IN MEMORIAM – Chef de bataillon Serge RAVANEL, compagnon de la Libération (décédé le 27 avril 2009)

Serge Ravanel, né Serge Asher le 12 mai 1920 à Paris (16e).

En 04/1941, il rejoint l’antenne lyonnaise du « mouvement du Général Cochet », puis le groupe des journalistes de la revue Temps Nouveaux. En 12/1941, il tente de créer son propre groupe de résistance. Ses études achevées en 06/1942, il est contacté par Jacques Brunschwig et entre à Libération-Sud et devient en 09/1942 « permanent » attaché au Comité directeur.

Arrêté le 5/11/1942 à Marseille par la police française, il parvient à s’évader le lendemain. Arrêté de nouveau le 15/03/1943 à Lyon, il est interné à la prison Saint-Paul. Ayant réussi à se faire transférer à l’hôpital de l’Antiquaille en simulant une maladie, il est délivré par une action des groupes-francs de Libération-sud le 24/05/1943. Il sera nommé chef national des GF et prendra alors le pseudonyme de Ravanel qu’il conservera et deviendra son patronyme.

A l’arrestation de Jean Moulin par la Gestapo le 21/06/1943, on lui demande de tenter de le libérer. Mais le service de renseignement manque d’informations fiables. L’identité de Jean Moulin est découverte par Barbie. Les groupes francs des MUR ne peuvent rien tenter. Arrêté une 3e fois le 19/10/1943 par la police militaire allemande, lors d’une réunion près de Meximieux dans l’Ain, il s’échappe en sautant par une fenêtre puis, poursuivi, plonge dans l’Ain de nuit.

Ravanel devient le 1/04/1944 chef du 3e bureau de l’état-major des CFL. Il tente aussitôt de mettre en place un responsable à Toulouse, puis demande à occuper lui-même ce poste de chef régional. Dans ce nouveau contexte il est nommé par le Général Koenig, le 6/06/1944, chef régional de l’ensemble des forces militaires régionales de la Résistance qui sont désormais réunies sous le nom de FFI. Les FFI possèdent un effectif d’environ 50 000 hommes et il est nommé au grade de colonel FFI. Dans cette nouvelle responsabilité, il développe l’organisation des FFI dans toute la région et en impulse l’unité ainsi que l’aptitude au combat. Il encourage le combat permanent de guérilla.

De concert avec Jean Cassou, Commissaire de la République, il anime et coordonne avec une grande efficacité les combats de la libération de la région (dénommée du nom de code de R4), du 17 au 24/08/1944, au cours desquels sont faits 13 000 prisonniers et capturés 300 000 tonnes de matériel ainsi que plusieurs avions. Devenu Commandant de la Région Militaire de Toulouse, il organise les FFI en unités régulières qui, plus tard, participeront à la libération d’Autun puis à celle de Royan.

Accidentellement blessé au cours d’une mission à Paris à la fin de 08/1944, il abandonne son commandement régional. Chef de bataillon à la fin de la guerre, il est ensuite diplômé d’Etat-major. Il démissionne en 1950 et exerce comme ingénieur d’électronique créant plusieurs entreprises.

Il prend sa retraite en 1985 et exerce ensuite les fonctions de consultant.

Il est décédé le 27 avril 2009 à Paris où il est inhumé.

• Grand Officier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 18 janvier 1946
• Croix de Guerre 1939-45 avec palme
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille des Evadés
Bronze Star Medal (USA)

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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