Une des spécificités du StG44 et des fusils d’assaut modernes est l’utilisation de ce qu’on appelle une munition intermédiaire. Et par munition intermédiaire, on entend une munition moins puissante que les cartouches en services dans les fusils de l’époque comme le 30-06 ou le 8 mm Mauser mais avec une efficacité balistique bien supérieure à des munitions de pistolets permettant d’avoir une arme plus facilement maitrisable surtout en tir automatique et capable d’attendre des cibles à plusieurs centaines de mètres.
En 1939, le bureau central pour le développement technique et la production d’armes, de munitions et de matériel de l’armée de terre allemande (HWA Heereswaffenamt) lance un programme pour une « Maschinen Karabiner » MKb aménagée pour la nouvelle cartouche 7.92×33 Kurz. Deux entreprises vont alors proposer leurs prototypes, d’un côté on a l’entreprise Haenel dont le directeur technique est un certain Hugo Schmeisser qui a conçu le MP18 et de l’autre l’entreprise Walther. Haenel proposera le MKb 42 (H) et Walther le MKb 42 (W).
À l’issue de ces tests, on préfèrera la version développée par Haenel grâce à une meilleure fiabilité car la version de Walther utilisait un mécanisme de verrouillage plus complexe. Malgré le manque d’intérêt du Führer, les développements vont se poursuivre pour améliorer l’arme notamment en la modifiant pour qu’elle tire avec une culasse fermée. Et l’arme va devenir le MP43.
Ce MP43 va lui aussi connaitre quelques évolutions avant la fabrication en série et le 4 avril 1944, le MP43 change de nom pour devenir MP44 non pas pour des raisons techniques mais à cause d’un changement dans la politique de nomenclature des armes allemandes. Puis nouveau changement de nom en octobre 1944 le MP44 devient le STG44 et la légende veut que ce soir directement Hitler qui est nommé l’arme ainsi pour des raisons de propagande. En tout c’est plus de 400 000 Sturmgewehr toutes variantes confondues qui ont été produits entre 1943 et 1945.