Plus de 500 soldats : il s’agit de la plus importante contribution de l’histoire de la Chine à une mission d’opération de maintien de la paix de l’ONU.
La décision de la Chine d’envoyer ces troupes au Mali peut être interprétée comme une tentative d’apaiser les tensions avec les Occidentaux au sujet du conflit syrien. Selon plusieurs diplomates, c’est aussi un moyen pour la République populaire de renforcer ses relations avec l’Afrique qui lui vend d’importantes quantités de pétrole, ainsi que d’autres ressources.
La France, qui est intervenue au Mali contre les rebelles islamistes en janvier dernier, espère pouvoir passer la main aux troupes de maintien de la paix de l’ONU en juillet prochain. 6.500 soldats africains, venus des pays d’Afrique de l’Ouest et du Tchad, se trouvent déjà dans le pays et devraient être intégrés dans les quelque 12.600 Casques bleus de la Minusma (Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) créé fin avril.
Le nombre total et la nature des troupes chinoises qui intégreront les forces de l’ONU n’ont pas encore été décidés, mais au moins 155 membres du contingent projeté seront probablement des ingénieurs, a cependant affirmé un responsable de l’ONU, ajoutant que des pourparlers dans ce sens étaient en cours.
La Chine a rejeté les missions de l’ONU comme des ingérences injustifiées lorsqu’elle a rejoint l’organisation en 1971. Pekin a fourni ses premiers Casques bleus en 1992 et a depuis renforcé sa présence de par le monde bien qu’elle n’ait pas participé à des opérations militaires. 2.000 soldats chinois sont actuellement engagés dans des missions de l’ONU.
Bien que la plupart d’entre-eux soient des ingénieurs, des membres du corps médical et des logisticiens, la Chine possède plus de soldats dans les troupes de l’ONU que les autres membres du Conseil de sécurité, les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne et la France.
Source du texte : Libération