René Lenoir est né le 18 novembre 1913 à Nancy. Sa mère est couturière, son père fut tué au front en mai 1915.
Après avoir suivi les cours d’EOR de l’École d’application de l’infanterie et des chars de combat de Versailles il effectue son service militaire au 509e RCC. Libéré en octobre 1935, il reprend son métier d’ingénieur à Orléans.
Mobilisé en septembre 1939 comme lieutenant de réserve au 31e BC, il commande une section qui combat sur la ligne Maginot. Capturé le 21 juillet 1940, il est retenu prisonnier à l’Oflag III C au sud-est de Berlin d’où il s’évade le 12 octobre 1941. Il réussit à revenir en France par ses propres moyens, Il participe à des activités clandestines, dont la capture d’un avion allemand en janvier 1942 à La Pompelle près de Reims au profit d’un pilote anglais.
Son activité légale d’ingénieur en zone sud lui permet de créer en mai 1942, à Saint-Gaudens, une imprimerie clandestine servant à la fabrication de faux-papiers pour l’évasion de prisonniers de guerre. Ces faux-papiers sont adressés à leurs destinataires dans des boîtes de conserve à doubles parois. À son tour, il franchit les Pyrénées le 8 janvier 1943. Arrêté, il est emprisonné à Figueras puis à Gérone. Il s’évade de nouveau le 31 octobre 1943 et arrive à Casablanca le 1er décembre 1943.
Il est alors affecté au 12e RC de la 2e DB du Général Leclerc, avec lequel il débarque en France le 1er août 1944. Il participe à la campagne de Normandie, d’abord comme lieutenant à l’Escadron hors-rang, et ensuite, à partir du 18 août 1944, à la tête du 1er Escadron de chars légers du 12e RC. Il entre à Paris le 25 août 1944.
Il se distingue dès le 14 septembre 1944 à Houecourt, dans les Vosges, en s’emparant du village après avoir neutralisé 3 armes antichars, plusieurs armes automatiques et capturé 70 prisonniers. Promu capitaine à titre exceptionnel, il s’empare successivement, le 22 novembre 1944, des villages de Vieux Lixheim et de Siewiller fortement tenus par l’ennemi, capturant 150 prisonniers. Le 23 novembre 1944, il contribue, par son action audacieuse dans Strasbourg, à empêcher toute réaction de l’ennemi.
Le 2 décembre 1944, il lance son détachement à l’assaut de Friesenheim fortement défendu. Galvanisant ses cadres et ses troupes par son mépris du danger et la clarté de ses ordres, il réussit, malgré les mines, les armes anti-chars et des tirs violents d’artillerie, à prendre pied dans le village puis à faire capituler la garnison de 1 200 hommes, après avoir détruit 2 canons d’assaut, 2 canons de 88, 1 canon de 150 et plusieurs mortiers.
Au cours des opérations du front de l’Atlantique, il est blessé le 15 avril 1945 à Pouyaud, en se portant en avant pour suivre l’action et reconnaître le terrain d’engagement éventuel de son escadron.
Il termine la guerre en Allemagne, à Berchtesgaden, avec le grade de capitaine.
René Lenoir est décédé le 4 novembre 1996 au Cannet dans les Alpes-Maritimes.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (6 citations)
IN MEMORIAM René LENOIR, compagnon de la Libération (décédé le 4 novembre 1996)
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