mardi 30 avril 2024

CHRONICORUM BELLI du 14 janvier

14 janvier 1703 : Louis XIV élève à la dignité de maréchal de France le plus grand de ses ingénieurs militaires. 

Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, dit Vauban, né le 1er à Saint-Léger-de-Foucheret et mort le  à Paris, est un ingénieur, architecte militaire, urbaniste, hydraulicien et essayiste français. Il est nommé maréchal de France par Louis XIV.

Vauban préfigure les philosophes du siècle des Lumières. D’après Fontenelle, dans l’éloge funèbre prononcé devant l’Académie, Vauban a une vision scientifique, sinon mathématique de la réalité et en fait un large usage dans ses activités.

Expert en poliorcétique, il donne au royaume une « ceinture de fer » pour faire de la France un pré carré — selon son expression — protégé par une ceinture de citadelles. Il conçoit ou améliore une centaine de places fortes. L’ingénieur n’a pas l’ambition de construire des forteresses inexpugnables : la stratégie consiste plutôt à gagner du temps en obligeant l’assaillant à mobiliser des effectifs dix fois supérieurs à ceux de l’assiégé. Il dote la France d’un glacis qui la rend inviolée durant tout le règne de Louis XIV — à l’exception de la citadelle de Lille prise une fois — jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, période où les forteresses sont rendues obsolètes par les progrès de l’artillerie.

La fin de sa vie est marquée par l’affaire de La Dîme royale. Dans cet essai, distribué sous le manteau malgré l’interdiction qui le frappe, Vauban propose un audacieux programme de réforme fiscale pour tenter de résoudre les injustices sociales et les difficultés économiques des « années de misère » de la fin du règne du Roi Soleil : la grande famine de 1693-1694 fait 1,3 million de morts, soit un vingtième de la population française.

Douze ouvrages de Vauban, regroupés au sein du réseau des sites majeurs de Vauban, sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO le .

Le musée des Plans-reliefs aux Invalides à Paris et le musée des Beaux-Arts de Lille accueillent l’essentiel des maquettes et des plans-reliefs des places ou des ouvrages construits ou remaniés par Vauban.


14 janvier 1797 : bataille de Rivoli (Italie).

La bataille de Rivoli a eu lieu aux environs de Rivoli Veronese dans le Nord de l’Italie, entre l’armée française et l’armée autrichienne pendant la première campagne d’Italie. Elle s’inscrit dans la suite de batailles livrées pendant le siège de Mantoue, mené par l’armée d’Italie du général français Bonaparte et les armées autrichiennes envoyées pour y mettre fin.

Alvinczy, avec 28 000 hommes, attaque Barthélemy Joubert à la tête de 10 000 hommes, le . Ce dernier se replie sur le plateau de Rivoli où il est rejoint par Louis-Alexandre Berthier et par Bonaparte à 2 heures du matin le 13 janvier. On comprend que le général autrichien a fait l’erreur de diviser ses forces. Joubert reçoit l’ordre de reprendre la chapelle de San Marco, et il attaque à 4 heures du matin.

Mais les Français du corps de Joubert sont presque défaits, quand vers dix heures, après douze heures d’une marche forcée, la division d’André Masséna arrive sur le champ de bataille et change le cours des événements. Sur l’aile gauche autrichienne, avec en outre les 2 000 hommes de la 32e demi-brigade, Liptay est à nouveau repoussé.

Pendant ce temps, les autres colonnes autrichiennes ont avancé et apparaissent à leur tour sur les lieux du combat. Pour autant, épuisés par des combats commencés à l’aube, et alors que leurs troupes ne sont pas encore toutes arrivées, menacées sur leurs arrières par l’arrivée des troupes du général Rey (3 000 hommes), l’aile gauche autrichienne est rapidement repoussée. Bonaparte lançant ses réserves dans le combat, le recul de l’aile gauche autrichienne se transforme en déroute. Les Autrichiens, paniqués par les tirs venant des hauteurs et par l’explosion de deux de leurs caissons d’artillerie, s’enfuient.

Les troupes françaises se concentrent alors contre le centre autrichien qui cède vers midi.

L’aile droite autrichienne se trouve alors relativement isolée et mal préparée à lutter contre une grande partie du dispositif français. Les Autrichiens se rendent alors massivement.

Bonaparte est libre d’achever le siège de Mantoue, qui capitule le 2 février.

Quelques articles dans la RHA traitant de Rivoli :

  • Rivoli par le Général BLANC, pp. 28-44, (RHA N° 7) (1/janv. mars 1947)
  • Méthodes de travail du Dépôt de la Guerre : l’iconographie au service de l’Histoire. Les aquarelles de Rivoli par le colonel de BUTET, pp. 7-18, (RHA N° 91) (2/mai 1968),
  • Les enseignements de Rivoli par le Général GRAZIOLI, pp. 60-77 (RHA N° 96) (3/1969). 


14 janvier 1850 : naissance de Pierre Loti (Rochefort) 

De son vrai nom Julien Viaud. Il entre à l’Ecole navale à Brest en 1867. Académie française en 1891. Capitaine de vaisseau en 1906. Lorsque la guerre 1914-1918 éclate, il a 64 ans et la marine le juge trop âgé pour servir. Il rempile donc dans l’armée de terre avec le grade de colonel.  Il décède en 1923.


14 janvier 1858 : attentat contre Napoléon III (Paris).

Felice Orsini, révolutionnaire italien désirant l’unité italienne lance, avec des complices, trois bombes contre le carrosse impérial qui arrive devant l’opéra. On dénombre 12 victimes dans le convoi. Eugénie et l’empereur en réchappent car des plaques de fer ont été judicieusement glissées en guise de protection, dans les parois en bois du carrosse. Orsini reproche à l’empereur d’avoir abandonné son idéal de jeunesse (il complotait lui aussi dans la Charbonnerie italienne) et d’avoir aidé militairement (1849) le pape Pie IX à revenir au Vatican alors que Mazzini l’en avait chassé. 


14 janvier 1895 : prise de Majunga (Madagascar). 

Le corps expéditionnaire du général Duchesne et le capitaine de vaisseau Bienaimé, commandant le croiseur Primauguet s’emparent de la ville. Les compagnies d’infanterie de Marine du capitaine Belin sont les premières à débarquer. 


14 janvier 1917 : Mort en combat aérien du sous-lieutenant André Delorme.

André Jean Delorme, né le 7 juin 1890 à Terrenoire (Loire) et mort le 14 janvier 1917 à Cuperly (Marne), est un aviateur français.

Pilote de chasse pendant la Première Guerre mondiale, il entre dans le club restreint des as de l’aviation après l’homologation de sa cinquième victoire, le 5 janvier 1917, en forçant un LVG C allemand à se poser dans les lignes françaises près d’Auves où il est capturé avec son équipage.

Affecté au 22e régiment d’infanterie encaserné près de Lyon, il est rapidement promu au grade de caporal. Le milieu militaire semblant lui convenir, il s’engage volontairement pour deux années au terme de son service en octobre 1913, date à laquelle il est promu au grade de sergent-fourrier. Ses aptitudes physiques et sa rigueur lui permettent d’intégrer l’école de pilotage de Saint-Cyr, où il étudie en tant qu’élève-pilote lorsque la Première Guerre Mondiale éclate.

La fermeture provisoire des écoles de pilotage en France, décidée par le chef de l’aviation qui pensait que la guerre serait courte, l’oblige à regagner son unité initiale. Delorme combat alors avec son régiment en Lorraine. Il est blessé le 18 août 1914 d’une balle qui lui traverse le mollet et l’envoie à l’hôpital. Il est pendant sa convalescence muté le 25 septembre 1914 au 222e RI, le régiment de réservistes issu du 22e, pour en assurer l’encadrement. Il y est promu au grade de sergent-major le 7 octobre, puis adjudant le 6 novembre suivant, tout en continuant d’être affecté sur le front près de Lunéville.

Néanmoins, toujours volontaire pour intégrer l’aviation, il est rappelé à Saint-Cyr le 5 décembre 1914 quand l’école rouvre ses portes. Il est de prime abord envoyé en stage pour être observateur d’artillerie, puis en février 1915 part suivre le cursus des écoles de pilotage de Pau dont il sort breveté et affecté à l’escadrille C.56 à la fin du mois de juin 1915, stationnant dans la Somme. Il y effectue ses premières missions de guerre, consistant en des réglages d’artillerie, à bord de Caudron G.3 puis G.4 bimoteurs à la fin du mois de novembre 1915, appareil sur lequel il réalise également des missions de reconnaissance et bombardement. Plusieurs fois cité à la suite de divers actes de bravoure sous le feu de la DCA ou des chasseurs ennemis, Delorme est promu au grade de sous-lieutenant au mois de mars 1916 alors que son escadrille a été affectée en Lorraine.

Celle-ci passe le mois suivant en Champagne où il va obtenir sa première victoire homologuée, contre un chasseur Fokker Eindecker abattu par son observateur au retour d’une mission de bombardement, le 28 mai 1916. Il en remporte une seconde le 18 juin suivant au terme d’un combat épique contre trois Eindecker qui tuent son mitrailleur.

Le 30 juillet 1916, son Caudron G.4 est touché de plein fouet par un éclat d’obus. Si cette fois-ci l’observateur est indemne, Delorme reçoit un éclat dans l’épaule qui le blesse grièvement. Il parvient à poser son Caudron dans ses lignes où il est évacué en hôpital. Peu après son retour de convalescence à la fin du mois de septembre, il est muté dans la chasse à l’escadrille N 38 stationnant sur le terrain de la Noblette, près de Châlons. Volant sur un chasseur Nieuport 17, il ne tarde pas à rencontrer le succès en descendant un Roland C dans les lignes allemandes le 26 novembre 1916, suivi d’un Halberstadt D le 21 décembre 1916. Deux semaines plus tard, le 5 janvier 1917, il remporte sa cinquième victoire de manière spectaculaire en forçant un LVG C à se poser dans les lignes françaises près d’Auves où il est capturé avec son équipage.

Cette cinquième victoire aérienne le fait entrer dans le club restreint des as de l’aviation. Meilleur pilote de son escadrille, il est talonné par l’adjudant Georges Madon qui deviendra par la suite un des meilleurs as français. Grâce à sa grande aisance en vol, il se voit confier un des premiers SPAD dont il apprécie la solidité et la vitesse, mais préfère la maniabilité du Nieuport. C’est sur ce dernier appareil qu’il trouve la mort accidentellement le 14 janvier 1917.


14 janvier 2011 : fuite du président tunisien Ben Ali. (Tunisie).

Après 23 années passées à la tête de l’Etat tunisien, Ben Ali choisit de fuir vers l’Arabie Saoudite, n’étant pas parvenu à calmer une révolte populaire débutée le 17 décembre 2010.

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