Des heurts entre des centaines de manifestants et la police hongroise ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi près du siège du parti socialiste à Budapest. Une manifestation pacifique de 10’000 personnes ont réclamé la démission du premier ministre Ferenc Gyurcsany. 57 personnes auraient été blessées.
Les manifestants, essentiellement des jeunes, ont lancé des projectiles sur les policiers qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Des centaines de policiers anti-émeutes, certains à cheval, d’autres avec des chiens de combat protégeaient le siège du parti socialiste hongrois, qui était visiblement la cible des casseurs.
Après avoir sommé les manifestants de se disperser, les policiers ont fait usage de la force. Auparavant, quelque 10’000 personnes avaient manifesté dans le calme mardi soir demandant pour la deuxième nuit consécutive la démission du premier ministre.
Dans la nuit de lundi à mardi, deux à trois mille manifestants avaient affronté la police et pris d’assaut le siège de la télévision publique, faisant 150 blessés dont un grave. Les émeutiers reprochent à Ferenc Gyurcsany d’avoir menti aux Hongrois sur son programme économique pour remporter les élections législatives d’avril. M. Gyurcsany a exclu mardi de démissionner.