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21 novembre 1386 : Tamerlan conquiert Tbilissi et capture Bagart V de Géorgie.
Entre 1363 et 1370, un jeune général du nom de Tamerlan commence à établir un empire s’étendant de Transoxiane au Khwarezm. Ambitieux chef militaire musulman, Tamerlan a pour projet de recréer l’impressionnant empire jadis constitué par son ancêtre Gengis Khan et c’est ainsi qu’il entre en guerre contre son ancien allié Tokhtamysh, le puissant khan de la Horde d’or, dès les années 1380, après la prise de Tabriz par ce dernier en 1385. C’est dans ce cadre que Tamerlan fait ses premières apparitions en Transcaucasie : pour créer un bouclier défensif contre la Horde d’Or au Caucase. C’est dans ce but que le général turc prend Kars et Erzeroum dès 1386. Malgré l’origine stratégique des campagnes turques en Géorgie, le Zafarnama, chronique officielle du règne de Tamerlan, qualifie ces actions comme une mission pour répandre la foi musulmane au sein du royaume chrétien, les transformant en djihad.
Après de courtes et sanglantes razzias dans le Caucase oriental, durant lesquelles il ravage la province tributaire de la Géorgie, le Tabasarran, Tamerlan et ses nombreuses armées pénètrent en Géorgie via la ville frontalière d’Erevan et ravagent l’Arménie septentrionale (alors faisant partie de la Géorgie) malgré le froid rude du début de l’hiver. Sans bataille majeure, l’atabeg de Samtskhe Beka II Djakeli se présente devant Tamerlan pour lui offrir sa soumission ; laissant Bagrat V sans soutien militaire au sud. Décidé à résister à l’envahisseur, le roi géorgien s’enferme avec sa femme au sein de Tiflis pour se préparer à une attaque imminente, alors qu’il envoie son fils aîné, le co-roi Georges, à Samtsverissi (celui-ci passera par la suite en Iméréthie à la suite de l’approche des troupes turco-mongoles). Et en effet, le conquérant continue son chemin vers le nord, ravageant des dizaines de villages et passant par des villes telles que Partskhissi, sans rencontrer d’opposition. Il en profite également pour « répandre la terreur et l’effroi » dans le Trialeti et en Sabaratiano, d’où il prend multitude de captifs et ravage la majorité des bourgs de ces contrées. À la suite de la nouvelle de la destruction des régions rurales de la Géorgie, l’eristavi Virchel Chourdiaschvili, principal général de Bagrat V, s’enferme avec le Catholicos-Patriarche Georges V et les prêtres régionaux, de nombreux déplacés internes et un nombre important de chevaux et de moutons au sein de la citadelle de Bekhouchi.
La citadelle de Tiflis, déjà puissante, est renforcée à une vitesse impressionnante pour se préparer au siège. La garnison de la capitale est alors composée des plus braves soldats venant de toutes les régions du pays. Mais Tamerlan, comme un habile stratège, commence par encercler la ville en lui coupant toute voie d’accès, empêchant ainsi aux éventuels renforts militaires de venir secourir le roi assiégé. Les plus grands représentants de la noblesse géorgienne quittent alors la ville pour se réfugier dans leurs domaines respectifs et seuls les plus fidèles compagnons du roi restent auprès du monarque. Bientôt, des béliers sont placés autour de la forteresse de Tiflis et les troupes de Tamerlan se mettent en position. Le , alors que l’hiver froid fait rage à travers le pays, les remparts de la citadelle royale sont ruinés et les envahisseurs pénètrent au sein de la capitale. Perdant tout espoir de libération, Bagrat V, en tête de ses troupes, se lance à la rencontre des Turco-mongols. Les Chroniques géorgiennes nous font part d’une partie de son discours à sa garnison avant d’aller à l’attaque : « Mourir pour la foi du Christ est un sort plus beau et plus désirable que de se soumettre et de subir la loi du conquérant. »
La bataille qui s’ensuit se révèle être un sanglant combat, causant de sévères pertes dans les deux camps, les troupes de Tamerlan recevant de plus lourdes pertes. Toutefois, le combat ne s’arrête pas immédiatement, alors que les derniers survivants du côté géorgien se renferment au sein de Tiflis, empêchant Tamerlan d’accomplir son projet initial de prendre la ville rapidement. Les archers géorgiens causent à nouveau de lourdes pertes aux musulmans, qui se constituent des chevaux de frise et des massues pour se protéger. Mais les soldats turcs parviennent à anéantir tout de même les remparts de Tiflis et, après avoir pris la ville, la ravagent, brûlant ses monuments religieux chrétiens, massacrant la population citadine et prenant des centaines de captifs. Le roi, accompagné de quelques soldats, part pour combattre les ennemis mais il est capturé, armes à la main, et est emmené avec la reine Anne et leur fils David auprès de l’émir Timour-Lang.
Captif des envahisseurs, le roi Bagrat V est contraint de suivre Tamerlan dans son chemin à travers la Transcaucasie. Après avoir quitté Tiflis en y laissant une forte garnison, les Turco-mongols se rendent dans la région désertique de Qaraïa, où ils abandonnent leurs activités destructrices et passent leur temps à se livrer à « toutes les douceurs de sans-souci ». De là, la suite de l’émir rejoint le Karabagh, d’où Timour-Lang décide de superviser une nouvelle vague de razzias en Géorgie, vague probablement causée par le refus de Bagrat de se convertir à l’islam. Un général musulman est nommé par Tamerlan pour mener ces expéditions et bientôt, Tiflis est à nouveau dévastée et le Bas Karthli est vidée de sa population. Les forces destructrices, ne rencontrant pas d’opposition militaire, n’épargne guère la population civile et les symboles religieux de la Géorgie.
De nombreuses églises furent détruites, brûlées, pillées, dont l’église catholique de Mtskheta et la cathédrale de Svetistskhoveli, siège du Catholicossat-Patriarcat de toute la Géorgie. Les Chroniques géorgiennes témoignent d’un tel acte fait à Kvabta-Khevi : une multitude de prêtres, religieuses et villageois ayant refusé de se convertir à l’islam sont enfermés dans l’église locale, qui est mis à feu ; ces victimes sont reconnues comme martyrs par la confession orthodoxe. Retournant au sud, ils ravagent Rouissi en détruisant la cathédrale d’Oubnissi, avant de passer en Kakhétie, où ils répètent ces ravages. De retour auprès de Tamerlan, le général (dont le nom est inconnu) félicite l’émir pour ses victoires et ce dernier menace Bagrat V de renouveler les ravages et de le tuer s’il ne se convertit pas à l’islam. Le roi chrétien est obligé d’obéir à Tamerlan et décide de se convertir pour sauver son peuple, faisant de Bagrat le premier roi musulman de la Géorgie.
Ce dernier ne reste pas bien longtemps dans la région et continue son chemin malgré les conditions météorologiques défavorables. Durant l’hiver de 1386-1387, il mène de nombreuses razzias en Karthli, Kakhétie et Héréthie, détruisant les églises locales, avant de quitter les frontières de la Géorgie pour monter au nord de l’actuel Azerbaïdjan et y décimer les populations chrétienne et païenne. Le royaume est alors dirigé de facto par Georges, qui est alors réfugié en Iméréthie. C’est à ce moment-là que Bagrat et sa femme décident de se convertir à l’islam et offrent de nombreux présents à Tamerlan, dont une cotte de mailles d’un travail précieux qui aurait appartenu au roi David IV le Reconstructeur (r. 1089-1125). Le musulman, charmé par ces offrandes et appréciant l’acte de la famille royale, libère Bagrat V, la reine Anne et le prince David, qui sont renvoyés en liberté avec des présents en Géorgie.
21 novembre 1783 : premier vol libre d’une montgolfière avec un humain.
Le premier vol officiel du ballon à air chaud des frères Montgolfier a lieu place des Cordeliers, à Annonay en Ardèche, le . Le de la même année, un coq, un mouton et un canard firent l’expérience du premier vol habité à Versailles, devant le roi Louis XVI : leur ballon s’envole jusqu’à environ 550 mètres de hauteur. Le , à la Folie Titon, aujourd’hui située rue de Montreuil à Paris, à l’époque encore bourg de Saint-Antoine, a lieu le premier vol humain, effectué par Jean-François Pilâtre de Rozier et Giroud de Villette. Le ballon est alors captif, c’est-à-dire amarré au sol par une corde.
Le premier vol libre humain élève Jean-François Pilâtre de Rozier et le Marquis d’Arlandes le . Le « lâcher » a lieu en lisière du Bois de Boulogne, et l’atterrissage à l’emplacement actuel de la place Paul-Verlaine dans le 13e arrondissement, soit un vol de 9 kilomètres.
La première femme à voler fut Élisabeth Tible, le à Lyon sur La Gustave.
21 novembre 1793 : début de la bataille de Dol (guerre de Vendée).
Le 20 novembre, Westermann reprend Pontorson et y massacre les blessés vendéens restés dans la ville, puis il se lance à la poursuite des traînards sur la route de Dol. Le 21 novembre, vers 1 ou 2 heures du matin, Westermann et Bouin de Marigny lancent prématurément l’attaque sur Dol-de-Bretagne, sans respecter le plan de Kléber. De son côté, Marceau marche sur Dol depuis Antrain avec l’avant-garde de l’armée. Rossignol reste en réserve derrière lui avec 10 000 hommes.
L’armée vendéenne se divise alors en deux : La Rochejaquelein mène la contre-attaque contre Westermann sur la route de Pontorson, au nord-est, tandis que Stofflet se porte à la rencontre de Marceau sur la route d’Antrain, au sud-est.
La rencontre entre Stofflet et Marceau se produit à 4 heures du matin. Les républicains ont d’abord l’avantage et une partie des forces vendéennes s’enfuient sur Dol. Cependant les femmes et les prêtres restés à l’intérieur de la ville rallient les fuyards.
Marceau ne profite pas du désordre dans les rangs vendéens à cause de la nuit et d’un épais brouillard qui lui masque leur déroute. Il reçoit en renfort la division du général François Muller, mais ce dernier est ivre et est incapable d’assurer son commandement. À la pointe du jour, Kléber et Rossignol arrivent à leur tour avec le gros de l’armée, mais ils trouvent les bataillons déjà engagés dans un complet désordre.
De son côté, La Rochejaquelein repousse Westermann sur Pontorson, puis il se porte en direction de la route d’Antrain pour venir en aide à Stofflet. Quelques heures plus tard, il attaque les républicains sur leur flanc droit. Kléber et Rossignol donnent alors l’ordre de la retraite et l’armée se replie sur Antrain. Les combats s’arrêtent pendant quelques heures et certains combattants épuisés s’endorment dans les champs.
Stofflet rassemble cependant ses troupes et se lance à l’assaut d’Antrain dans la soirée. Le bourg est emporté et les républicains s’enfuient sur Rennes.
Les Vendéens font plusieurs prisonniers, mais ils en fusillent sommairement une partie après avoir appris le massacre de leurs blessés à Fougères. La Rochejaquelein parvient cependant à empêcher le massacre de 150 blessés républicains soignés dans l’église d’Antrain.
Les pertes ne sont pas connues avec exactitude. Au début du XIXe siècle, l’auteur Pierre-Victor Berthre de Bourniseaux porte le nombre de républicains tués ou blessés à 12 000 et l’abbé Félix Deniau à près de 10 000 à 12 000. Ces deux auteurs royalistes portent également les pertes vendéennes à 900.
21 novembre 1806 : Napoléon instaure un blocus continental contre le Royaume-Uni.
L’événement qui force la décision est l’instauration par les Anglais de leur propre blocus en . Talleyrand s’en indigne et écrit à Napoléon qu’un tel procédé justifie pleinement que l’on « oppose à l’ennemi les armes dont il se sert ».
Lorsqu’il introduit la notion de blocus contre le Royaume-Uni, l’Empereur n’est certainement pas le premier à utiliser cette arme. En effet, depuis l’apparition du commerce maritime, de très nombreuses déclarations de blocus ont été prononcées, même en temps de paix (par exemple le blocus de 1756, lors de la guerre de Sept Ans). Cependant, la quasi-totalité d’entre elles sont restées lettres mortes, simplement à cause de l’impossibilité technique de fermer totalement les débouchés d’une nation.
La première différence entre ce blocus et les versions antérieures « classiques » provient de la dimension de celui-ci. En effet, dans le passé, seule une ville ou (plus rarement) un pays était soumis à un blocus. Dans ce cas, c’est l’ensemble de l’Europe continentale qui est concerné.
La seconde différence concerne le sens du blocus. Traditionnellement, le blocus consiste à empêcher le ravitaillement de la ville ou du pays concerné. Dans ce cas, bien que les îles Britanniques soient déclarées en état de blocus, il est impossible d’empêcher les marchandises britanniques et coloniales de quitter les ports britanniques (l’Empire ne disposant pas ou plus d’une flotte digne de ce nom), il doit donc leur être impossible de débarquer celles-ci pour les vendre.
De cette manière, l’Empereur espère ainsi empêcher, pendant quelques années, le Royaume-Uni d’écouler ses marchandises et ainsi provoquer une hausse massive des stocks, provoquant des faillites, et une raréfaction des importations susceptible de provoquer une hausse des prix et une chute du pouvoir d’achat. Bien appliqué, le blocus devrait mettre en péril de larges pans de l’économie britannique, tant pour l’importation (de céréales, d’armes et de munitions) que pour l’exportation (de produits coloniaux et principalement de cotonnades et de lainages qui, réunies, représentent plus de 50 % du total des exportations britanniques). De fait, bien que le blocus n’ait jamais été totalement efficace, le crédit britannique perd jusqu’à 20 % de sa valeur entre 1808 et 1810.
Lorsqu’il promulgue le décret de Berlin le (suivi par celui de Milan le ), Napoléon sait que son blocus ne peut réussir que si l’ensemble du continent le respecte. Or, à fin 1806, le décret n’est exécuté qu’en France et dans les royaumes alliés et pays occupés, à savoir l’Italie, l’Espagne, la Toscane, Rome, Naples, le Royaume de Hollande, la Haute- et la Basse-Allemagne ainsi que le Danemark.
Dans les années suivantes, l’ensemble des efforts de politique extérieure de l’Empire convergent dans le but d’étendre le blocus à l’ensemble de l’Europe, que ce soit par des traités (avec la Russie et la Prusse à travers le traité de Tilsit le , ou la Suède à travers le traité de paix du 6 janvier 1810) ou par des invasions militaires (le Portugal ou la Sicile).
Le blocus n’a pas eu d’effet sur l’économie britannique dans sa globalité, mais les exportations vers le continent passent de 55 % à 25 % de leur valeur totale entre 1802 et 1806. Au début de l’année 1807, les Britanniques intensifient leurs relations avec la Russie, les États-Unis, le Portugal et les États scandinaves.
Le système de contrebande de produits finis sur le continent a miné les efforts français visant à ruiner l’économie britannique en lui interdisant l’accès aux marchés. Le secteur des affaires bien organisé a canalisé les produits vers ce dont les militaires avaient besoin. Non seulement les colons britanniques fournissaient des uniformes britanniques, mais ils revêtaient aussi les alliés et même les soldats français. La Grande-Bretagne a par ailleurs utilisé son pouvoir économique pour développer la Royal Navy, doublant le nombre de frégates et augmentant de 50 % le nombre de grands navires, tout en augmentant le nombre de marins de 15 000 à 133 000 en huit ans après le début de la guerre en 1793. La flotte de la France a, quant à elle, diminué de plus de la moitié.
Plus important encore, la production nationale britannique est restée forte. Les textiles et le fer ont fortement augmenté. La production de fer augmenta, car la demande de canons et de munitions était insatiable. Les prix agricoles ont explosé — c’était un âge d’or pour l’agriculture alors même que des pénuries alimentaires apparaissaient ici et là. Il y a eu des émeutes en Cornouailles, dans le Devon et le Somerset pendant les pénuries alimentaires de 1800-01. Dans l’ensemble, toutefois, la production agricole a augmenté de 50 % entre 1795 et 1815.
À partir de 1809, avec la généralisation des licences et à la suite de la paix signée avec l’Empire ottoman, la situation s’améliore et la mauvaise récolte de 1809 arrive alors que les difficultés des années précédentes sont réglées.
21 novembre 1831 : première révolte des Canuts (Lyon).
La révolte des canuts désigne plusieurs soulèvements ouvriers ayant lieu à Lyon, en France, en 1831 puis 1834 et 1848. Il s’agit de l’une des grandes insurrections sociales du début de l’ère de la grande industrie.
Dans les années 1830, Lyon fait figure de ville pionnière pour les révoltes ouvrières. La commune de la Croix-Rousse est alors peuplée d’ouvriers et d’artisans, fabriquant notamment de la soie, surnommés les canuts.
Leur révolte est précédée, entre autres en 1819, d’émeutes écrasées par l’armée à Vienne, lors de l’introduction de nouvelles machines à tondre les draps : les ouvriers du textile brisent les nouvelles machines à tisser, à l’image du métier Jacquard inventé par Jacquard, car ils considèrent que ces machines les concurrencent et les privent de leur gagne-pain.
Si, contrairement à une idée répandue, les canuts ne s’en prennent pas spécifiquement aux machines — ils revendiquent surtout un salaire garanti face à des négociants qui répercutent toujours les fluctuations du marché à la baisse — ces émeutes se produisent dans un contexte de révolution industrielle et de libéralisation de l’économie qui dégrade profondément les conditions de vie de ces ouvriers et artisans.
Dépossédés d’un savoir-faire et ravalés au simple rang de force de travail, ils s’organisent en vue de contester le nouvel ordre social qui s’instaure à leur détriment.
21 novembre 1897 : naissance du futur médecin général inspecteur Raoul Chavialle.
Louis, Jean-Baptiste, Raoul Chavialle est un médecin général inspecteur né le à Collandres (Cantal), décédé le au Val de Grâce à Paris. Après un primaire à l’école communale de Collandres, il poursuit sa scolarité comme pensionnaire au lycée Émile-Duclaux (Aurillac – Cantal) où il obtient son baccalauréat.
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Le , Raoul Chavialle est incorporé au 116e Régiment d’artillerie lourde de Castres (Tarn). Le à 16 h 30, il est blessé au Bois de Beau-Marais, au nord-ouest de Pontavert (Aisne). Il reçoit la Croix de guerre avec citation et palme. Le , il est promu maréchal des logis. Et le 1er, il est nommé sous-lieutenant au feu. Il est muté au 311e régiment d’artillerie lourde et est démobilisé en septembre 1919.
Après la Grande Guerre, il s’inscrit à la faculté de droit de Paris pour passer une licence, puis s’inscrit à la faculté de médecine de Saint-Antoine (Paris). À l’issue de deux années, il s’inscrit en médecine militaire où il est admis à l’École du service de santé militaire de Lyon, aujourd’hui École du service de santé des armées de Lyon-Bron, en . Il est reçu docteur en médecine en décembre 1924 après avoir soutenu une thèse intitulée Contribution à l’étude de la méningococcie à forme foudroyante : les lésions hémorragiques des capsules surrénales, le syndrome d’insuffisance surrénale suraiguë. Après des stages dans différents hôpitaux du gouvernement militaire de Paris de 1924 à 1926, il est affecté au 3e régiment d’aviation de Châteauroux de 1927 à 1929 (Indre).
Puis rejoint l’École militaire d’infanterie et de chars de combat de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) de 1930 à 1934. Là, il y rencontre le général Michelin qui le décore du grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur en 1932. Il est alors médecin capitaine.
Nommé médecin commandant en 1935, il quitte Saint-Maixent pour le 5e régiment d’infanterie de Courbevoie (Hauts-de-Seine) pour l’École supérieure d’éducation physique de Joinville-le-Pont (ancêtre de l’INSEP) (Val-de-Marne).
En 1940, il commande l’ambulance médicale n° 25, puis le groupe de santé divisionnaire n° 97/7e DINA (division d’infanterie nord-africaine). Sa conduite lui vaut une citation le à l’ordre du régiment : « pour, dans les circonstances les plus difficiles, avoir donné un bel exemple des plus belles qualités militaires ».
Il rejoint une nouvelle affectation à l’École d’instruction sportive de Pau (Pyrénées Atlantiques) où le franchissement le de la zone libre le décide à poursuivre le combat. Et à l’aide d’un passeur alpiniste chevronné, guide de haute montagne, Henri Barrio, franchit les Pyrénées par les cols de la vallée d’Aspe. Pour donner l’exemple, c’est en uniforme, décorations pendantes qu’il franchit la frontière. Il est arrêté par la garde civile espagnole et détenu au Camp de concentration Miranda de Ebro. Il en sortira grâce à l’action du consul de France à Saragosse pour rejoindre Alger.
Il intègre l’Armée d’Afrique puis le Corps expéditionnaire français en Italie. Il dirige l’hôpital de campagne n° 425 en (en Italie) et est nommé directeur du Service de Santé de la 4e division marocaine de montagne (4e D.M.M.) le . Il participe à la Campagne d’Italie et à la bataille du Monte Cassino où ses innovations (jeeps médicales, évacuation sanitaire par Piper-Cub ou EVASAN et hôpital de campagne avancé) sauvent bien des vies et font l’admiration du général Mark Wayne Clark qui commandait alors l’armée américaine.
Il est blessé en visitant les premières lignes près du Garigliano. Il participe, avec les autres Français, à l’entrée victorieuse dans Rome et est de ceux qui sont reçus par le souverain pontife. Le , il est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur.
Il rejoint la première armée française du général Jean de Lattre de Tassigny comme directeur du service de santé de la 4e D.M.M. Il participe aux campagnes de France, d’Allemagne, d’Autriche. Il termine la Seconde Guerre mondiale avec 4 citations dont une au corps d’armée sur sa Croix de guerre.
Il est nommé médecin général le 1er comme directeur de l’école du service de santé militaire de Lyon de 1947 à 1954 (membre consultant du comité consultatif de Santé, le ). Il participe activement à la reconstruction des bâtiments de l’École du service de santé militaire avenue Berthelot. Il instaure le parrainage des promotions, veille à la qualité des enseignements médicaux, scientifiques et militaires des futurs médecins et fait ériger un grand mat pour les couleurs dans la cour de l’École. Il est choisi comme parrain de la promotion 2012 de l’École de santé des armées de Bron, dont le baptême a eu lieu le .
Il est nommé directeur du service de santé de l’Afrique du Nord et de la 10e région militaire le jusqu’au , puis inspecteur du service de santé de l’armée de Terre. Il passe en 2e section le .
21 novembre 1920 : Bloody Sunday (Irlande).
Le Bloody Sunday est une journée de violence à Dublin le , durant la guerre d’indépendance irlandaise (1919-1921). Cette journée fait près de 30 morts et environ 70 blessés.
La journée commence avec l’assassinat de quatorze agents britanniques ou de leurs informateurs, mais également de personnes sans engagement politique, par l’Armée républicaine irlandaise sous les ordres de Michael Collins. Les forces britanniques réagissent en ouvrant le feu sur la foule pendant un match de football gaélique disputé à Croke Park à Dublin.
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Le , le ministre des Finances de la république d’Irlande et leader de l’Irish Republican Brotherhood, Michael Collins, ordonne l’assassinat d’agents britanniques, incluant ceux appelés le gang du Caire, dix-huit officiers des services secrets anglais envoyés en Irlande pour infiltrer les organisations nationalistes irlandaises. Tôt le matin, douze de ces agents furent exécutés par une unité spécialisée de Collins, dont certains à leur domicile. Trois autres survécurent à leurs blessures.
Au total, quatorze personnes furent exécutées et six sont blessées, y compris des agents britanniques supposés, des personnes sans engagement politique (comme l’épouse enceinte de l’un des agents britanniques) et deux auxiliaires britanniques. Le plan de Collins était de tuer plus de cinquante agents ou leurs informateurs, mais une partie des cibles ne purent être atteintes par les hommes de l’IRA. Cette série d’assassinats handicapa sévèrement les services secrets britanniques en Irlande, provoquant le départ des derniers agents du gang du Caire et causant la consternation dans toute l’administration britannique.
À Croke Park se déroule le même jour un match de football gaélique entre l’équipe de Dublin et celle de Tipperary. Un des auxiliaires britanniques participant au Bloody Sunday raconta plus tard avoir assisté au tirage au sort déterminant les représailles aux assassinats entre le massacre à Croke Park et le saccage de Sackville Street (ancien nom de O’Connell Street la principale artère commerçante de Dublin).
Malgré le malaise général qui parcourut Dublin après les assassinats, approximativement 15 000 personnes se sont déplacées à Croke Park pour assister au match. Juste avant le début de la rencontre, alors que les deux équipes avaient pénétré sur le terrain, les Auxiliaries envahirent le stade et commencèrent à tirer dans la foule. Deux joueurs furent touchés (Michael Hogan mourut ensuite de ses blessures). La foule commença à évacuer le stade sous les tirs. Au total 14 personnes furent tuées et 65 autres blessées. Les plus jeunes victimes avaient 10 et 11 ans.
L’action des Auxiliaries, comme la plupart de leurs actions et celles des Black and Tans, n’a pas été officiellement autorisée. À cause du tollé soulevé par ce massacre, les autorités britanniques basées au château de Dublin furent obligées de présenter des regrets mais refusèrent de porter la responsabilité du massacre. Ils se réclamèrent de la légitime défense en déclarant avoir subi des coups de feu en voulant arrêter un activiste nationaliste.
Plus tard dans la journée, deux officiers de rang élevé de l’IRA, Dick McKee et Peadar Clancy, qui avaient aidé à l’élaboration du plan d’action sont arrêtés. Incarcérés au château de Dublin, ils y sont torturés puis « tués lors d’une tentative d’évasion ».
21 novembre 1957 : bataille de Timimoun (Algérie).
Un convoi d’employés du pétrole, encadré par un groupe de légionnaires, est attaqué (07/11) par des Méharistes, retournés par le FLN et passés à l’ennemi. Les enjeux économiques d’une telle situation sont jugés importants et forcent le général Salan à dépêcher Bigeard sur place (13/11) pour éradiquer la menace. Une compagnie du 3e RPC partie en chasse après les déserteurs est sévèrement accrochée par des tireurs d’élite (15 morts). Bigeard déclenche alors l’une des seules opérations aéroportées de la guerre d’Algérie pour la dégager.
Parmi les blessés qu’il veut secourir se trouve le SCH René Sentenac, héros de Dien Bien Phu qui fait partie de la poignée de soldats ayant réussi à s’échapper de la cuvette de Dien Bien Phu après la capitulation française.
La salle d’honneur des sous-officiers du 3e RPIMa porte le nom du sergent-chef Sentenac.
Bonsoir je suis le fils du médecin général Chavialle comment puis je vous aider ?
Cdt