mardi 19 mars 2024

L’Irak, un Etat qui n’a pas connu la paix depuis 40 ans

Le 20 avril 2019, était organisé à Paris 1 Panthéon-Sorbonne un colloque intitulé « Où va l’Irak ? Etat des lieux et perspectives ». Colloque organisé par Karim Ifrak, directeur de l‘institut français des études stratégiques (IFES) et le Réseau des Etudiants pour le Monde Arabe (EMA), deux « tables rondes » étaient organisées en présence de l’ambassadeur de la République d’Irak à Paris, l’une autour de la sécurité, l’autre autour de la reconstruction de l’Irak.

J’intervenais pour ma part sur la sécurité régionale et intérieure de cet Etat. Mon contact avec ce pays n’est pas récent puisqu’il y a presque quarante ans, je présentais en fin d’année à mes camarades de l’école d’application de l’Arme Blindée – Cavalerie à Saumur le conflit irako-iranien.

J’ai finalement récidivé bien plus tard avec mon ouvrage sur le Qatar et surtout sur le Moyen-Orient paru en septembre 2018 (Cf. Billet du 18 septembre 2018), qui, au jour le jour, donne les bases de compréhension géopolitique des conflits de cette région aux rebondissements multiples : conflits entre pétromonarchies, hausse du pétrole ces dernières semaines, Israël et Gaza ce week-end, influences étrangères, terrorisme islamique, prosélytisme wahhabite comme le montre le dernier ouvrage de Georges Malbrunot sur le Qatar, la menace sur la coupe du monde de football organisée par le Qatar en 2022, place de la France … et ce retour positif des relations franco-irakiennes.

Je vous livre donc une partie du texte de cette intervention du 20 avril. L’actualité montre en effet que la France et l’Irak veulent renouer des liens que je qualifierai de stratégiques notamment dans le contexte conflictuel irano-américain et bien sûr dans la contribution française à la reconstruction de ce pays (Cf. Article du Monde du 4 mai 2019).

Les questions de sécurité ont toujours été prégnantes en Irak depuis sa création au XXe siècle avec un effort ancien au profit des forces armées. Se pose aujourd’hui leur rôle dans la reconstruction du pays.

Je rappellerai d’abord le contexte sécuritaire de l’Irak, les étapes de la déstructuration de l’armée irakienne avant d’aborder les enseignements que nous pouvons tirer sur son pour conclure sur son rôle dans la sécurité de ce pays.

I. Une histoire irakienne orientée vers une influence régionale

Il n’est pas possible d’ignorer le contexte géopolitique et politique de l’Irak depuis sa création. Il a déterminé le cadre sécuritaire d’aujourd’hui.

En effet, l’histoire de l’Irak est étroitement liée aux questions sécuritaires régionales qui ont évolué vers les questions sécuritaires intérieures. On ne peut pas ignorer non plus la question de l’accès aux ressources pétrolières.

Phase 1. La guerre irano-irakienne

Jusqu’en 1979, l’Iran sous l’autorité du Shah d’Iran contrôle le golfe arabo-persique mais il y a quarante ans maintenant, il bascule de l’empire iranien vers la république islamique d’Iran le 1er février 1979. La rivalité d’influence entre une dictature laïque arabe et un Etat autoritaire perse se transforme en une guerre entre une dictature arabe et une théocratie perse instaurée le 1er avril 1979.

L’Irak agresse l’Iran le 22 septembre 1980 dans sa partie arabe et pétrolière mais seul l’Iran focalise l’attention de l’occident d’autant qu’il s’affiche anti-occidental, dans le contexte de la guerre froide qu’il ne faut pas non plus oublier. Cette guerre durera huit ans sans réel résultat pour les deux belligérants et s’achèvera après le cessez-le-feu exigé par le conseil de sécurité de l’ONU le 20 juillet 1987.

Les deux belligérants auront reçu des soutiens notamment en armement des occidentaux et des États-Unis pour l’Irak , des États-Unis et d’Israël pour l’Iran, pour répondre à la fois à la crainte d’un terrorisme islamique, au souci de préserver l’accès au pétrole dans ces deux États, à l‘inquiétude des pétromonarchies sunnites face au chiisme iranien, enfin à la protection d’Israël. N’oublions que la guerre du Kippour avait eu lieu quelques années auparavant en 1973.

L’armée irakienne aura beaucoup souffert mais toutes les composantes du peuple irakien auront contribué à l’effort de guerre.

Phase 2. Juin 1988

En juin 1988, est lancée l’opération Anfal de contre-insurrection contre la minorité kurde. Entre 50 000 et 100 000 kurdes seront massacrés pendant ces six mois.

Phase 3. La première guerre du Golfe

Saddam Hussein attaque l’émirat du Koweït le 2 août mais, moyen de sécuriser sa frontière avec l’Iran, accepte de revenir aux accords d’Alger de 1975 qui sont un traité signé entre l’Irak et l’Iran réglant d’une part le litige irako-iranien sur la démarcation du chenal frontalier de Chatt-el-Arab, d’autre part faisant cesser le soutien iranien aux Kurdes luttant contre le régime irakien.

Face à ce qui a été appelé médiatiquement la 4e armée du monde, la communauté internationale masse plus de 500 000 hommes sous l’égide des États-Unis. Du 17 janvier 1991 au 3 mars 1991, l’armée irakienne est défaite mais l’Irak n’est pas attaqué par la coalition.

Saddam Hussein engagera une féroce répression contre la communauté chiite qui s’est révoltée sous l’influence des États-Unis mais que ceux-ci ne soutiendront pas. Un fort ressentiment restera et s’exprimera notamment à partir de 2003. L’armée irakienne s’engage à nouveau dans des opérations intérieures.

Phase 4. La seconde guerre du Golfe

La seconde guerre du Golfe en mars 2003 aura lieu dans le contexte de l’agression terroriste d’Al-Qaida du 11 septembre. Elle s’achève partiellement avec l’exécution de Saddam Hussein, la présence militaire occidentale qui provoque une guerre interne entre sunnites et chiites mais aussi une guerre terroriste contre la présence occidentale. Cependant en parallèle, se mettent en place de nouvelles institutions : constitution, élections à compter de 2005, les dernières ayant eu lieu en 2018, un pouvoir irakien élu mais chiite, expression de la majorité du pays.

Le retrait partiel des forces américaines s’effectuera en 2011 suite à la décision du président Obama, avec en parallèle la montée en puissance des organisations terroristes sunnites pour aboutir finalement à l’émergence du proto-État « état-islamique » à cheval sur l’Irak et la Syrie en 2014.

Phase 5. Une armée irakienne qui rétablit la souveraineté de l’Etat irakien

L’armée irakienne se reconstruit, reprend le contrôle de son territoire, la guerre étant déclarée gagner en décembre 2017.

Que conclure de ces quarante ans de guerre, sinon que la sécurité extérieure de l’Irak a été une succession d’échecs alors que la sécurité intérieure, dans un contexte de guerre civile et de présence étrangère, a créé une armée aguerrie, rompue au maintien de l’ordre avec des moyens militaires.

II. Les étapes de la déstructuration de l’armée irakienne

Plusieurs étapes sont distinguables :

  • En 2003, la débaassification menée par le diplomate américain Bremer a démobilisé une armée irakienne avec armes et bagages, sans transition et sans préparer ce retour à la vie civile. Cette force en partie sunnite a rejoint partiellement les groupes terroristes d’AQ et du groupe terroriste « état islamique », créant une insécurité structurelle.
  • En 2007, le « surge » américain permet le rétablissement de la sécurité en Irak tout en formant une nouvelle armée irakienne pour qu’elle puisse prendre la suite. Nous sommes bien dans la reconstruction de l’État irakien (« regime change »). Cependant, ce sera la mobilisation des tribus sunnites qui permettront réellement la neutralisation partielle des insurgés, ceux-ci étant soutenus aussi par la Syrie.
  • En 2008, la nouvelle armée irakienne s’oppose à l’armée du Mahdi de Sadr à Bassorah. Cependant l’influence iranienne sur les milices armées chiites est dénoncée.
  • En 2009, le terrorisme djihadiste revient dans les zones urbaines suite à un fort mécontentement sunnite contre le gouvernement irakien.
  • A compter de décembre 2010, les printemps arabes apparaissent.
  • Le 21 décembre 2011, le président Maliki est reconnu à Washington mais les États-Unis jugent nécessaires comme les autorités locales de préserver une présence étrangère sous la forme de conseillers à partir de 2012. La plus grande ambassade des États-Unis comprend alors plus de 15 000 diplomates et contractuels. L’armée irakienne est sous assistance.

Cependant, l’armée irakienne s’effondre à Mossoul le 10 juin 2014 devant quelques centaines de djihadistes. Une longue mais normale reconstruction de l’armée irakienne est engagée notamment avec l’aide des Etats-Unis. Ce choc de Mossoul, associée à la proclamation de la création de l’Etat islamique le 29 juin 2014, a permis sans doute un sursaut régional afin de réduire cette menace. Il a permis la reconquête intérieure par des forces militaires reconfigurées, formées, motivées, disciplinées. La chute de la partie irakienne du prétendu califat a été l’aboutissement de cette reconstruction avec des forces bien particulières comme la division d’or.

L’aide étrangère a été importante : États-Unis, OTAN pour les cadres. Les États-Unis ont laissé 50 000 conseillers. L’armée irakienne détruite hier par les Américains est désormais une armée qui paraît américanisée dans ses comportements, sa doctrine, ses équipements mais elle est toujours focalisée par nécessité sur le combat contre-insurrectionnel.

Compte tenu de la défaite du groupe terroriste « état islamique » depuis la chute de Bagghouz le 23 mars 2019 et la dissémination notamment de ses combattants dans l’ouest de l’Irak, il est fort probable que l’armée irakienne poursuivra ses opérations dans la durée dans une nouvelle guerre contre cette guérilla interne. Reste à savoir si elle pourra préserver ses nouvelles valeurs.

Enfin, comme le rappelait en janvier 2011, l’ambassadeur d’Irak à Paris, Farid Yassin, l’intervention étrangère en Irak a montré tout ce qu’il ne fallait pas faire.

III. L’Irak un laboratoire sur les conflits

Les enseignements de ce conflit ont été présentés lors l’audition parlementaire du général Facon, commandant le centre de doctrine et d’enseignement du commandement de l’armée de Terre en septembre 2018.

La bataille de Mossoul s’est déroulée du 17 octobre 2016 au 10 juillet 2017. Elle constitue un cas d’école, par la durée des combats, leur violence, par les volumes de forces impliqués, par la maximisation de l’effet des armes du fait du caractère confiné de l’espace de bataille, par la symbolique de la ville, par la médiatisation des combats.

Premier enseignement

Un rapport de force de 1 à 10 au profit de l’assaillant est nécessaire dans la conquête d’une ville À Mossoul, la coalition alignait ainsi environ 90 000 hommes à terre appuyée par les airs face à des combattants djihadistes estimés entre 5 000 et peut-être 10 000. La mobilité et la précision sont devenus des éléments déterminants, de même que la capacité à se déplacer dans un espace géographique urbain totalement remodelé, en permanence, par les destructions.

Deuxième enseignement

Pendant la bataille de Mossoul, l’ennemi s’est montré manœuvrant et innovant en conduisant, de jour et de nuit, des opérations interarmes associant chars, équipes mobiles antichars, drones et des véhicules blindés constitués en « bulldozers suicide ». Daesh a fait, en outre, un usage systématique des drones. C’est la première fois qu’on observe un tel usage à cette échelle pour un ennemi non étatique. Ces mini-drones commerciaux qui, une fois transformés, ont été utilisés pour l’observation à des fins de renseignement, le guidage des véhicules blindés « suicides » ou encore le largage de munitions.

Troisième enseignement

La coopération et les actions d’influence, autrement les opérations psychologiques, se sont révélées des axes d’effort importants. Au titre de la coopération, il a été développé en France le Partenariat militaire opérationnel (PMO) qui consiste à former, entraîner et préparer les unités alliées aux côtés desquelles nous serons amenés à combattre.

La France a contribué à la formation de la 6e division irakienne et de l’Iraqi Counter-Terrorism Service.

Je souligne que l’on ne peut pas intervenir militairement dans un pays qui nous l’a demandé, sans que les forces locales ne soient engagées et concernées par la guerre en cours.

Quatrième enseignement

La force morale et l’endurance constituent toujours les facteurs nécessaires de la victoire. S’agissant d’endurance, il faut rappeler que les forces irakiennes ont perdu 6 000 hommes durant la bataille de Mossoul, ce qui représente un taux de pertes de 13,5%. Outre la force morale, on peut expliquer cette endurance par le fait que ces soldats étaient entraînés et correctement équipés, avec des moyens modernes. Comme en 1917, avec le général Pétain face aux mutineries, le moral de leurs unités a aussi été maintenu par la mise en place d’un système de rotation vers l’arrière de leurs combattants.

La bataille de Mossoul nous enseigne aussi que le combat en zone urbaine requiert chez le combattant des ressources psychologiques encore plus importantes qu’à l’accoutumée. Les soldats ne se voient pas, développent un sentiment d’isolement lié à la méconnaissance de la position de leurs camarades. L’oppression physique est également plus forte du fait de l’environnement bâti.

Mais, ce qui est le plus marquant, c’est la nécessité de prendre en compte la population civile toujours présente. À Mossoul, les 800 000 habitants n’ont pas été évacués, du fait de la difficulté à discriminer les civils et les combattants du groupe terroriste « état islamique », ils ont donc été libérés au gré des combats et de la sécurisation de leur quartier.

Les forces irakiennes ont été globalement respectueuses des populations, ce qu’il faut souligner car cela est rarement le cas au Moyen-Orient, sans doute aussi par le contrôle de l’action des milices, moins scrupuleuses bien souvent dans leur comportement.

Cinquième et dernier enseignement

La compréhension du théâtre des opérations et la performance du commandement, en l’occurrence irakien, sont nécessaires. Dans la bataille de Mossoul, par exemple, étaient associées des forces partenaires, agissant dans un milieu urbain occupé par une population, dont il convient de comprendre l’état d’esprit et l’activité.

Au bilan et cela montre la valeur de l’armée irakienne, je citerai volontiers l’efficacité de la division d’or, très médiatisée. Il faut revoir les reportages sur TF1 ou France 2 sur ce commandant chiite exemplaire qui a montré son souci de prendre en compte la protection des populations dans les combats. Cela doit être souligné dans des conflits bien souvent peu respectueux des populations locales.

De fait, dans le cas de la bataille de Mossoul, le commandement irakien, appuyé par la coalition, est parvenu à déloger plus de 5 000 combattants en un temps record, en articulant l’ensemble des ressources humaines qu’il avait à sa disposition.

IV. Conclusions

La question qui se pose est celle d’un État en reconstruction, composé de plusieurs ethnies, avec des oppositions religieuses, entouré d’Etats proches ou lointains, plus ou moins bienveillants.

Etat initialement très centralisateur compte tenu de ces contextes géopolitique et intérieur, la question d’une armée nationale et de forces de sécurité intérieures fiables et loyales au gouvernement, quel qu’il soit, se pose.

Cela impose plusieurs critères : une armée représentative de la population irakienne avec un équilibre des postes de responsabilité au sein de cette armée, un apolitisme obligatoire sinon même une forme de laïcité exprimée par le respect du culte de l’autre, – n’oublions pas qu’avant la première Guerre du golfe, l’Irak était un pays dit laïque – le respect des populations irakiennes.

Lutte contre le terrorisme sunnite et des groupes Al-Qaida ou « état islamique », lutte contre l’irrédentisme kurde, désarmement des milices notamment chiites souvent présentées au niveau international comme une force armée au service de l’Iran, protection des frontières, violence intérieure, tous ces facteurs conduisent à disposer de forces armées et sécuritaires fortes mais contrôlées pour assurer la viabilité de l’État irakien.

Ces forces doivent notamment s’imposer face aux différentes milices armées qui existent en Irak. Une dernière question pourrait être aussi celle de l’efficacité de la police irakienne. Ce sujet apparaît régulièrement dans de nombreux pays en crise avec ces valeurs peu souvent au rendez-vous : fiabilité, loyauté, intégrité.

Pour conclure sur la montée en puissance de cette armée irakienne, il faut constater qu’elle est beaucoup moins formée et concernée par la défense des frontières. Elle a été formée à la contre-insurrection, à la lutte contre le terrorisme, à la sécurité intérieure avec des moyens militaires. Elle est en outre la cible naturelle des groupes terroristes.

Son unité et son professionnalisme restent des critères fondamentaux pour la reconstruction de l’État irakien. L’enjeu est un État stable, seul détenteur du monopole de la violence légitime afin de permettre la réconciliation et de la reconstruction. Sans sécurité, il ne peut pas y avoir de reconstruction.

Général (2S) François CHAUVANCY
Général (2S) François CHAUVANCY
Saint-cyrien, breveté de l’École de guerre, docteur en sciences de l’information et de la communication (CELSA), titulaire d’un troisième cycle en relations internationales de la faculté de droit de Sceaux, le général (2S) François CHAUVANCY a servi dans l’armée de Terre au sein des unités blindées des troupes de marine. Il a quitté le service actif en 2014. Consultant géopolitique sur LCI depuis mars 2022 notamment sur l'Ukraine et sur la guerre à Gaza (octobre 2023), il est expert sur les questions de doctrine ayant trait à l’emploi des forces, les fonctions ayant trait à la formation des armées étrangères, la contre-insurrection et les opérations sur l’information. A ce titre, il a été responsable national de la France auprès de l’OTAN dans les groupes de travail sur la communication stratégique, les opérations sur l’information et les opérations psychologiques de 2005 à 2012. Il a servi au Kosovo, en Albanie, en ex-Yougoslavie, au Kosovo, aux Émirats arabes unis, au Liban et à plusieurs reprises en République de Côte d’Ivoire où, sous l’uniforme ivoirien, il a notamment formé pendant deux ans dans ce cadre une partie des officiers de l’Afrique de l’ouest francophone. Il est chargé de cours sur les questions de défense et sur la stratégie d’influence et de propagande dans plusieurs universités. Il est l’auteur depuis 1988 de nombreux articles sur l’influence, la politique de défense, la stratégie, le militaire et la société civile. Coauteur ou auteur de différents ouvrages de stratégie et géopolitique., son dernier ouvrage traduit en anglais et en arabe a été publié en septembre 2018 sous le titre : « Blocus du Qatar : l’offensive manquée. Guerre de l’information, jeux d'influence, affrontement économique ». Il a reçu le Prix 2010 de la fondation Maréchal Leclerc pour l’ensemble des articles réalisés à cette époque. Il est consultant régulier depuis 2016 sur les questions militaires au Moyen-Orient auprès de Radio Méditerranée Internationale. Animateur du blog « Défense et Sécurité » sur le site du Monde à compter d'août 2011, il a rejoint en mai 2019 l’équipe de Theatrum Belli.
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Merci de nous soutenir !

Dernières notes

COMMENTAIRES RÉCENTS

ARCHIVES TB