10 avril 1677 : bataille de la Peene (Nord – près de Cassel).
Afin d’empêcher les invasions venues des Provinces-Unies, et de protéger ainsi la « banlieue » de la capitale, Louis XIV met en application l’une des idées de son ancien ministre Mazarin et déclenche la guerre de Hollande qui accessoirement doit aussi porter un coup à la puissance commerciale du pays. Le frère du roi, Monsieur, bat une coalition anglo-espagnole et attache la ville de Saint Omer au royaume de France.
10 avril 1769 : Naissance de Jean Lannes,
général français de la Révolution et de l’Empire, élevé à la dignité de maréchal d’Empire en 1804 et inhumé au Panthéon en 1810.
Engagé volontaire en 1792, il fait ses premières armes sur le front pyrénéen, puis dans l’armée d’Italie où, général de brigade, il est remarqué par Bonaparte lors de la bataille du pont d’Arcole. Il participe ensuite à la campagne d’Égypte et est élevé au rang de général de division.
Lors de la seconde campagne d’Italie (1799-1800), il dirige l’avant-garde de l’armée française. Il remporte son plus grand succès à la bataille de Montebello le . Son intelligence et son aptitude au combat sont confirmées lors de la bataille de Marengo cinq jours plus tard. Il est ensuite ministre plénipotentiaire au Portugal où il se heurte aux diplomates britanniques et portugais. En 1804, Napoléon l’élève à la dignité de maréchal d’Empire et lui donne le commandement du quatrième corps de l’armée des côtes de l’Océan.
Il participe à la campagne d’Allemagne achevée à Austerlitz (). Ayant quitté l’armée à la dissolution de la Troisième Coalition, il est rappelé par Napoléon lorsque la Prusse déclare la guerre à la France et suit l’Empereur dans sa campagne de Prusse et de Pologne : après la bataille d’Iéna (), il est chargé de pourchasser l’armée russe de Bennigsen, qu’il écrase à la bataille de Pułtusk. Il prend part à la bataille de Friedland où il combat encore en infériorité numérique. Le , il est fait duc de Montebello puis envoyé en Espagne où il remporte la bataille de Tudela, puis mène le second siège de Saragosse.
En 1809, il participe à la deuxième campagne d’Autriche, durant laquelle Vienne est de nouveau prise par les Français. Mais le , durant la bataille d’Essling, le maréchal Lannes, après avoir vu son ami le général Pouzet se faire tuer d’une balle perdue, est frappé à son tour par un boulet de trois livres qui le blesse gravement aux jambes. Malgré les tentatives des médecins, il meurt le , à l’âge de 40 ans.
Au cours de sa carrière, Lannes a démontré des qualités d’attaquant (Saragosse, Montebello), de chef d’avant-garde (Friedland, Aspern-Essling) ou de manœuvrier (Ulm, Iéna) qui en font, avec Davout, l’un des meilleurs commandants dont ait disposé Napoléon. Celui-ci dira de lui à Sainte-Hélène : « Lannes, le plus brave de tous les hommes […] était assurément un des hommes au monde sur lesquels je pouvais le plus compter […] L’esprit de Lannes avait grandi au niveau de son courage, il était devenu un géant […] ».
10 avril 1794 : attaque anglaise de la Guadeloupe (Antilles).
L’amiral anglais Lewis s’empare de Pointe à Pitre et de Gosier malgré la belle résistance des 232 défenseurs du Fort Fleur d’Epée (150 morts). Le commissaire Victor Hugues chasse les Anglais le 6 juin avec l’aide des esclaves libérés.
Lire la RHA n°70 RHA, Martinique — Guadeloupe — Guyane.
10 avril 1814 : bataille de Toulouse.
La bataille de Toulouse s’est déroulée le , de 6 heures à 21 heures, et opposa les troupes de l’armée impériale commandée par le maréchal Soult aux troupes de la coalition anglo-hispano-portugaise, se soldant par une victoire défensive française, malgré la perte de la ville. La bataille a été livrée sur le seul territoire de la commune de Toulouse. Deux odonymes locaux (« rue du Dix-Avril » et « rue 1814 ») et un monument commémoratif rappellent cet événement.
Le , le maréchal Soult, duc de Dalmatie, arrive à Toulouse après avoir été chassé d’Espagne par l’armée anglo-hispano-portugaise commandée par le maréchal duc de Wellington. Soult décide de mettre la ville en état de défense, mais les paysans, anti-bonapartistes et effrayés, refusent de donner de la nourriture aux soldats et de fortifier la ville. Wellington essaie de contourner la ville pour interdire aux troupes de Soult une retraite vers Narbonne. Wellington laisse un corps d’armée à Saint-Cyprien et le reste de ses troupes vers Merville, où elles franchissent la Garonne. Le dimanche (jour de Pâques), la bataille s’engage. Les Anglais attaquent Saint-Cyprien, mais sont arrêtés aux actuelles allées Charles-de-Fitte. Les Écossais attaquent les Ponts-Jumeaux qui sont défendus par 300 soldats et 5 canons : c’est un nouvel échec. De plus, les Espagnols échouent eux aussi au pont Matabiau et à Jolimont. L’armée britannique arrive toutefois à rejoindre la route de Castres malgré l’inondation de l’Hers et attaque en donnant l’assaut à la redoute de la Cépière. Soult envoie des renforts dont le général Taupin, qui est tué à Jolimont, ce qui permet à Wellington d’occuper Jolimont.
Dans la nuit du 11 au , selon un plan magistral, Soult évacue la « ville rose ». Le 12, Wellington entre triomphalement dans Toulouse, acclamé par les royalistes comme un libérateur. L’année suivante, Napoléon 1er revient. À Toulouse, cela ne provoque aucun trouble, mais après la défaite de Waterloo (), les « Verdets » (ultraroyalistes, habillés de vert) exercent une « terreur blanche » contre les bonapartistes. Le général Ramel, à qui ils ne pardonnent pas d’avoir accepté un commandement de Napoléon lors de son retour, est assassiné le .
La bataille de Toulouse a été considérée de différentes façons : les Britanniques la considèrent comme une victoire, parce que Soult, étant poussé à l’intérieur de la ville depuis ses positions défensives sur Jolimont, et risquant d’être encerclée, a été contraint d’évacuer la ville, qu’ils y entrent le 12 avril, acclamés par les royalistes. Cependant d’autres arguments plaident en faveur sinon d’une victoire française, du moins d’un épisode favorable à Soult : la ville n’a pas été prise d’assaut le 10 avril 1814, ni l’armée de Soult amenée à capituler ; de plus, les pertes coalisées sont plus élevées que les pertes françaises (bien que cela ne soit pas très surprenant étant donné que les alliés ont attaqué une position défensive fortifiée). ; enfin les deux armées sont restées sur leurs positions pendant la journée du 11 avril qui a suivi le combat, et ce n’est que dans la nuit du 11 au 12 avril que Soult choisit d’évacuer Toulouse, avec une armée presque intacte. Mais c’est un choix qui lui est imposé. En évacuant Toulouse, il abandonne la base d’opérations la plus importante du Sud-Ouest. Il a toute liberté d’emmener ses blessés et son matériel. Il est donc possible de privilégier ce point de vue français.
10 avril 1861 : prise de My Tho. (sur le Mékong – ancienne Cochinchine).
Après la victoire de Tourane en 1859, les alliés marquaient un temps d’arrêt pour engager le gros de leurs forces dans la guerre franco-chinoise. De retour de cette expédition, l’amiral Léonard Charner débloquait le siège de Saïgon début 1861 par la victoire de Ky Hoa et décidait de pousser au sud vers Mỹ Tho.
L’expédition était commandée par le capitaine de frégate Bourdais qui sera tué sur le pont de sa canonnière. Les troupes se composaient de trente Espagnols, d’un mortier de montagne et de deux cents hommes.
Elle devait remonter l’arroyo de la Poste jusqu’à la forteresse de My Tho. L’arroyo de la Poste était défendu par une série de forts, le 1er ; la remontée commence par la prise de deux forts et la destruction de plusieurs barrages.
Le approchait, l’aviso Echo commandé par le capitaine de vaisseau Le Couriault du Quilio, aide de camp de l’amiral Charner qui prenait le commandement. Il venait avec deux compagnies d’infanterie de marine, deux cents chasseurs, une centaine de marins, deux canons de 40 et deux mortiers tous de montagne. C’était le début d’un renforcement régulier, le les canonnières 16 du lieutenant de vaisseau Gougeard, 20 du lieutenant de vaisseau Béhic et 22 du lieutenant de vaisseau Salmon.
Le , les tirailleurs français affrontaient, sur la rive gauche, les tirailleurs annamites à un coude de l’arroyo pour rompre un large barrage. Les Annamites lancèrent des bateaux en feu sur les navires français, le ils finirent par brûler seuls dans un coude de l’arroyo. Les alliés remontaient conjointement par terre et sur l’arroyo. Le sur la rive gauche le capitaine du Chafault conduisait une reconnaissance jusqu’à Mitho alors que sur la rive droite le capitaine Bourdais déployait une troupe pour la prise d’un fort, il fut tué au début de l’affrontement, le lieu fut renommé la batterie Bourdais. L’avancée vers Mitho continuait par la prise de Tam Léon sur la rive droite. À cette date, les effectifs franco-espagnols dont de 900 h soutenu par 18 canons.
Le , préparant l’assaut sur Mitho, le flotte de Théogène François Page qui naviguait sur le Mékong se présentait devant Mitho qui capitula sans un coup de feu le 12.
Cette victoire marqua le milieu d’une offensive. En , en 1862, c’est le tour de Biên Hòa et Vĩnh Long ; les Vietnamiens sont ainsi amenés à signer la paix en . La guerre est rude, les forces de Tu Duc dispersées ; ainsi les trois provinces de Bien Hoa, Gia Dinh et Dinh Tuong sont regroupées pour former la colonie de Cochinchine, avec Saïgon pour capitale.
10 avril 1920 : un décret officialise le statut de peintre de la Marine
Avant 1830, la « Royale » avait recours à de nombreux artistes. Ainsi, par exemple, le cardinal de Richelieu fit recruter Jean-Baptiste de La Rose (1612-1687) pour décorer les navires. Dans les années 1760, la Couronne commande à Joseph Vernet une série de vues des ports de France à des fins documentaires; laissée inachevée, cette série est finie par Jean-François Hue pendant la Révolution.
C’est la monarchie de Juillet qui inaugure de façon formelle l’inscription des peintres de la Marine à l’Annuaire en 1830 avec Louis-Philippe Crépin (1772-1851) et Théodore Gudin (1802-1880), les autorisant à porter un titre officiel permanent. Le corps s’enrichit en 1849 d’Eugène Le Poittevin, en 1853 de Léon Morel-Fatio. En 1860, il existe quatre peintres au Département de la Marine.
Si beaucoup d’auteurs de peintures de marines, familiers du Salon, restèrent en dehors de la liste officielle comme Eugène Isabey, Charles Mozin, ou Vincent Courdouan, et après presque un demi-siècle pendant lequel trois peintres seulement furent nommés, le corps des peintres de la Marine augmenta de onze noms durant la décennie 1880, puis de cinq en 1890, et de cinq autres l’année suivante. En 1900, ils sont trente-deux. En 1914, ils sont cinquante-et-un.
Il faut attendre 1920 pour qu’un décret donne un statut beaucoup plus formel aux peintres de la Marine : le titre de « peintre du Département de la Marine » est accordé par le ministre de la Défense pour une période de cinq ans renouvelable à des artistes ayant consacré leur talent à l’étude de la mer, de la marine et de gens de mer. Ce titre ne donne droit à aucune rétribution mais seulement des facilités pour accomplir des missions dans les ports et sur les navires ainsi que la faculté d’ajouter une ancre à leur signature. En 1924, un nouveau décret vient modifier ce statut : le nombre des peintres de la Marine est limité à vingt et le titre est conféré pour une période de trois ans. Un Salon bisannuel est institué. Enfin, le décret de remanie le statut des peintres de la Marine. Dans les années 1930, Lucien-Victor Delpy, Marin-Marie, Roger Chapelet et Albert Brenet animèrent des promotions brillantes qui firent le renom de la nouvelle école française de peinture maritime.
C’est un décret du qui règle aujourd’hui la définition et l’attribution du titre de peintre officiel de la Marine (POM). On compte un nombre insignifiant de femmes artistes avant le XXIe siècle, période à partir de laquelle ce titre admet un peu de mixité parmi ses rangs. Enfin, depuis au moins 1924, ce titre générique englobe d’autres types de plasticiens, et s’élargit aux photographes, sculpteurs, etc.
Souvent en marge des mouvements modernistes, mais pas totalement insensibles aux évolutions formelles, ils ont, aujourd’hui, le sentiment de prolonger la grande école de peinture des bords de mer et des ciels marins initiée dès l’époque romantique, et ils s’honorent d’avoir compté dans leurs rangs des artistes aussi prestigieux que Félix Régamey, Félix Ziem, Paul Signac, Albert Marquet, Eugène-Louis Gillot ou encore André Hambourg. En 2020, quarante-trois artistes portent le titre de peintre officiel de la Marine.
10 avril 1941 : début du siège de Tobrouk
Le siège de Tobrouk est un affrontement entre les forces de l’Axe et celles des Alliés en Libye italienne (Afrique du Nord) au cours de la guerre du désert durant la Seconde Guerre mondiale.
Le siège commence le lorsque Tobrouk est attaquée par les forces italo-allemandes du lieutenant général Erwin Rommel et se poursuit pendant 240 jours jusqu’à la levée du siège par la 8e armée britannique lors de l’opération Crusader.
Rommel reprit El Agheila et Ajdabiya. Les blindés du général Von Prittwitz prirent la direction de Tobrouk. Cette ville, qui était un port-forteresse, permettant aux Britanniques de recevoir des renforts en hommes et en matériel, risquait de lui interdire la poursuite de son offensive en direction de l’Égypte.
Le général Wavell, aidé par l’amiral Cunningham, fit renforcer le périmètre défensif autour de la ville, qui était profond de 50 kilomètres, avec des lignes d’ouvrages bétonnés, des fossés antichars, et des champs de mines.
Il confia ce périmètre au général Leslie Morshead, qui disposait de quatre brigades d’infanterie australiennes, d’une partie de la 3e division blindée et de quatre régiments d’artillerie. À Bardia, près de la frontière, le général Gott mit en place un corps d’armée qui devait venir soutenir les défenseurs de Tobrouk.
Benghazi tomba aux mains des forces de l’Axe le , suivi de Derna le , et de Bardia, le . Le , Rommel, après avoir parcouru 800 kilomètres en trois semaines, atteignit la passe d’Halfaya.
Le et le , la 9e division d’infanterie australienne, qui était repliée derrière les lignes fortifiées de Tobrouk, repoussa les attaques allemandes. La ville fut assaillie, et Prittwitz ayant été tué au combat, Rommel prit la direction des opérations. Il lança alors des assauts blindés appuyés par des bombardiers en piqué, mais ils furent repoussés. Le , les Allemands lancèrent une attaque de grande envergure. Ils réussirent à progresser, mais ils durent se replier cinq jours plus tard, le 4 mai.
Tobrouk fut bombardée pendant des semaines par l’artillerie et l’aviation ennemies. Wavell lança alors deux opérations qui devaient secourir les assiégés. La première, qui avait pour nom de code Brevity, se déroula vers la mi-mai mais échoua. La seconde, qui s’appelait opération Battleaxe se déroula du 15 au 16 juin, et n’eut pas plus de résultats que la première.
Le 21 juin, le général Wavell fut remplacé par le général Claude Auchinleck. Les deux camps avaient renforcé leurs effectifs : Rommel disposait désormais de la 90e division légère, de la 21e Panzer (ancienne 5e DL), de la 15e Panzer, de la division blindée Ariete, et de la 6e d’infanterie italienne, soit 150 000 hommes et 588 chars. Les Britanniques, qui avaient été victorieux en Éthiopie, concentraient tous leurs efforts sur la Libye, devenue le seul théâtre d’opérations d’Afrique. 200 chars britanniques Matilda et Crusader arrivèrent au Caire.
En septembre, Auchinleck fit remplacer les Australiens par la brigade polonaise des Carpates du général Kopański, et la 70e division d’infanterie britannique du général Scobie, qui avait été nommé à la place de Morshead. La brigade polonaise est renforcée par le 11e bataillon d’infanterie tchécoslovaque, faisant allégeance au Gouvernement provisoire tchécoslovaque.
Il créa la VIIIe armée, qui fut confiée au général Cunningham, et qui rassemblait le 13e corps d’infanterie, et le 30e corps blindé (118 000 hommes et 724 chars). Elle avait pour mission de délivrer la ville.
Le 18 novembre, l’opération Crusader fut déclenchée. Le 13e corps d’infanterie essaya de tourner la passe d’Halfaya tenue par les Italo-Allemands. Le 30e corps blindé attaqua Rommel par surprise à Sidi Rezegh, au sud-est de Tobrouk.
Du 20 au 22 novembre, les Britanniques perdirent 200 chars lors de la bataille de Sidi Rezegh. Auchinleck se rendit sur place le 23, et remplaça Cunningham (qui voulait battre en retraite) par le général Ritchie, et décida de tenir les hauteurs de Sidi Rezegh.
Rommel, après avoir vu qu’il ne pouvait pas tenir cette situation, ordonna la retraite, en abandonnant la 55e division d’infanterie italienne à Halfaya. Le 26 novembre, après que la 1re division d’infanterie néo-zélandaise eut délogé la 90e division légère allemande de Sidi Rezegh, la garnison de Tobrouk fit une sortie pour s’emparer d’El Duda, et les hommes de Scobie et de Ritchie firent leur jonction.
Le siège de la ville était terminé, il avait duré 240 jours, coûté 27 bâtiments à la Royal Navy, et sauvé l’Égypte d’une invasion par les forces de l’Axe. Le , Rommel se retrouva au point de départ de sa campagne, à El Agheila. Juste pour la bataille finale, les Alliés avaient eu 18 000 tués et blessés, tandis que les forces de l’Axe comptaient 38 000 tués et blessés.
10 avril 1942 : Philippe de Scitivaux est descendu (au-dessus de Condette – Pas-de-Calais).
Rallié à la France libre après un périple héroïque, le capitaine de corvette Philippe de Scitivaux de Greische commandant alors le groupe de chasse Ile de France (Squadron 340) est abattu au cours d’une mission au-dessus de la France et de la Belgique. Fait prisonnier, il parvient à s’évader lors de sa quatrième tentative en février 1945. Compagnon de la libération, il est décédé en 1986.
Philippe de Scitivaux de Greische (Rosnay, – Toulon, ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Engagé dans la marine dès les années trente, il se spécialise dans l’aéronavale et combat comme pilote pendant la bataille de France avant de s’échapper de France pour rejoindre les forces navales françaises libres. S’illustrant pendant la bataille d’Angleterre et les bombardements qui la suivent, il est cependant abattu et fait prisonnier. Après-guerre, il poursuit sa carrière militaire jusqu’au rang de vice-amiral d’escadre et occupe des fonctions de commandement dans diverses institutions de la marine nationale française.
Fils d’un officier de cavalerie tué pendant la Première Guerre mondiale, Philippe de Scitivaux naît à Rosnay dans l’Indre le , un an après son frère Xavier de Scitivaux. Il effectue des études au collège jésuite de Poitiers et au collège Stanislas de Paris puis entre à l’École navale en 1931. Affecté successivement sur le croiseur Tourville, le cuirassé Bretagne et le sous-marin Junon, il se spécialise ensuite dans l’aéronavale et obtient un brevet de pilote en 1937.
Avec le grade d’enseigne de 1re classe, il débute la guerre en combattant dans les airs pendant la bataille de France. Il remporte une victoire aérienne mais est blessé le . Soigné à l’hôpital de Boulogne-sur-Mer et refusant de tomber entre les mains des allemands qui s’apprêtent à s’emparer de la ville, il embarque le sur un remorqueur belge qui le débarque à Hastings. De retour en France peu de temps après, il reprend le combat mais se trouve à nouveau confronté à l’avancée de la wehrmacht. Parvenant jusqu’à Bayonne, il embarque sur un chalutier se dirigeant vers Casablanca mais le détourne vers Gibraltar.
Philippe de Scitivaux arrive à Londres en et s’engage aussitôt dans les forces navales françaises libres. Encore sous le coup de ses blessures, il est dans un premier temps affecté comme aide de camp de l’amiral Muselier. Le 1er octobre, après avoir été promu lieutenant de vaisseau, il est détaché à la Royal Air Force et, affecté au n° 245 Squadron, il prend part à la bataille d’Angleterre. De à , affecté successivement aux Squadrons n° 253, n° 249, n° 242 et n° 615, il effectue de nombreuses missions dans le ciel de la France et de la Belgique. Escortant des groupes de bombardiers ou attaquant des convois maritimes ennemis, il parvient à abattre deux avions et à couler deux navires. Le , il prend le commandement du Groupe de chasse Île-de-France avec lequel il poursuit les combats. Le , au-dessus de Condette, son avion est touché par un tir ennemi l’obligeant à sauter en parachute. Blessé et fait prisonnier, il passe quatre mois dans un hôpital avant d’être transféré dans un Oflag. Tentant de s’évader, il est transféré en Silésie. Après trois nouvelles tentatives d’évasion, il parvient finalement à s’échapper en et, parvenant à traverser toute l’Allemagne, il réussit à atteindre Paris au mois de mars. Reprenant immédiatement les missions aériennes, il termine la guerre comme capitaine de corvette et titulaire de trois victoires aériennes officielles.
De 1945 à 1946, Philippe de Scitivaux prend le commandement de la partie des troupes françaises de l’aéronavale partie se former aux États-Unis. De retour en France, il prend le commandement de l’aviso La Pérouse en 1949. Il est promu capitaine de vaisseau trois ans plus tard. En 1953, il commande la base aéronavale de Port-Lyautey avant de devenir professeur au Centre des hautes études militaires jusqu’en 1957. Promu contre-amiral, il commande l’arrondissement maritime de Rochefort puis est désigné commandant en chef pour le Pacifique de 1962 à 1964. Ensuite il préside pendant trois ans, la commission permanente des essais des bâtiments de la flotte. Promu vice-amiral en 1966, il est de 1967 à 1971 Préfet maritime de Toulon et Commandant en chef pour la Méditerranée. Elevé au rang de vice-amiral d’escadre en 1968 et membre du Conseil supérieur de la Marine en 1969, Philippe de Scitivaux est versé en 2e section le 1er. D’abord retiré en Polynésie française, il revient ensuite à Toulon où il meurt le . Il est inhumé à Anneyron dans la Drôme.
10 avril 1963 : l’USS Tresher disparait en mer (Atlantique Nord).
L’USS Thresher (SSN-593) est un sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire de l’United States Navy de classe Thresher/Permit mis en service en 1961 qui a disparu en mer à 400 km de la côte Nord-Est des États-Unis le durant des tests de plongée.
Ce fut le premier sous-marin nucléaire de l’histoire perdu en mer, le seul autre américain depuis étant l’USS Scorpion (SSN-589) en 1968. Aucun membre de l’équipage n’en a réchappé et il y a donc eu 129 victimes, ce qui en fait le deuxième accident de sous-marins le plus meurtrier de l’histoire après le naufrage du Surcouf (130 victimes) en 1942.
On suppose que l’accident a été déclenché par une voie d’eau. Celle-ci a créé un court-circuit qui a déclenché l’arrêt automatique du réacteur nucléaire et privé le sous-marin de sa propulsion. Le sous-marin est alors descendu jusqu’à ce que sa coque ne puisse plus supporter la pression. Après de longues recherches, la Navy a pu retrouver l’épave et réaliser des photos qui prouvent que la coque épaisse était intacte au moment de l’accident et qu’elle n’a été détruite qu’à grande profondeur du fait de la pression.
L’épave a été localisée et explorée en 1985 par l’officier et explorateur américain Robert Ballard, lors de l’exploration qui lui a permis de localiser l’épave du Titanic.
Aujourd’hui l’épave de l’USS Thresher se trouve toujours au fond de la mer. L’éventuelle radioactivité qui en émane n’est pas connue.
À la suite de cet accident, l’US Navy commanda la construction de deux sous-marins de sauvetage en grande profondeur, la Classe Mystic.
10 avril 1979 : chute d’Idi Amin Dada (Ouganda).
Renversé par l’armée tanzanienne et les guérillas ougandaises, le maréchal, docteur, président à vie et dans les faits, tyran de l’Ouganda, s’enfuit après 8 terribles années de règne.
10 avril 1992 massacre du village arménien de Maragha par l’armée azerbaïdjanaise
Le massacre de Maragha est le massacre d’Arméniens par des troupes azerbaïdjanaises survenu le lors de la prise du village de Maragha, dans le contexte de la guerre du Haut-Karabagh. Les estimations quant au nombre des victimes arméniennes et des villageois enlevés divergent, mais la majorité des sources mentionne le meurtre d’au moins 40 civils et la prise en otage de 53 civils, dont 19 ne sont jamais revenus.
Lire le rapport de Caroline Cox et John Eibner (1993)
10 avril 1998 : accords de paix du Vendredi Saint .
La signature de ces accords met un terme symbolique au conflit Nord-Irlandais. Près de 3 500 personnes sont mortes dans l’une des plus vieilles guerres fratricides d’Europe. Conflit à la fois religieux (Catholiques/Protestants), politique (rebelles d’Irlande du Nord/Royaume-Uni) et idéologique (Républicains/Royalistes), les combats sont de type contre-insurrectionnel. Attentats, grèves de la faim, propagande, « intifada » avant l’heure, et guerre secrète ont été les armes de l’IRA pendant près d’un siècle pour tenter de bouter les Anglais hors d’Irlande. Ce faisant, l’armée britannique a durant tout ce temps expérimenté un combat contre-insurrectionnel « quasi à domicile ».