Les autorités marocaines ont affirmé jeudi avoir démantelé une « cellule terroriste opérant dans plusieurs villes du royaume », composée de personnes ayant suivi des « entraînements au maniement d’armes et d’explosifs ».
L’opération a permis d’interpeller « un ancien détenu dans le cadre de la loi antiterroriste, soupçonné de jouer le rôle de coordonnateur au niveau national des opérations de collecte de fonds et de recrutement de volontaires devant combattre au sein de cellules terroristes », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Selon la même source, le coup de filet a été mené par « les services de la sûreté nationale et de la gendarmerie royale, en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire » (DGST). Le ministère de l’Intérieur n’a pas précisé, en revanche, le nombre de personnes interpellées et les différentes villes où a été menée l’opération. Les autorités marocaines ont annoncé à plusieurs reprises le démantèlement de « cellules terroristes » au cours de l’année 2013. En janvier dernier, elles avaient qualifié de « source d’inquiétude » la « prolifération » de réseaux extrémistes.
En septembre, le Maroc a été la cible d’une vidéo inédite d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Dans ce document d’une quarantaine de minutes intitulé « Maroc : le royaume de la corruption et du despotisme », Aqmi appelait au jihad. Le Maroc, un allié de la France et des Etats-Unis, reste hanté par la vague d’attentats attribuée à Al-Qaïda qui avait fait 33 morts le 16 mai 2003 à Casablanca, la capitale économique.