Paul Rivière est né le 22 novembre 1912 à Montagny dans la Loire.
En 1939, il est mobilisé et devient instructeur à l’École de Cavalerie de Saumur. Blessé en juin 1940, il est évacué et passe sa convalescence à Toulouse puis chez lui à Tarare. En octobre 1940, il est démobilisé avec la croix de guerre et reprend son poste de professeur.
Cherchant à rejoindre les FFL, il fait une tentative échouée de départ pour l’Angleterre début 1941 En février 1941, il rejoint le Mouvement de libération nationale, qui devient « Combat ». En juillet 1941, il abandonne l’enseignement pour se consacrer à la Résistance. Responsable régional de « Combat » en Rhône-Alpes, il se tourne vers l’action militaire en février 1942, recherchant terrains de parachutage et points d’émission radio avec Raymond Fassin.
Arrêté en juin 1942 pour détention de faux-papiers, il est libéré en octobre et rejoint la résistance active, se spécialisant dans les transmissions radio en zone sud. En janvier 1943, il échappe à une arrestation et, en juin, part pour l’Angleterre sur ordre de Jean Moulin. Après l’arrestation de Moulin, ses stages en Angleterre sont abrégés et il est envoyé en France pour remplacer Bruno Larat.
Parachuté en Saône-et-Loire en juillet 1943 sous le pseudonyme de Galvani (plus tard Marquis), il prend le commandement de la Section des Atterrissages et des Parachutages (SAP) pour la Zone Sud. Il organise 13 atterrissages clandestins, acheminant agents, budgets et matériel, et facilitant le départ de personnalités pour Londres. En mai 1944, rappelé à Londres, il est parachuté à Cluny en juin. À Lyon, il distribue aux DMR de R1 et R2 des fonds parachutés, contribuant à la Résistance en vue du débarquement de Normandie.
Après la fin de la guerre, il est maintenu dans le service armé jusqu’en juillet 1947 avec le grade de lieutenant-colonel au Cabinet du Ministre des Armées. En août 1947, il s’engage derrière le Général de Gaulle au RPF puis, engagé à nouveau, part pour l’Indochine en janvier 1953.
De retour en France en 1955, il est envoyé en Algérie avant d’être nommé, en août 1956, attaché militaire adjoint près l’ambassade de France à Tokyo. Il rentre du Japon en 60. Il est ensuite affecté comme chef de poste de sécurité militaire du Corps d’Armée d’Alger et, le 1er mai 1961, devient directeur de la sécurité militaire pour l’Algérie et le Sahara. En novembre 1962, il est élu député de la Loire puis est réélu en 1967, 1968 et 1973.
De 1967 à 1978, il est membre du Conseil de l’Europe et maire de Montagny de 1965 à 1983.
Il est décédé le 16 décembre 1998 à Lyon. Il a été inhumé à Montagny dans la Loire.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (6 citations)
• Croix de la Valeur Militaire (3 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafe « Extrême-Orient »
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique
• Military Medal (GB)
IN MEMORIAM – Paul RIVIERE,compagnon de la Libération (décédé le 16 décembre 1998)
A VOS AGENDAS !

Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE".
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
M&O 287 de juin 2025
