29 juin -48 (ou 9 août) : Pompée est vaincu par Jules César lors d’une bataille entre Romains à Pharsale en Thessalie au nord de la Grèce.
La bataille de Pharsale est un affrontement se déroulant en Thessalie, près de la ville du même nom, au début de l’été -48, le 9 août ou le 29 juin, au cours de la guerre civile romaine. Il oppose les troupes de César à celles de Pompée. En gagnant cette bataille avec des troupes très inférieures en nombre, Jules César prit un avantage décisif sur le camp adverse.
Depuis sa position, César observe la formation de Pompée et remarque que sa cavalerie est concentrée en masse sur son flanc gauche (le flanc droit de César). Il comprend sa manœuvre et prélève 11 cohortes à partir de sa troisième ligne (soit une cohorte par légion, César ayant 11 légions en sous-effectif) pour former une quatrième ligne, soit un total de 3 000 hommes. Cette dernière prend place derrière la cavalerie de César qui se met en formation, afin de lui venir en aide face à celle de Pompée. Ce dernier ne voit pas le mouvement de César et ne change par conséquent pas son plan.
Dans la matinée du 9 août, les deux armées romaines se font face et sont prêtes à combattre. César écarte ses lignes dans le but de faire face à Pompée, qui a une armée plus importante, et ainsi éviter de se faire encercler. Les légionnaires de César s’arrêtent devant ceux de Pompée, qui ne bougent pas de leur position, et lancent leurs pila avant de s’engager sur tout le centre. Pompée quant à lui donne le signal de charge. Sa cavalerie engage celle de César, qui se replie, mais la cavalerie pompéienne est alors surprise par la quatrième ligne d’infanterie dissimulée derrière la cavalerie césarienne; cette infanterie attaque avec ses pila les cavaliers italiques. C’est ici que se situe un épisode célèbre : avant le choc avec la cavalerie pompéienne, César ordonne à ses soldats d’utiliser leurs lances pour frapper leurs adversaires au visage, car ces beaux jeunes aristocrates inexpérimentés craignaient, selon lui, d’être défigurés7,8,9. Quoi qu’il en ait été, les cavaliers pompéiens sont déstabilisés et fuient le champ de bataille.
Tandis qu’au centre, les légionnaires tiennent la ligne dans les deux camps, sur le flanc droit de César, sa quatrième ligne, après avoir mis en déroute la cavalerie de Pompée, massacre les frondeurs et les archers placés sur ce flanc gauche de Pompée, puis prend à revers la légion de Pompée en attaquant son flanc gauche désormais à découvert. Armés de leurs pila, les légionnaires de la quatrième ligne les lancent sur les légionnaires de Pompée avant d’engager le combat. La Ire légion ne peut contenir l’assaut sur son flanc car elle est aussi attaquée par la Xe légion de César qui lui fait face. Elle rompt le combat ainsi que la XVe légion qui se trouve sur son flanc droit.
En voyant que la ligne de Pompée commence à fléchir, César ordonne à sa troisième ligne d’engager le combat. C’est ainsi que progressivement, toute l’armée de Pompée se débande, massacrée par les légionnaires de César. De leur côté, les soldats pompéiens recrutés en Orient et placés en arrière ne se sont pas battus et se contentent de regarder les Romains s’affronter entre eux. Devant l’avancée de César, ils refusent d’engager le combat contre ses vétérans aguerris et s’enfuient aussitôt.
Pompée, quant à lui, n’espérant plus aucune victoire, regagne son camp à cheval et ordonne à ses cohortes de garde de défendre le camp coûte que coûte. L’armée de Pompée est complètement anéantie et la majorité des légionnaires pompéiens ont rompu le combat.
De son côté, César ordonne à ses hommes d’épargner les légionnaires pompéiens blessés ou en fuite et de se concentrer sur la prise du camp de Pompée qui s’enfuit de son praetorium vers Larissa. Aux environs de midi, les armées de César investissent le camp en massacrant les gardes qui le défendent ; les garde-chiourme, les goujats (valets d’armée en vieux français) et autres serviteurs sont pris comme esclaves.
29 juin 1444 : le seigneur albanais Skanderbeg (Georges Castriote) défait les troupes ottomanes à la bataille de Torvioll.
Elle est la première bataille de la guerre opposant les princes albanais au sultan ottoman. Elle se déroule quatre mois après la Ligue de Lezha dans la plaine de Torvioll, de nos jours connue sous le nom de plaine de Shumbat, sur le territoire actuel de l’Albanie.
Quand le capitaine Skanderbeg retourne dans son pays natal, il envisage de planifier une rébellion contre le sultan Mourad II. Épaulé par 300 compatriotes albanais qui ont combattu avec lui durant la bataille de Niš, il déserte l’armée ottomane et se réfugie dans la ville de Croïa où il fonde le 3 mars 1444 la Ligue de Lezha, une confédération réunissant quelques princes d’origine albanaise en conflit avec l’Empire ottoman. Mourad II se rend alors compte de la menace que représente l’organisation pour son empire, et ordonne à son fidèle capitaine Ali Pacha de mater la rébellion avec une force de 25 000 hommes.
D’emblée, Skanderbeg s’attend à une attaque d’envergure de la part du sultan Mourad II, après quoi il forme un contingent de 15 000 hommes pour faire face à l’armée d’Ali Pacha. Une rencontre entre les deux hommes est d’abord organisée sur la plaine de Torvioll, mais ils ne font que s’observer depuis leurs tentes. Le lendemain, le , Ali Pacha remarque que Skanderbeg a déplacé son armée au pied de la colline. Espérant obtenir une victoire rapide, il donne l’ordre à ses hommes de charger l’armée albanaise qui, quant à elle, a anticipé la manœuvre d’Ali Pacha et a préparé un stratagème approprié. En effet, Skanderbeg a préalablement délimité un point précis où ses hommes cachés dans les arbres pourront attaquer par surprise les troupes du sultan. Son plan s’avère être un succès et les Ottomans essuient une lourde défaite ; la plupart des 25 000 hommes sont massacrés et leur capitaine est laissé pour mort.
La victoire de la Ligue de Lezha est saluée par tous les princes chrétiens d’Europe et Skanderbeg est vu comme un véritable héros. Il est en effet l’un des rares conquérants ayant réussi à vaincre le grand Empire ottoman musulman lors d’une bataille. Cependant, le sultan prend la ferme décision de faire tomber cette rébellion par tous les moyens et à n’importe quel prix, ce qui entraîne par la suite 25 ans de guerre civile, mettant à feu et à sang presque toute l’Albanie.
Entre 8 000 et 22 000 Ottomans sont tués durant cette bataille et environ 2 000 sont faits prisonniers. Les Albanais ont quant à eux perdu 120 hommes, alors que les historiens modernes suggèrent un chiffre plus élevé de 4 000 Albanais morts et blessés. Le butin de la victoire est assez généreux et même les blessés ont participé au pillage. Après s’être occupé des blessés, Skanderbeg ordonne une retraite générale vers Croïa. Cette victoire significative de la ligue de Lezha est saluée par tous les royaumes d’Europe et incite plus tard les autres ennemis du sultan à initier une croisade afin de chasser tous les Ottomans d’Europe. Quand Ali Pacha retourne à Edirne, il explique au sultan que cette défaite isolée résulte de ce que l’on appelait alors la « fortune de la guerre » et ne démontre en aucun cas une faiblesse quelconque de l’armée ottomane.
La bataille de Torvioll marque le début de 24 années de guerre entre l’Albanie et l’Empire ottoman, pendant laquelle Skanderbeg tient en échec l’armée ottomane pourtant réputée la plus puissante du monde, notamment lors du siège de Croïa en .
29 juin 1639 : prise de Hesdin (actuel Pas-de-Calais).
Durant la guerre de Trente ans, le marquis de la Meilleraye, prend la ville de Hesdin aux Impériaux. Le jour même, Louis XIII, sur les remparts de la ville, le fait Maréchal de France. Quelques années plus tard (1663), Louis XIV en fait un Duc.
La prise d’Hesdin, le , par La Meilleraye, livra une partie de l’Artois aux Français. L’objectif était alors de prendre les forces espagnoles en tenaille : le prince d’Orange devait attaquer Dam et Bruges, tandis que Charles de La Porte (le maréchal de la Meilleraye) devait opérer sur la Meuse. De leur côté, les armées françaises devaient maintenir leur pression sur l’Artois. Le plan échoua : le fort de Charlemont et Mariembourg résistèrent à l’attaque de Charles de La Porte.
La ville, passée à la France, conserva cependant ses privilèges et le maintien du parlement d’Artois. Elle obtint que la liberté de conscience n’y fût pas introduite.
La prise de cette ville, longtemps aux mains des Espagnols, redonna confiance aux Français. Le prince Thomas de Savoie, entrepris par Mazarin, se plaça le , sous la protection de la France. Durant le printemps 1641 et jusqu’en , d’autres places fortes espagnoles, telles que Aire-sur-la-Lys, Lens, Bapaume et La Bassée, tombèrent aux mains des Français. Fin 1641, le royaume de France contrôlait désormais de nouveau l’Artois.
Les Espagnols, qui étaient devenus maîtres de la ville à la faveur des troubles en France et qui croyaient, ainsi que les habitants, cette place imprenable, avaient écrit sur une de ses portes.
29 juin 1900 : naissance de Saint-Exupéry (Lyon)
Né dans une famille de la noblesse française, il passe une enfance heureuse malgré les morts prématurées de son père et d’un frère. Élève rêveur, il obtient cependant son baccalauréat en 1917. Après son échec au concours de l’École navale, il s’oriente vers les beaux-arts et l’architecture. Devenu pilote durant son service militaire en 1922, il est engagé en 1926 par la compagnie Latécoère (future Aéropostale). Il transporte le courrier de Toulouse au Sénégal puis rejoint l’Amérique du Sud en 1929. Parallèlement, il devient écrivain. Il publie, en s’inspirant de ses expériences d’aviateur, ses premiers romans : Courrier sud en 1929 et surtout Vol de nuit en 1931, qui rencontre un grand succès et reçoit le prix Femina.
À partir de 1932, Saint-Exupéry se consacre au journalisme et aux raids aériens. Il entreprend de grands reportages en Indochine en 1934, à Moscou en 1935, en Espagne en 1936, qui nourriront sa réflexion sur les valeurs humanistes. Terre des hommes, publié en 1939, reçoit le grand prix du roman de l’Académie française.
En 1939, il sert dans l’armée de l’Air, étant affecté à une escadrille de reconnaissance aérienne. Après l’armistice de juin 1940, il quitte la France pour New York avec l’objectif de faire entrer les États-Unis dans la guerre et y devient l’une des voix de la Résistance. Rêvant d’action, il rejoint enfin, au printemps 1944, en Sardaigne puis en Corse, une unité chargée de reconnaissances photographiques en vue du débarquement de Provence. Il disparaît en mer avec son avion, un Lockheed P-38 Lightning, lors de sa mission du . Il est déclaré « mort pour la France ». Le , son avion est retrouvé et formellement identifié au large de Marseille.
Le Petit Prince, écrit à New York pendant la Seconde Guerre mondiale et illustré avec ses propres aquarelles, est publié en 1943 à New York, puis en France chez Gallimard en 1946, à titre posthume. Ce conte philosophique, empreint à la fois de légèreté et de pessimisme vis-à-vis de la nature humaine, devient très vite un immense succès mondial.
Lire sa lettre écrite au général Chambe la veille de sa disparition (30 juillet 1944)
29 juin 1946 : opération Agatha, menée par les autorités britanniques contre les groupes sionistes, en Palestine mandataire.
L’opération Agatha, également connue sous le nom de Black Sabbath (Shabbat Noire) ou de Black Saturday (Samedi Noir) est une opération lancée par les autorités britanniques en Palestine mandataire.
Les soldats et la police britanniques ont perquisitionné des armes et procédé à des arrestations à Jérusalem, Tel-Aviv et Haïfa. L’Agence juive a également été perquisitionnée dans plusieurs dizaines de colonies. Le nombre total des forces de sécurité britanniques impliquées dans l’opération serait de l’ordre de 10 000, 17 000 ou 25 000 hommes.
Environ 2 700 personnes ont été arrêtées, dont Moshe Sharett.
Les objectifs britanniques étaient de dissuader le Haganah, le Palmah, le Lehi et l’Irgoun d’entreprendre de nouvelles attaques contre les troupes et fonctionnaires britanniques et par conséquent d’empêcher la proclamation unilatérale d’un État juif.
Les opérations en Palestine mandataire étaient vastes. Les avions britanniques encerclaient Jérusalem et volaient à basse altitude. Des barrages routiers avaient été mis en place. La circulation ferroviaire avait été arrêtée et les passagers invités à rentrer chez eux. Un couvre-feu était également imposé.
À Yagur, les autorités ont saisi 300 fusils, 100 mortiers, 400 000 balles, 5 000 grenades et 78 pistolets. Ces armes ont été exposées dans une conférence, et les sionistes de Yagur ont été arrêtés.
L’opération a été un succès, mais elle a toutefois déclenchée des échos de la Shoah dans l’esprit de nombreux gens, et les actes commis par les soldats britanniques étaient parfois considérés par certains comme semblable à ceux des nazis.
Les groupes extrémistes juifs Lehi et Irgoun ont intensifié leurs attaques pour venger l’opération, et l’attentat de l’hôtel King David, siège du gouvernement britannique en Palestine mandataire leur ont été attribué.
29 juin 1880 : naissance du futur général allemand Ludwig Beck
Il est chef d’état-major adjoint de l’Armée de terre allemande (la Heer) de 1935 à sa démission en . Il a toujours refusé d’adhérer au parti national-socialiste, bien qu’il ait d’abord approuvé les prises de position du parti contre le traité de Versailles et en faveur de la reconstitution des forces armées allemandes. Mais, à la fin des années 1930, il devient un opposant déterminé au parti et à la politique expansionniste du Troisième Reich. Il se suicide peu après l’échec du complot du 20 juillet 1944 contre Hitler, dont il était l’un des principaux instigateurs.
En 1933, il est affecté au Quartier général de la Reichswehr. Il devient chef d’état-major adjoint de l’Armée de terre allemande deux ans plus tard sous les ordres de Fritsch, commandant en chef de l’Armée de terre. Il prône le développement de l’arme blindée et soutient Heinz Guderian dans sa conception de la tactique de guerre qui emploie largement les blindés.
Il fait partie d’un groupe de rédacteurs au sein de l’armée réduite qui met au point un manuel d’opérations, la Truppenführung (ce manuel est encore la base de celui utilisé par l’armée), qui a été publié en 1933 et 1934. Il est aussi à l’origine d’une note en 1934 sur les manœuvres militaires blindées britanniques.
Il exerce une grande influence sur le corps des officiers car il est reconnu comme l’un des hommes qui rend son importance à l’armée, la Reichswehr s’approchant de l’illustre renommée de la Deutsches Heer (pour le corps des officiers).
En , contestant la politique agressive de Hitler, il tire la sonnette d’alarme. Il pense que l’armée n’est pas prête à faire face alors que les alliances en Europe isolent l’Allemagne. Le , Beck fait part au chancelier Hitler qu’il avait accepté le poste de chef d’état-major adjoint de l’armée de terre pour construire une armée puissante, mais pas en vue de conquérir des territoires.
Hitler lui rétorque : « une armée pour préparer la paix n’existe pas, elle n’existe que pour la conduite triomphante de la guerre ». Beck rappelle la promesse de Hitler à Hindenburg de ne pas entraîner le pays dans une nouvelle guerre et lui déclare qu’un nouveau conflit porterait sur plusieurs fronts et que l’Allemagne n’y survivrait pas. Le même jour au quartier général, Beck, apprenant de l’amiral Canaris que Hitler s’apprête à déclencher les purges de la Nuit des Longs Couteaux pour anéantir l’opposition au régime (dont le précédent chancelier Kurt von Schleicher et l’assistant de ce dernier, Ferdinand von Bredow, faisaient partie), fait avertir Schleicher de la menace, mais celui-ci n’en tient pas compte.
Après la mort du président Hindenburg, le , Hitler devient commandant en chef de l’ensemble des forces armées (Oberste Befehlshaber der Reichswehr puis, à partir de 1935, Oberste Befehlshaber der Wehrmacht). Beck qui a prêté serment à Hitler, estime les conditions favorables pour la Reichswehr. Il soutient la remilitarisation de la Rhénanie contre l’avis du ministre de la Défense du Reich, Blomberg.
En , il estime que le « plan Otto » (Fall Otto), l’expansion territoriale du Reich vers la Tchécoslovaquie, est trop ambitieux. Il produit de nombreux mémorandums pour que son supérieur, Werner von Fritsch, tente de faire changer Hitler de point de vue et va même jusqu’à demander secrètement au Royaume-Uni de s’opposer à l’annexion des Sudètes en promettant que les généraux allemands ne participeraient pas à « un crime contre la civilisation », mais il n’est pas écouté. Son plus grand souci est le front ouest, qui est incapable de résister à une avancée des troupes françaises si l’armée allemande est impliquée dans une grande offensive contre l’armée tchécoslovaque. Il écrit : « Le devoir d’obéissance d’un soldat se termine dès l’instant où il reçoit un ordre incompatible avec sa conscience et son sens des responsabilités ! » pour protester et demeurer fidèle à ses convictions personnelles. Il démissionne le et se trouve confronté à la réprobation publique.
Il prévient le Foreign Office britannique qu’un renversement de Hitler est envisagé et qu’un gouvernement l’incluant avec Schacht, Halder et Canaris est prêt à prendre la relève, mais Londres ignore cette proposition.
Comme il s’oppose à Hitler sur la crise des Sudètes, Beck démissionne le et est remplacé par Franz Halder le . Sa démission n’est rendue publique que le , après l’invasion du territoire des Sudètes, à l’issue des accords de Munich. Beck est alors mis à la retraite d’office.
Beck est à la retraite, mais reste en contact avec les généraux. Son prestige reste important dans le corps des officiers. En et , il soutient les diplomates et hommes politiques Goerdeler, Popitz, Hassel qui proposent une paix avec l’Ouest, le temps d’incorporer les territoires conquis (Autriche, Tchécoslovaquie, une partie de la Pologne). Il discute avec Goerdeler, Hassel et Erwin von Witzleben de la possibilité de sortir du régime national-socialiste en 1940 et 1941.
En 1943, il participe encore à deux complots, qui envisagent de tuer Hitler à l’aide d’une bombe. Enfin, en 1944, les conspirateurs lui demandent, dès lors que Hitler aura été assassiné, de prendre sa succession à la tête de l’État et des armées, Goerdeler étant censé s’emparer du pouvoir civil en devenant le nouveau chancelier. Le soir même de l’attentat du , après l’échec de celui-ci, Beck tente de se suicider sur l’injonction du général Fromm, qui lui demande d’assumer les conséquences de ses actes, mais il ne fait que se blesser et un sergent est chargé de lui donner le « coup de grâce ».
29 juin 1911 : naissance du futur général et géopolitologue Pierre Marie Gallois
Il est sous-lieutenant en 1939 puis lieutenant en 1941 dans l’escadrille saharienne à Colomb-Béchar.
En 1939, il est affecté à l’état-major de la 5e Région aérienne à Alger. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est chargé d’y instruire les jeunes officiers.
En 1943, il rejoint la Grande-Bretagne pour être navigateur d’un équipage de bombardiers lourds du Royal Air Force Bomber Command. Il participe aux attaques aériennes menées sur le potentiel industriel germanique jusqu’en mars 1945. En lisant l’article « Aperçus sur la bombe atomique » (Revue de Défense Nationale n° 175) de l’amiral Castex en octobre 1945, il comprend l’importance de l’arme atomique et commence un travail de théorisation de la dissuasion nucléaire.
Après la guerre, Pierre Marie Gallois est détaché à l’Aviation civile. Il participe à de nombreuses conférences dans le cadre de l’Organisation de l’aviation civile internationale.
Il rejoint son arme en 1948 pour être affecté au cabinet du chef de l’État-Major de l’Armée de l’air. Spécialisé dans les études d’armement aérien et des plans de fabrication, il propose le Premier Plan quinquennal de Constructions aéronautiques, qui est accepté par le Parlement en août 1950. Il prépare des plans d’intégration des études et des fabrications d’armement à l’échelle de l’Europe. Il participe aux discussions interalliées sur l’utilisation de l’aide américaine à l’Europe occidentale.
En 1953 et 1954, il est affecté au cabinet du ministre de la Défense nationale pour y suivre les questions aéronautiques.
En 1953, exerçant parallèlement ses deux fonctions, le colonel Gallois est également affecté au Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE) de l’OTAN.
Il est nommé membre d’un groupe d’études stratégiques destiné à l’étude des conditions nouvelles de la stratégie, compte tenu de l’existence d’armes de destruction massive. À ce titre il effectue de nombreuses missions aux États-Unis et dans les pays membres de l’Alliance.
Dès 1953, il mène campagne pour l’arme atomique française, propageant la notion de « dissuasion personnelle » et l’idée d’une capacité d’intimidation du « faible par rapport au fort ». Il sera un des créateurs de Gerboise bleue et considéré comme le « père de la dissuasion nucléaire française ».
En 1954, toujours au SHAPE, le colonel Gallois étudie un programme d’avion d’attaque à décollage court, qui a donné naissance à une nouvelle génération d’avions de combat.
En 1955, il assiste aux essais nucléaires dans le Nevada. Le général américain Lauris Norstad le convainc d’aller exposer au général de Gaulle la transformation nucléaire de la doctrine défensive de l’OTAN. L’entretien du général Gallois avec le général de Gaulle a lieu à l’hôtel La Pérouse le 2 avril 1956 et constitue l’aboutissement du travail effectué par le « lobby nucléocrate ».
En 1957, il prend sa retraite. En 1979, il participe, selon Alain de Benoist, à la rédaction sous le pseudonyme collectif de « Maiastra » de Renaissance de l’Occident ?, paru chez Plon. Avec Marie-France Garaud, il fonde notamment en 1982 l’Institut international de géopolitique.
Il a enseigné la stratégie nucléaire et les relations internationales dans les écoles de l’enseignement militaire supérieur français et étranger, notamment aux États-Unis, à Montréal, Tokyo, Séoul, Buenos Aires, Madrid, Londres, Hambourg, Stockholm, Bruxelles, Lisbonne, Rome, Bagdad, Istanbul, Pretoria, ainsi qu’à la Sorbonne et au Collège de France.
Lire sur TB : Tragédie yougoslave – L’Europe, les États-Unis, la Russie et la Yougoslavie ; par le général Pierre-Marie GALLOIS
29 juin 1966 : bombardement des villes de Haiphong et Hanoï par les Américains.
Devant l’échec des bombardements aériens du Nord-Vietnam, jusque-là limités aux zones rurales et aux installations militaires localisées, le président américain Lyndon Johnson déclenche les premiers raids aériens sur les villes de Haiphong et Hanoï (dépôts de carburant) ; constituant une nouvelle « escalade » dans la guerre non déclarée qui oppose les États-Unis et leur allié sud-vietnamien au Nord-Vietnam.
29 juin 1992 : mort du général et Compagnon de la Libération Pierre Billotte
Il est le fils du général d’armée Gaston Billotte mort dans un accident de la route sur le front en . Sorti de Saint-Cyr (promotion du sous-lieutenant Pol Lapeyre) et de l’École supérieure de guerre, il participe aux combats de la bataille de France en tant que capitaine chef d’équipage d’un char B1 du 41e bataillon de chars de combat. Il combat lors de la bataille de Stonne, détruisant 13 chars le . Il est fait prisonnier à Vadenay le , grièvement blessé.
Évadé de l’Oflag II-D en Poméranie, le 1er, il gagne l’URSS où il est interné jusqu’au moment de l’attaque allemande à l’été 1941. Il devient alors représentant de la France libre à Moscou. Avec d’autres Français, il est échangé contre des réfugiés russes de Londres et s’embarque à Arkhangelsk sur un bateau qui lui permet de gagner le Royaume-Uni.
Il est alors fait chef d’état-major du général de Gaulle et secrétaire du Comité de défense nationale à Londres. De Gaulle impose à Leclerc son affectation dans sa division et, alors colonel, il débarque en Normandie à la tête d’un des trois groupements tactiques de la division Leclerc. Le , à 10 h 30, il envoie un ultimatum dactylographié à Dietrich von Choltitz demandant sa reddition, et précisant : « Au cas où vous jugeriez bon de poursuivre une lutte qu’aucune considération d’ordre militaire ne saurait justifier, je suis décidé à la poursuivre jusqu’à l’extermination totale. Dans le cas contraire, vous serez traité conformément aux lois de la guerre ». Cette lettre eut une influence décisive sur sa décision de ne pas détruire Paris. Puis il fait la jonction, à la préfecture de police, avec la Résistance intérieure parisienne lors de la libération de Paris. En septembre 1944, il est promu au grade de général de brigade et, en désaccord avec Leclerc, il quitte la 2e DB. Il forme avec les FFI parisiens la 10e division d’infanterie qu’il commande désormais en tant que général.
Pierre Billotte est promu général de division en . Il est nommé représentant de la France au comité d’état-major de l’ONU en 1946 mais il démissionne de cette fonction et de l’armée quatre ans plus tard pour protester contre la politique trop atlantiste du gouvernement.
Il est élu député RPF de la Côte-d’Or en 1951 mais est battu en 1956. Il vote la confiance à Antoine Pinay en 1952 et est l’un des 27 dissidents de l’ARS. Il est ministre de la Défense nationale dans le gouvernement Edgar Faure du au .
À l’Assemblée nationale, spécialisé dans les questions militaires, il est rapporteur de la commission de la Défense sur les accords de Londres et de Paris qui remplacent la CED qu’il avait combattue.
Président de l’association France-Occident, il réfléchit à la question de l’Algérie française, estime que « le statu quo comme l’abandon sont impensables » et propose un projet de réforme de l’Algérie en 1957. La même année, il écrit un article paru dans Le Monde contre la torture en Algérie. « On n’obéit pas à des ordres contraires aux lois de la guerre… La torture, sous quelque forme que ce soit, est condamnable ».
Il prend en 1955 la succession de Firmin Roz à la tête du comité français du Mouvement pour l’union atlantique, une association transnationale atlantiste qui préconise un renforcement de l’OTAN et une union avec les États-Unis.
Pierre Billotte est l’un des gaullistes de gauche qui participent à la fondation de l’Union démocratique du travail (UDT). Nommé haut-commissaire en Algérie, il est finalement remplacé par Christian Fouchet en 1962.
En , il est élu député (UNR-UDT) de la 48e circonscription de la Seine, puis en 1967 de la 5e circonscription du Val-de-Marne. Il conserve son mandat jusqu’en 1978 sous les diverses étiquettes gaullistes (UD-Ve République, UDR, RPR). Il est ministre d’État chargé des départements et territoires d’Outre-Mer dans les troisième et quatrième gouvernements de Georges Pompidou du au et favorise l’autonomie interne de ces entités.
Il devient l’un des deux présidents avec l’Américain Clarence Streit du bureau du Mouvement international pour l’union atlantique, lancé en 1957 et constitué officiellement en , jusqu’à sa nomination comme ministre en 196613. Ce mouvement fédère les comités nationaux du mouvement pour l’union atlantique, désireux de rapprocher les Etats-Unis de l’Europe occidentale. Il cosigne en 1962 un appel international à l’union atlantique, et préconise encore en 1965 un appel à une « union fédérale atlantique ».
Il est maire de Créteil de 1965 à 1977. Il fonde un « Mouvement pour le socialisme par la participation » en 1971. Il soutient Jacques Chaban-Delmas avant l’élection présidentielle de 1974.
29 juin 2016 : Cérémonie de création de la 13e demi-brigade de la légion étrangère (13e DBLE) à La Cavalerie
Mercredi 29 juin 2016, entourée par sa garde en provenance des Emirats Arabes Unis, le drapeau de la 13e DBLE à été transmis officiellemet par le général BOSSER, à sa nouvelle garde désormais rattachée au camp du Larzac, nouveau quartier de la 13e DBLE.
Composée, pour le moment, d’une demi CCL (compagnie de commandement et de logistique) et de 2 compagnies de combat, la nouvelle 13e DBLE est désormais commandée par le LCL PERCIE du SERT. Sous son commandement la 13e DBLE montera en puissance pour atteindre l’objectif de 1200 légionnaires en 2018. Néanmoins, la 13 sera opérationnelle dès le mois d’aout 2016 pour apporter son soutien à la FOT (force opérationnelle terrestre) en particulier sur la mission Sentinelle.
A la suite de la décision ministérielle du 31 juillet 2015, la 13e Demi Brigade de Légion étrangère a commencé à s’installer avec la mise en place d’un harpon le 18 janvier 2016. Elle poursuit sa montée en puissance dans le cadre de l’armée de Terre « au contact », après la création en 6 mois de 2 compagnies de combat et une demi-CCL.
L’histoire de la 13e DBLE est celle d’une unité atypique et itinérante : création de circonstance en 1940, première formation de la France libre, engagée dans tous les conflits de 1940 à 1962, elle a attendu vingt ans avant de disposer d’une garnison… et perdu 3 chefs de corps au combat dans le même temps ! Elle s’installe en 1962 sur ce qui deviendra la République de Djibouti. 49 ans plus tard, elle rejoint les EAU. Le 29 juin 2016 elle prend ses quartiers sur le camp du LARZAC. Camp que la 13e DBLE connaît, pour y avoir passer plusieurs semaines d’entraînement en 1940, avant de partir sur la campagne de Norvège.
je n’ai pas compris la notion de harpon dans cet article.