Lorsque les premiers blindés alliés sont apparus sur le champ de bataille de la Première Guerre mondiale, l’armée allemande a rapidement cherché un moyen de contrer ces véhicules. Un projet de mitrailleuse Maxim utilisant une munition antichar avait été lancé et l’objectif était d’avoir une arme prête en 1918. Finalement, ce ne sera pas le cas mais sa munition, le 13,2×92 mm TuF (Tank und Flieger), sera utilisée pour le futur fusil antichar. Initialement, le fusil de Mauser était destiné à servir de plateforme de test pour la nouvelle munition de 13,2mm. Cependant cette arme va être modifiée pour devenir un fusil antichar à part entière.
Les premiers Tankgewehr sont prêts à partir du mois d’avril 1918. Les 300 premiers exemplaires étaient les Tankgewehr Kurtz avec un canon plus court de 10 centimètres mais beaucoup plus épais. Ces armes vont être utilisées jusqu’en novembre 1918 avec des résultats plutôt corrects. Ces fusils étaient capables de perforer jusqu’à 20 mm de blindage à 200 mètres. La portée théorique de l’arme était de 500 mètres mais à cette distance le projectile perdait beaucoup de sa capacité perforante.