mardi 19 mars 2024

HISTOIRE : Chronique culturelle du 29 mars

29 mars 502 : Promulgation de la Loi Gombette (ou Loi des Burgondes),

code de lois civiles et pénales promulgué au début du VIe siècle par le roi des Burgondes Gondebaud, puis augmenté par ses successeurs Sigismond et Godomar III, fixant les usages à respecter par les sujets burgondes du Royaume. Elle a pour complément la « loi romaine des Burgondes » (lex romana Burgundionum) concernant les sujets « romains » du Royaume, c’est-à-dire les autochtones gallo-romains. La lex Burgundionum a très tôt été plus couramment appelée du nom de son promulgateur lex Gundobada (« loi de Gondebaud »), puis lex Gumbata, ce qui a donné en français « loi Gombette ». C’est le premier recueil de lois d’un roi germanique en Gaule ; après lui sont parus les codes concernant les Wisigoths, puis ceux concernant les Francs. Aucun ne montre mieux la fusion de l’élément romain avec l’élément germanique.


29 mars 1461 : bataille de Towton (guerre des Deux-Roses).

C’est la plus grande et la plus sanglante bataille à avoir jamais été livrée sur le sol anglais ainsi que la journée la plus meurtrière de toute l’histoire de l’Angleterre. Selon les chroniques médiévales, plus de 50 000 soldats des maisons d’York et de Lancastre se sont combattus ce dimanche des Rameaux pendant plusieurs heures et dans des conditions météorologiques déplorables, et une proclamation diffusée une semaine après la bataille rapporte que 28 000 hommes ont péri sur le champ de bataille. Cet engagement provoque un changement monarchique en Angleterre, Édouard IV remplaçant Henri VI sur le trône et forçant les principaux partisans des Lancastre à partir.

Henri VI a un caractère faible et ne dispose pas de toutes ses facultés mentales. Son gouvernement inefficace encourage les nobles à comploter pour le manipuler et la situation dégénère en guerre civile entre les partisans de sa maison et ceux de Richard Plantagenêt, le duc d’York. Après la capture du roi par les Yorkistes lors de la bataille de Northampton en 1460, le Parlement d’Angleterre passe un acte d’Accord selon lequel Richard et sa lignée succéderaient à Henri VI sur le trône. Marguerite d’Anjou, l’épouse du roi, refuse d’accepter que leur fils Édouard de Westminster soit ainsi dépossédé de ses droits et lève une armée avec l’aide de nobles mécontents. Richard d’York est tué à la bataille de Wakefield et ses titres et ses prétentions au trône sont transmis à Édouard, son fils aîné. Certains nobles qui hésitaient jusqu’alors à soutenir les prétentions de Richard considèrent que les Lancastre ont bafoué l’acte d’accord, et Édouard trouve suffisamment de soutien auprès d’eux pour se proclamer roi. La bataille de Towton doit ainsi accorder à son vainqueur le droit de régner sur l’Angleterre par la force des armes.

En arrivant sur le champ de bataille, l’armée yorkiste est surpassée en nombre car une partie de ses forces, commandée par le duc de Norfolk, n’est pas encore arrivée. Mais le commandant yorkiste, le baron Fauconberg, donne l’ordre à ses archers de tirer profit du vent favorable en faisant pleuvoir des volées de flèches sur leurs adversaires. Les Lancastre abandonnent alors leurs positions défensives car leurs archers n’ont pas la portée suffisante pour atteindre les lignes ennemies. Le combat au corps à corps qui s’ensuit dure plusieurs heures, épuisant les combattants. L’arrivée des troupes de Norfolk revigore les Yorkistes qui, encouragés par Édouard, mettent en déroute l’armée adverse. Beaucoup de Lancastriens sont tués pendant leur fuite, certains sont piétinés par leurs propres camarades et d’autres encore se noient. Plusieurs de ceux qui sont faits prisonniers sont exécutés.

La puissance de la maison de Lancastre est gravement affaiblie par la bataille. Henri VI fuit le pays, nombre de ses plus fervents partisans sont morts ou en exil, et Édouard IV règne sur l’Angleterre de façon ininterrompue pendant neuf ans, avant que les hostilités ne reprennent et qu’Henri VI ne remonte brièvement sur le trône. Les générations suivantes se souviennent de la bataille telle qu’elle est décrite par William Shakespeare dans le dernier volet de sa trilogie dramatique Henri VI. En 1929, une croix est érigée sur le champ de bataille pour commémorer l’événement. Plusieurs charniers et d’autres restes archéologiques reliés à la bataille sont trouvés dans la région plusieurs siècles après le combat.


29 mars 1631 : acte de naissance de la Marine militaire française.

Richelieu fait publier le « Règlement sur le fait de la Marine » qui vise à donner les premiers fondements d’une organisation administrative de la Marine française. 


29 mars 1809 : prise de Porto (Portugal). Soult entre dans Porto. Au même moment Victor, pourtant en infériorité numérique, bat le général Cuesta.


29 mars 1873 : création du camp de La Valbonne (Ain). 

Créé officiellement par le général Bourbaki, gouverneur de Lyon, le camp accueille les 86e et 92e régiments d’infanterie, après un an de travaux réalisés par le 2e génie.

L’historique du camp évoquant également toutes les formations y ayant tenu garnison a été écrit par le lieutenant-colonel Pasteau : Le camp militaire de la Valbonne et ses régiments 1873-2012.


29 mars 1895 : Naissance de l’écrivain-combattant Ernst Jünger

Blessé 14 fois durant le conflit, Jünger s’est engagé dès 1914 et achève la guerre avec le grade de sous-lieutenant. Véritable héros de cette guerre, côté allemand, il est l’un des très rares à s’être vu décerner la décoration Pour le mérite (médaille créée par Frédéric II en 1740  avec inscription en français). Auteur de nombreux ouvrages relatant son expérience de la guerre dont Orages d’acierLieutenant SturmBoqueteau 125, La guerre comme expérience intérieure… il est mort en 1998 à 103 ans. Les lecteurs français l’apprécient souvent plus que ses compatriotes, le considérant de la même façon que Maurice Genevoix ou Roland Dorgelès.

Jünger est désormais publié dans la prestigieuse collection LA PLÉIADE des éditions Gallimard.


29 mars 1903 : combat du Ksar el Azoudj (Algérie).

« Lors de la pacification de l’Algérie, une section de 30 hommes composée de tirailleurs du 2régiment et de légionnaires, commandés par le capitaine Normand se portent au-devant d’un groupe de 150 berbères qui viennent d’étriller des spahis sur la piste de Djenan à Taghit. Après 6 heures de combat, les français reculent en combattant en direction du fort de Ksar el Azoudj, le sergent Lovy et 3 tirailleurs forment l’arrière-garde. Ayant épuisé leurs munitions les quatre hommes se battent au corps-à-corps et sont tués. Le corps du sergent Lovy, d’abord enterré à l’oasis de Fendi, est ensuite officiellement inhumé à Tulle sa ville natale en 1904, sur intervention de la Société des anciens Enfants de Troupe. Dans le contexte de ce début de XXe siècle au patriotisme exacerbé, il est devenu un symbole de l’enfant du peuple ayant offert sa vie à la Patrie. Un monument est érigé à sa mémoire dans sa ville natale sur une souscription ouverte par le 2e régiment de tirailleur algérien ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).


29 mars 1920 : Légionnaire pendant la Grande Guerre, l’Argentin Vincente Almandos Almonacid, effectue le premier vol de nuit au-dessus des Andes à bord d’un Spad VII et relie Mendoza et Vina-del-Mar, ce qui lui vaut le surnom de “Condor Riojano“.


29 mars 1947 : insurrection malgache. (Madagascar).

150 Français sont tués lors d’une émeute indépendantiste. La reprise en main par l’armée et les forces de l’ordre est sanglante et passe inaperçue en France.


 29 mars 1967 : lancement du Redoutable

premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins français (SNLE). Le général de Gaulle est présent et déclare : « C’est une journée capitale pour notre Marine, pour notre défense et par là, pour notre indépendance ». 


29 mars 1969 : condamnation du lieutenant William Calley pour le massacre de Mi Lay.

Le 16 mars 1968, la compagnie « C » à laquelle appartient le Ltn Calley tue entre 300 et 500 civils dans le village de Mi Lay (Vietnam) au cours d’une opération planifiée. L’officier de 26 ans prétend avoir obéi aux ordres de son capitaine, Ernest Medina. Mais la cours martiale ne retient que la responsabilité personnelle et le condamne à la prison à vie pour le crime de 22 civils. Le président Nixon intervient trois jours plus tard pour commuer sa peine. Il est gracié en 1974 après 3 années de prison. Le scandale est grand dans l’opinion publique américaine. Des photos prises juste après le massacre, mais publiées au moment du procès, montrent au grand public des cadavres de civils dont beaucoup sont ceux de femmes et d’enfants.

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