À noter aussi quelques remarques faites par les auteurs sur l’implication du Royaume-Uni et de l’Australie (les deux pays érigés en modèle pour tous les autres alliés dans le dernier Quadrennial Defense Review des États-Unis). D’une part, « le pays membre de l’Union européenne disposant d’un réseau d’installations couvrant la totalité du globe et le plus étroitement intégré au dispositif armé des États-Unis est le Royaume-Uni ». Intégré au point que Londres n’est même pas toujours correctement informé de ce que l’Amérique manigance sur le territoire britannique.
À l’autre bout du globe, « Les États-Unis ont sur le sol australien plusieurs bases dont les sites sont classés top secret – tout comme le nombre exact de soldats présents –, ainsi qu’un centre d’écoute électronique à Pine Gap près d’Alice Springs. (…) Les intérêts stratégiques australiens qui couvrent un triangle Pakistan-Inde, Sibérie russe-Chine-Japon et Pacifique, sont aujourd’hui clairement soumis à ceux des États-Unis – l’objectif étant de se tenir prêt à une éventuelle intervention menée sous commandement états-unien en Asie ». Si ce n’est pas un exemple à suivre…