Plus de 30.000 personnes se sont rassemblées devant le Parlement samedi soir à Budapest pour réclamer la démission du Premier ministre.
Les manifestants se sont réunis samedi 23 septembre devant le Parlement hongrois à Budapest plus nombreux encore que lors des précédents rassemblements pour demander la démission du Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany.
En début de soirée, plus de 30.000 personnes avaient envahi la place Kossuth, soit bien plus que les quelque 5.000 manifestants qui s’étaient retrouvés à plusieurs reprises depuis dimanche et la diffusion d’un enregistrement dans lequel le Premier ministre hongrois avoue, dans des termes plutôt grossiers, avoir menti sur la situation économique du pays. Peu avant 2h, la foule avait diminué et n’atteignait pas les 1.000 manifestants. Mais l’importance de la manifestation démontre le soutien de la population à ceux qui demandent le départ de Ferenc Gyurcsany, qui s’est refusé à démissionner. La foule était également alimentée par les sympathisants du principal parti d’opposition Fidesz, qui a annulé un meeting prévu samedi.
L’évêque protestant d’origine hongroise Laszlo Toekes, dont les prises de position avaient entraîné la révolution de 1989 en Roumanie, a estimé devant la foule que Ferenc Gyurcsany était peut-être un plus grand criminel que les émeutiers de mardi et mercredi. « Qui est vraiment coupable ?« , a-t-il demandé devant une marée de drapeau hongrois ou nationalistes, « Celui qui met le feu à une voiture ou celui qui détruit une nation entière ?« Mardi et mercredi matin, des affrontements ont éclaté entre la police et des manifestants qui tentaient de s’en prendre à des bâtiments officiels, dont le siège du Parti socialiste. Des centaines de personnes ont été blessés et les candidats matériels sont très importants. Depuis mardi, plus de 150 personnes ont été arrêtées.