L’Ukraine a obtenu la promesse d’une aide financière vitale du Fonds monétaire international pouvant atteindre 18 milliards de dollars, mais liée à des mesures d’austérité qui s’annoncent controversées.
L’équipe qui sortira en tête de la prochaine élection présidentielle sera chargée d’appliquer de sévères mesures d’austérité arrachées par le FMI pour accepter de venir en aide pour la troisième fois depuis 2008 à l’ex-république soviétique, Moscou refusant d’apporter tout soutien au pouvoir pro-européen en place actuellement. Au menu pour les Ukrainiens : hausse des prix du gaz de 50% pour les ménages dès le 1er mai, gel des retraites et des salaires des fonctionnaires.
En échange, Kiev peut se féliciter de bénéficier d’un plan de sauvetage massif de ses finances, de 27 milliards de dollars sur deux ans. A lui seul, le FMI compte ouvrir une ligne de crédit comprise entre 14 et 18 milliards de dollars, qui s’ajoutera aux sommes mises sur la table notamment par Washington (un milliard de dollars) et Bruxelles (1,6 milliard d’euros).
Le conseil d’administration du FMI pourrait la valider dès avril, ouvrant la porte au versement, avant même la présidentielle, d’une première tranche dont le montant reste à déterminer, a expliqué le chef de la mission du Fonds au travail à Kiev depuis plus de trois semaines, Nikolay Gueorguiev.