Le Service Action a été créé par le général de Lattre de Tassigny en Indochine en juin 1951. Une de ses missions était de reprendre le contrôle de la Haute Région du Tonkin et du Laos. Des maquis comptant de 3 000 à 5 000 partisans armés purent ainsi être créés sur les arrières Vietminh. Nous parlerons ici plus spécialement des maquis Thais et Méos du massif du Longhet et de Cotonh.
D’autres maquis ont réoccupé toute la province de Phong Saly et de Sam Neua que nous avions abandonnées. Pendant toute la bataille de Diên Biên Phu, ils ont bloqué la route directe de Lao Kay à Diên Biên Phu, harcelé la RP 41 vitale pour le ravitaillement de la bataille et obligé les Vietminh à y maintenir en permanence 14 bataillons.
À la cessation des hostilités, nos différents maquis comptaient plus de 20 000 partis sans encadrés, organisés, armés.
Cet effectif allait être doublé à l’automne 1954 et nous permettre de libérer un immense territoire sur les arrières Vietminh s’étendant en pays Thais jusqu’à Cao Bang.
Mais le combat des maquis sur les arrières Vietminh ne faisaient l’objet d’aucun compte rendu officiel. L’armée, dans son ensemble attachée aux formes classiques de la guerre, l’ignorait.
L’auteur, le colonel Trinquier, par ses fonctions d’alors, connaît parfaitement ces maquis. Il a bien voulu apporter son témoignage sur leur action qui, selon lui, entreprise quelques années plus tôt pouvait changer l’issue de la guerre.
Colonel Roger Trinquier (1979)







