mercredi 27 novembre 2024

La guerre des gaz – Les pharmaciens dans l’action

« La France n’a pas de chimistes, elle n’a que des pharmaciens ! » Telle est la célèbre phrase, assassine, qui émanerait du chimiste allemand Haber, l’instigateur de la guerre chimique allemande. Même si cette phrase n’a pas été prononcée, elle repose sur des vérités : le faible nombre des chimistes dans notre pays et la modestie de son industrie chimique. Ces deux arguments auraient influencé les décideurs allemands. La France ne devait pas pouvoir réagir efficacement à une attaque chimique ! Beaucoup plus tard, remettant la cravate de la Légion d’honneur à une illustre membre du corps professoral pharmaceutique, le Grand Chancelier de l’Ordre devait s’exprimer ainsi : « On peut dire sans exagération que vous avez puissamment contribué à la victoire de 1918 : vous avez en effet sauvé notre armée d’un terrible danger, et vous lui avez fourni les moyens d’une riposte éclatante ».

Que s’est-il passé ? Le déclenchement de la guerre chimique a donné un nouvel essor aux activités des pharmaciens aux armées. C’est à eux que l’on doit les premières identifications du toxique employé le 22 avril 1915, et les premières mesures de protection contre lui. Ils participent étroitement à l’activité des laboratoires divisionnaires de toxicologie, des centres médico-légaux, et à celle des organismes centraux de recherche de nouveaux moyens de protection mais aussi d’agression : les services chimiques français.

Éditions du Brévail, Juin 2021, 60 €

 
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