débute une carrière militaire : il fait son service militaire comme EOR à la BETAP de Pau, et est affecté comme sous-lieutenant — breveté parachutiste — dans un régiment du train aéroporté, plus précisément au groupe de livraison par air à Montigny-lès-Metz en 1962.
Cela lui vaudra d’être mis en subsistance pendant quelque temps au sein du 3e REI, comme officier de liaison, lors de la guerre d’Algérie. Il intègre un temps la Légion étrangère. C’est au titre d’officier parachutiste qu’il fait partie, au début des années 1960, des conseillers techniques du film « Le Jour le plus long » et entre dans le monde du cinéma.
Il apparaît dans ce film comme parachutiste. Cependant, malgré cette entrée dans le cinéma, il préfère se tourner vers la musique, sa grande passion. Son talent de musicien et sa voix de crooner lui permettent de se faire connaître du milieu du jazz et en 1965 il interprète sa chanson La Passionnata. C’est un énorme succès, et il se consacre, dans les années suivantes, à la musique. Il sort son premier album, Je cherche une femme, en 1969.
Au début des années 70, il revient au cinéma et et joue dans Boulevard du rhum. Par la suite il enchaîne les tournages : Une belle fille comme toi, Cousin, Cousine, Tendre poulet, L’hôtel de la plage. Dans les années 80, il fortifie son statut de second rôle, à l’affiche de nombreux films à succès : Garde à vue, Coup de torchon, Les Sous-doués en vacances, Mortelle randonnée, Hold-Up… C’est à cette époque qu’il remporte le César du meilleur acteur dans un second rôle pour Garde à Vue.
La télévision lui faisant les yeux doux, il se fait plus rare au cinéma dans les années 90, où il tourne de nombreux téléfilms et continue sa carrière de chanteur en sortant plusieurs albums. Il décroche ainsi le rôle récurrent de Nestor Burma dans la série éponyme en 1991, qu’il interprète jusqu’en 2003. La même année il rejoint Fargas, où il incarne le personnage principal. Son retour au cinéma se fait dans les années 2000, où il est à l’affiche de plusieurs films : La Boîte, Ma femme s’appelle Maurice, Dans Paris, L’art de la fugue, Paris Willouby…
L’acteur ne cède pas pour autant sa place au chanteur, et Guy Marchand sort régulièrement des albums. Il se lance également dans l’écriture et publie Le guignol des Buttes Chaumont, son autobiographie, en 2007. Par la suite il écrit deux romans : Un rasoir dans la main d’un singe (2008) et Le Soleil des enfants perdus (2001), qui reçoit le prix Jean Nohain. Il revient sur le devant de la scène, en sortant en novembre 2020, Né à Belleville, son nouvel opus.
IN MEMORIAM – Guy MARCHAND (décédé le 15 décembre 2023)
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Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE".
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
M&O 287 de juin 2025
