jeudi 3 octobre 2024

CHRONICORUM BELLI du 24 septembre

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24 septembre 1621 : l’armée polonaise de Jan Karol Chodkiewicz se retranche dans la forteresse moldave de Khotin, bloquant ainsi l’avancée des Ottomans (bataille de Khotin).

24 septembre 1688 : début de la guerre de la Ligue d’Augsbourg.

La guerre de la Ligue d’Augsbourg, également appelée guerre de Neuf Ans, guerre de la Succession palatine ou guerre de la Grande Alliance, a lieu de 1688 à 1697. D’anciens textes peuvent faire référence à la guerre de Succession d’Angleterre. En Amérique du Nord, cette guerre engendre la première guerre intercoloniale (1688 – 1697), appelée par l’historiographie anglaise la guerre du roi Guillaume, « King William’s War, Second Indian War, Father Baudoin’s War, Castin’s War ». Ces nombreuses dénominations reflètent les points de vue nationaux des historiens contemporains ou anciens sur ce conflit.

Siège de Namur, 30 juin 1692.

Elle opposa le roi de France Louis XIV, allié à l’Empire ottoman et aux jacobites irlandais et écossais, à une large coalition européenne, la ligue d’Augsbourg menée par l’Anglo-Néerlandais Guillaume III, l’empereur du Saint-Empire romain germanique Léopold 1er, le roi d’Espagne Charles II, Victor-Amédée II de Savoie et de nombreux princes du Saint-Empire romain germanique. Ce conflit se déroula principalement en Europe continentale et dans les mers voisines, mais on y rattache le théâtre irlandais, où Guillaume III et Jacques II se disputèrent le contrôle des îles Britanniques, et une campagne limitée entre les colonies anglaises et françaises et leurs alliés amérindiens en Amérique du Nord. Cette guerre fut la deuxième des trois grandes guerres de Louis XIV.

À la suite de la guerre de Hollande de 1678, Louis XIV, devenu le souverain le plus puissant d’Europe, avait agrandi le territoire du royaume, mais le Roi Soleil restait insatisfait. En usant d’une combinaison d’agressions, d’annexions et de moyens quasi légaux, dont le paroxysme fut la brève guerre des Réunions (1683 – 1684), Louis XIV chercha immédiatement à étendre ses gains pour stabiliser et renforcer les frontières du royaume. La trêve de Ratisbonne qui en résulta garantissait l’extension des frontières de la France pour 20 ans. Toutefois les actions de Louis XIV, en particulier la révocation de l’édit de Nantes en 1685 et ses tentatives d’expansion au-delà du Rhin, entraînèrent une détérioration de sa domination militaire et politique. La décision royale de franchir le Rhin et d’assiéger Philippsbourg en  était destinée à empêcher une attaque contre la France par l’empereur Léopold 1er et à forcer le Saint-Empire romain germanique à accepter les revendications françaises. Cependant, l’empereur et les princes allemands étaient déterminés à résister et après que le Parlement néerlandais et Guillaume III eurent déclaré la guerre à la France, Louis XIV devait faire face à une puissante coalition résolue à restreindre ses ambitions.

Les combats principaux eurent lieu aux frontières françaises : dans les Pays-Bas espagnols, la Rhénanie, le duché de Savoie et la Catalogne. Le conflit fut dominé par des batailles de siège comme à Mons, Namur, Charleroi et Barcelone, tandis que les batailles rangées comme à Fleurus ou à La Marsaille furent plus rares. Ces engagements tournèrent souvent à l’avantage des armées françaises, mais à partir de 1696 la France dut faire face à une grave crise économique. Les puissances maritimes (Angleterre et Provinces-Unies) étaient également ruinées ; lorsque la Savoie quitta l’Alliance, toutes les parties furent d’accord pour trouver un compromis. D’après les termes du traité de Ryswick (1697), Louis XIV conservait toute l’Alsace, mais devait rendre la Lorraine et ses gains sur la rive droite du Rhin, et reconnaissait Guillaume III comme le roi légitime du royaume d’Angleterre. Cependant, la mort prochaine du roi Charles II d’Espagne et la question de sa succession allaient entraîner la France et la Grande Alliance dans un nouveau conflit, la guerre de Succession d’Espagne.

24 septembre 1689 : bataille de Niš entre le Saint Empire romain-germanique et les Ottomans.

La bataille de Niš fut menée le , près de la ville de Niš dans le Sud de Serbie entre les forces de l’Empire ottoman et celles du Saint-Empire romain germanique dans le cadre de la grande guerre turque.

Le commandant germanique, Louis-Guillaume de Bade-Bade, vainc les forces ottomanes et s’empare de la ville. Après la bataille, il marche sur le sandjak de Vidin et charge le lieutenant-général Ottavio Piccolomini d’occuper le sandjak de Niš. Celui-ci mène une expédition vers la Macédoine. Les Ottomans reprennent Niš l’année suivante après l’abandon de la ville par les Impériaux.

24 septembre – 6 octobre 1762 : bataille de Manille entre les Britanniques et les Espagnols.

La bataille de Manille eut lieu du  au  pendant la guerre de Sept Ans. Elle opposa l’armée britannique sous les ordres de William Draper aux Espagnols de l’archevêque Manuel Rojo del Río y Vieyra. Elle se termina par une victoire britannique.

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La guerre de Sept Ans fut un conflit majeur entre puissances européennes et leurs colonies qui éclata en 1756. Elle opposa l’Empire britannique, la Prusse et leurs alliés d’un côté, le Royaume de France, l’Autriche, l’Empire russe et leurs alliés de l’autre. Dans ce contexte, l’Espagne entra dans le conflit en janvier 1762 aux côtés de la France à laquelle elle était liée par un pacte de famille négocié en 1761.

Le , le cabinet du Premier ministre John Stuart décida d’attaquer La Havane dans les Indes occidentales espagnoles, et approuva le plan du colonel William Draper qui souhaitait prendre Manille dans les Indes orientales espagnoles. Draper était à la tête du 79th Regiment of Foot qui était stationné à Madras dans les Indes britanniques. Quelques semaines plus tard, le roi George III approuva formellement le plan de Draper, soulignant que tout avantage militaire pris sur l’Espagne pourrait contribuer à l’expansion du commerce britannique après la guerre. À cette époque, Manille était une ville majeure du commerce en Asie de l’Est, et la Compagnie britannique des Indes orientales désirait étendre son influence dans la région et dynamiser le commerce avec la Chine en établissant un port commercial dans la ville. Les Britanniques escomptaient de plus paralyser le commerce espagnol en prenant Manille.

Dès son arrivée aux Indes, Draper obtint un brevet de général de brigade. La Compagnie britannique des Indes, réunie en comité secret, anticipa l’administration des îles conquises et nomma un gouverneur civil en juillet 1762 en la personne de Dawsonne Drake.

Le corps expéditionnaire britannique était composé de huit vaisseaux de ligne, trois frégates et quatre navires de soutien. Selon l’historien Nicholas Tracy, le contingent d’infanterie (sans les marins donc) se composait de 567 hommes du 79th Regiment of Foot, une compagnie de la Royal Artillery, 29 artilleurs et 610 cipayes de la compagnie des Indes, 51 nawabs, 314 déserteurs étrangers (Français, Portugais…), une centaine d’Indiens conscrits et un groupe de pionniers armés, pour un total d’environ 1 750 hommes. D’autres sources font état de 1 500 soldats européens, 130 artilleurs, 800 cipayes, 3 000 marins et 1 400 pionniers indiens, pour un total de 6 839 hommes. Ils étaient sous le commandement de William Draper, alors général de brigade, et du contre-amiral Samuel Cornish.

Les défenseurs comptaient 556 soldats espagnols, 240 miliciens et plusieurs milliers de Philippins (environ 9 000).

Le 24 septembre 1762, l’expédition britannique arriva en baie de Manille. Le contingent anglais débarqua sans difficulté à proximité de la ville après un bombardement préparatif. Le 26 septembre, une troupe espagnole d’environ 400 hommes vint à la rencontre des assaillants mais fut repoussée. Les Anglais prirent position à portée de canon des remparts de Manille et fortifièrent leurs positions pour y installer leur artillerie, sous couvert de la flotte. Ce travail fut achevé le 2 octobre et les canons et mortiers furent débarqués. Le 4 octobre, un intense bombardement, tant des batteries terrestres que de la flotte, perça une brèche au niveau du bastion San Diego. Le 5 octobre, environ 1000 Philippins faiblement armés de la province de Pampagna tentèrent une attaque de revers sur les positions britanniques, suivie par une sortie espagnole. Les Anglais parvinrent à tenir le choc et repoussèrent les deux assauts. Après cela une grande partie des guerriers philippins s’enfuirent. Le 6 octobre, les Anglais lancent un assaut pour exploiter la brèche du bastion San Diego, après une canonnade qui força les défenseurs au repli. Sans réelle défense, la ville fut envahie et l’archevêque Rojo qui gouvernait la colonie se rendit.

Prise, Manille fut pillée par les soldats britanniques, mais aussi par des locaux chinois et philippins selon Rojo. Ce dernier décrivit ainsi les événements dans son journal : « La cité fut livrée au pillage, qui fut cruel et dura quarante heures, et n’épargna pas les églises, l’archevêché et une partie du palais. Bien que le capitaine général [Simon de Anda y Salazar] s’insurgeât au terme de vingt-quatre heures, le pillage continua malgré les ordres du général anglais [Draper] pour y mettre fin. Il tua lui-même un soldat qui enfreignit ses ordres, et en fit pendre trois autres. » Les Britanniques demandèrent aux Espagnols une rançon de quatre millions de dollars que Rojo accepta de payer pour mettre fin aux destructions (même si la rançon ne fut en réalité pas payée).

Le port de Cavite, tout proche, fut pris le 11 octobre.

Le 30 octobre, les Britanniques s’emparèrent également d’un galion espagnol (le Santisima Trinidad) après une modeste bataille navale à Cavite. La valeur du galion était estimée à trois millions de dollars et sa cargaison à 1,5 million. Il faut encore ajouter à ces prises de guerre la capture du Filipina, un navire qui transportait de l’argent américain depuis Acapulco.

Durant la bataille, 3 officiers espagnols perdirent la vie, ainsi que 2 sergents, 50 soldats et 30 miliciens civils (sans compter les blessés). 300 Philippins furent tués et 400 blessés. Quant aux assaillants, 147 soldats furent blessés ou tués, dont 16 officiers. 5 000 bombes et 20 000 boulets furent tirés sur la ville.

L’attaque survint alors que le gouverneur général des Philippines, Francisco de la Torre, qui devait remplacer Pedro Manuel de Arandia mort en 1759, était retenu par l’attaque britannique à La Havane. C’était donc l’archevêque de Manille, Manuel Rojo del Río y Vieyra, qui dirigeait temporairement la colonie en tant que lieutenant gouverneur. Le fait que la garnison sur place était dirigée par un homme d’Église plutôt qu’un gradé militaire explique en partie les erreurs commises par les Espagnols. De plus, les Espagnols manquaient de façon chronique de moyens militaires, notamment en matière d’artillerie et de vaisseaux. Les Philippins qui faisaient partie du contingent espagnol n’étaient armés que d’arcs et d’armes blanches, sans fusil ni arme moderne, et ne purent donc prendre l’avantage dans l’assaut du 5 octobre.

Les Anglais occupèrent Manille et Cavite pendant deux ans, jusqu’en avril 1764. Ils échouèrent cependant à contrôler plus de territoires, les Espagnols organisant la résistance dans le reste de l’archipel et y maintenant leur souveraineté. Avec la fin de la guerre de Sept Ans, les Anglais évacuèrent les Philippines, n’y réalisant donc pas de gains territoriaux, mais récoltant un joli trésor de guerre avec la prise de deux navires et de leur cargaison (le Santisima Trinidad et le Filipina). Draper et Cornish furent dûment récompensés pour le succès de la prise de Manille, le premier étant recommandé pour l’accès à l’Ordre du Bain et le second devenant baronnet.

Pour les Espagnols, la défaite de Manille n’en resta pas moins humiliante, et exposa la vulnérabilité de leurs colonies. Après la guerre, la crainte d’une nouvelle invasion anglaise demeura et força l’Espagne à une réorganisation économique et militaire de l’archipel.

24 septembre 1803 : réorganisation des corps d’infanterie français.

Le Premier Consul prescrit, par décret du 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803), une nouvelle réorganisation de l’armée révolutionnaire française ; cette troisième réorganisation de la période Révolutionnaire est également connue sous les noms de réorganisation de 1803 ou réorganisation de l’an XII, afin de réorganiser l’infanterie.

L’article comprend également :

  • Les régiments créés par décret du (du 114e régiment au 120e régiment).
  • Les régiments créés par décret du 1er (du 121e régiment et 122e régiment).
  • Les régiments créés par décret du (du 123e régiment au 126e régiment).
  • Les régiments créés par décret des  et  (du 127e régiment au 134e régiment).
  • Les régiments créés par décret du (du 135e régiment au 156e régiment).

***

15e Régiment d’infanterie légère

Après un premier amalgame consistant en une réorganisation des deux armées françaises composées des régiments d’Ancien Régime et bataillons de volontaires nationaux en 1793 puis un second amalgame, en 1796, afin de mettre de l’ordre dans la confusion des corps d’infanterie, le Premier Consul prescrivit, par décret du 1er vendémiaire an XII (), la réorganisation et le remaniement de l’ensemble des bataillons et leur fusion, éventuelle, dans 90 régiments d’infanterie de ligne et 27 régiments d’infanterie légère. Ainsi un certain nombre de régiments fut laissé vacant en raison des fusions et leur numéro ne fut pas attribué.

Cet arrêté pris par Napoléon Bonaparte permettait ainsi une professionnalisation de l’armée et rendait possible de disposer d’une troupe mieux instruite, mieux encadrée et mieux gérée qu’auparavant. Cette organisation subsista jusqu’à la Restauration du moins quant aux régiments. Ils éprouvèrent toutefois quelques modifications dans leur organisation intérieure, mais il n’y eut plus d’amalgame général.

Les principaux changements apportés dans l’organisation des régiments furent ceux prescrits par le décret impérial du  qui réorganise toute l’infanterie afin de constituer dans chaque régiment une partie active à 3 bataillons de guerre et un dépôt à 2 bataillons destiné à instruire les recrues et fournir un bataillon prêt à entrer dans les formations nouvelles. Chaque régiment du se former à 5 bataillons dont 4 bataillons à 6 compagnies chacun (une de grenadiers, une de voltigeurs, quatre de fusiliers) et le 5e bataillon, le bataillon de dépôt proprement dit, à 4 compagnies de fusiliers :

Chaque régiment d’infanterie de ligne et légère eut donc :

  • 5 bataillons :
    • 4 bataillons de guerre de 6 compagnies chacun avec
      • 2 compagnies d’élite (1 de grenadiers et 1 de voltigeurs)
      • 4 compagnies de fusiliers
    • 1 bataillon de dépôt (le 5e bataillon) composé de 4 compagnies.

En 1809 et 1810, 30 demi-brigades, également appelé régiments provisoires, furent organisées :

  • 8 demi-brigades d’active furent incorporées dans l’armée d’Allemagne
  • 22 demi-brigades de réserve furent incorporées dans l’armée d’Espagne

Une partie de ces formations commencèrent à se dissoudre en 1810, et les détachements qui les avaient formés rejoignirent les régiments auxquels ils appartenaient.

L’autre partie concourut à la formation de 5 légions de réserve, ou de cohortes, et plusieurs bataillons auxiliaires, créés vers le même temps, rentrèrent également dans les corps d’où ils avaient été tirés, ou contribuèrent, comme une partie des corps provisoires, à l’organisation des régiments de nouvelle formation.

Le décret impérial relatif à la levée et à l’organisation de 88 cohortes de Gardes Nationales, en date du , permet la création de 22 régiments (du n° 135 au n° 156).

De 1808 à 1813 ce sont donc 44 nouveaux régiments d’infanterie de ligne (du n° 113 au n° 156) et 6 nouveaux régiments d’infanterie légère (du n° 32 au n° 37) qui furent créés.

Il y eut jusqu’à 156 régiments de ligne et 37 d’infanterie légère.

L’ordonnance du 12 mai 1814, la 4e réorganisation, conserve 90 régiments de ligne et 15 régiments d’infanterie légère.

Pour comprendre comment le même régiment pouvait avoir en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d’autres pays de l’Europe, il est essentiel de faire remarquer que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu’à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu’en 1815.

En 1808, Napoléon ordonna qu’à l’avenir les régiments de ligne n’aurait qu’une seule Aigle, placée au 1er bataillon et que les régiments d’infanterie légère auraient seulement des enseignes, une par bataillon à l’exception des bataillons de dépôt. L’honneur de porter l’enseigne revenait à un sous-officier choisi par le chef de bataillon dans une de ses compagnies. 

24-25 septembre 1812 : bataille de Tucumán (Argentine).

La bataille de Tucumán eut lieu près de la ville de San Miguel de Tucumán, au cours des guerres d’indépendance en Amérique du Sud. Les forces républicaines de l’armée du nord, dirigées par le général Manuel Belgrano, y battirent les royalistes commandés par le général Pío de Tristán, arrêtant ainsi la progression de l’armée espagnole en Argentine du nord-ouest et permettant aux troupes argentines, après une nouvelle victoire à Salta, de réaffirmer leur contrôle sur leurs frontières.

24 septembre 1851 : mort à 85 ans du colonel Jean Gheneser.

Né le  à Riga en Russie, Jean Antoine Gheneser entre dans la carrière militaire en 1787, au service du Roi de France, dans le bataillon de chasseurs du régiment Royal-Italien. Il est nommé caporal en 1788, sergent, en 1790, au bataillon de chasseurs du Roussillon. En 1792, devenu sergent-major puis sous-lieutenant au 12e bataillon de chasseurs, il participe, de 1792 à 1795, à la guerre franco-autrichienne puis à la guerre de la Première Coalition à l’armée du Rhin avec lequel il se distingue particulièrement à la bataille de Kaiserslautern en 1793. Il devient lieutenant à la 12e demi-brigade légère de première formation en 1794 puis est nommé capitaine, sur le champ de bataille, en 1795.

Incorporé à la 16e demi-brigade légère de deuxième formation il est rattaché à l’armée de Rhin-et-Moselle en 1796-1797 et est blessé au bras lors d’un engagement à Ingolstadt en 1796. Passé à l’armée d’Helvétie en 1797-1798, il est de nouveau blessé, à la rotule, devant Berne. Il est ensuite rattaché à l’armée d’Italie puis de Naples en 1798-1799. En 1799, il commande la garnison du fort de Serravalle, composée de 180 hommes, et est blessé, au pied, lors du siège par les troupes russes de Bagration. Il est ensuite rattaché à l’armée d’Italie en 1800-1801, au corps d’observation de la Gironde en 1801, à Belle-Île-en-Mer puis au camp de Brest. Le , il est fait chevalier de la Légion d’honneur. En 1805 et 1806-1807 il part en campagne avec le 16e régiment d’infanterie légère et se fait remarquer au passage de l’Ukra et à la bataille de Golymin ou il est une nouvelle fois blessé au pied.

Promu chef de bataillon, il est envoyé en Espagne en 1808 et est une nouvelle fois blessé à la main lors du soulèvement du Dos de Mayo ou il se distingue particulièrement. En 1809, il est de nouveau blessé au bras à la bataille de Talavera puis à la bataille d’Albuera en 1811. Le , il est fait officier de la Légion d’honneur. Il se distingue, avec ses 800 soldats, à la bataille de Bornos (1811) ou il repousse plusieurs attaques de 7 500 soldats espagnols puis au siège de Tarifa (1812).

Nommé major en second, il rejoint la Grande Armée et participe à la Campagne d’Allemagne en tant que major au 32e régiment d’infanterie légère. Lors de la bataille de Dresde il est blessé 3 fois (à la tête et aux deux jambes) et est promu colonel du 32e léger puis du 37e régiment d’infanterie légère avec lequel il fait la campagne de France en 1814. Le , il est fait commandeur de la Légion d’honneur.

Après l’exil de Napoléon à l’île d’Elbe, le 37e régiment d’infanterie légère est licencié, et le colonel Gheneser est versé dans un premier temps dans le 5e régiment d’infanterie légère qui prendra la dénomination de Régiment léger d’Angoulême puis dans un second temps au 20e régiment d’infanterie de ligne. Le , il est fait chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis

Durant les Cent-Jours, il est à la tête du 104e régiment d’infanterie de ligne, avec lequel il combat à Strasbourg.

Après l’exil de Napoléon 1er à Sainte-Hélène, et 9 blessures, il est mis, en 1816, en non-activité puis en retraite et obtient, par ordonnance du Roi, la nationalité française le . Il se retire en Alsace et meurt à Neuf-Brisach le . Sa tombe est toujours visible dans le cimetière communal de Neuf-Brisach.

Décorations :
  • 1804 : chevalier de la Légion d’honneur.
  • 1811 : officier de la Légion d’honneur.
  • 1814 : commandeur de la Légion d’honneur.
  • 1814 : chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis.

24 septembre 1853 : la Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française.

La Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française à Balade le  par le contre-amiral Febvrier Despointes ; le 29 septembre, il négocie l’annexion de l’île des Pins avec le grand chef Vendégou. La Nouvelle-Calédonie devient le troisième élément des Établissements français du Pacifique qui comprennent le royaume de Tahiti (dynastie des Pomaré), protectorat français depuis 1842, et les îles Marquises, colonie depuis 1842 ; la Nouvelle-Calédonie se trouve sous la responsabilité du Commissaire impérial, responsable du protectorat sur Tahiti.

Louis-Marie-François Tardy de Montravel établit un code en 1854, visant à faire renoncer les chefs de tribus à leurs comportements coutumiers, dont celui de rendre la justice. On conserve le Code de la tribu de Pouma, promulgué le , signé par le chef de la tribu, Philippo Bouéone. Des actes équivalents sont signés par les chefs des tribus de Muélébé (Pouébo), Hienghène, Canala, Kouaoua, Nouméa, Morare (Gérald Genest). Il est vite oublié.

Le , les militaires français fondent, au sud-ouest de la Grande Terre, Port-de-France pour servir de chef-lieu à la colonie, simple garnison qui va devenir rapidement une petite ville et prend le nom de Nouméa le .

24 septembre 1877 : bataille de Shiroyama (Japon).

La bataille de Shiroyama se déroule le  à Kagoshima au Japon. Elle constitue le dernier épisode de la rébellion de Satsuma, durant laquelle les samouraïs du domaine de Satsuma mènent une série de batailles sur l’île japonaise de Kyūshū en 1877.

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À la suite de leur défaite lors du siège du château de Kumamoto, les forces de samourai loyales à Saigō Takamori sont contraintes de se replier vers le centre de l’île de Kyushu. Poursuivis par les troupes impériales, ils sont une nouvelle fois battus le 27 mai à Hitoyoshi puis en août à Noboeka. Encerclé, Saigo parvient néanmoins à s’enfuir avec une poignée de survivants, avec qui il espère pouvoir continuer à mener une guerre de guérilla, mais sans grand succès.

Acculé, il décide alors de retourner à sa ville natale, Kagoshima, avec 500 samouraïs afin d’y livrer un dernier combat. Début septembre, les rebelles réussissent à pénétrer dans la ville en trompant la vigilance de la faible garnison. Après avoir pillé les entrepôts, ils s’emparent ensuite de la colline de Shiroyama surplombant Kagoshima le 1er, où ils se retranchent.

Les troupes de l’armée impériale sous le commandement du général Yamagata Aritomo et l’infanterie de marine commandée par l’amiral Kawamura Sumiyoshi commencent à arriver peu après et les rebelles sont encerclés. Après les pertes au combat et les défections, Saigō ne dispose plus que d’environ 500 samouraï, reste d’une force de plus de 20 000 individus qui assiégeait la garnison du gouvernement dans la ville de Kumamoto six semaines plus tôt seulement.

Fort d’une troupe composée de 30 000 hommes, Yamagata dispose d’une considérable supériorité numérique par rapport à Saigō. Ayant cependant été défait et surpris si souvent dans le passé, Yamagata est déterminé à ne rien laisser au hasard. Les troupes impériales passent plusieurs jours à construire un système de fossés, de murs et d’obstacles élaborés pour empêcher une autre évasion. Les cinq navires de guerre du gouvernement ancrés dans le port de Kagoshima ajoutent leur puissance de feu à l’artillerie de Yamagata et commencent à réduire systématiquement les positions rebelles, tirant plus de 7 000 obus.

Saigō défend sa position avec le soutien limité de mousquets et sans canon. Les hommes de Saigō en sont réduits à fondre des statuettes métalliques que les civils locaux ont passées en contrebande et à couler le métal en balles. Les fournitures médicales sont composées d’une scie de charpentier pour les amputations et de quelques chiffons pour les bandages. Yamagata envoie une lettre à Saigō le suppliant de se rendre, mais le code d’honneur bushido ne permet pas à Saigō de le faire.

Le plan de bataille de Yamagata consiste à prendre d’assaut la position de Saigō de tous les côtés à la fois. Il est interdit aux unités de se prêter mutuellement secours sans autorisation expresse. Si une unité effectue une retraite avec les troupes ennemies à sa suite, les unités voisines doivent faire feu indistinctement dans la zone, tuant leurs propres hommes si nécessaire pour empêcher Saigō de s’échapper.

Après un intense tir d’artillerie durant la nuit du , les forces impériales prennent d’assaut la montagne aux premières heures du matin. Sous un feu nourri, les samouraï chargent les lignes de l’armée impériale qui n’ont pas été formées pour le combat corps à corps à l’épée. En quelques minutes, la ligne jusque-là bien formée de l’armée impériale japonaise est désorganisée. La « technique du sabre » hautement qualifiée des samouraï prévaut contre une armée avec très peu de formation traditionnelle. Pendant un court moment les lignes de Saigō tiennent mais sont bientôt repoussées en raison de la masse des opposants. À 6 heures du matin, il ne reste plus que 40 rebelles encore en vie. Saigō est blessé à l’artère fémorale et à l’estomac. Tandis qu’il perd rapidement son sang, il demande à être amené dans un endroit convenable pour mourir. Un de ses disciples les plus fidèles, Beppu Shinsuke, le transporte sur ses épaules plus en bas de la colline. La légende veut que Beppu agisse en tant que kaishakunin et aide Saigō à commettre seppuku avant qu’il ne puisse être capturé. Il existe cependant d’autres éléments de preuve qui contredisent cette version et qui indiquent que Saigō meurt en fait de la blessure par balle puis que Beppu lui décolle la tête afin de préserver sa dignité.

Le , l’empereur Meiji gracie Saigō à titre posthume. Des statues dans le parc d’Ueno à Tokyo et près des ruines du château de Kagoshima rappellent sa mémoire.

Bataille de Shiroyama

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Le film Le dernier Samouraï (2003) qui prend des libertés d’un point de vue historique, montre bien l’esprit « kamikaze » de cette rébellion. Cet esprit causera bien des pertes aux Américains durant la guerre du Pacifique. La liberté historique est de taille puisque l’officier instructeur se mettant au service des Samouraïs est en fait le capitaine Jules Brunet (polytechnicien et artilleur français).

Lire sur TB : Le véritable « dernier Samouraï » : l’épopée japonaise du capitaine Jules Brunet

24 septembre 1914 : Maurice Genevoix est blessé (Les Eparges).

Le sous-lieutenant Maurice Genevoix est blessé au ventre et se croit mort avant de réaliser que la balle a été déviée par un bouton de sa capote. La description qu’il fait de cet instant dans La mort de près est saisissante. 7 mois plus tard, ce sont 3 balles qui l’atteignent et cette fois le blessent très grièvement.

24 septembre 1952 : disparition du sous-marin La Sybille.

La Sibylle (S617) [ex-P79, ex-HMS Sportsman (P229)] faisait partie des unités sous-marines de Groupe 3 de la classe S construites entre 1941 et 1944 par les Britanniques pour des opérations offensives.

Faits d’armes : Torpillage, le , du navire allemand le SS Petrella, transportant 3 173 prisonniers de guerre italiens. 2 670 d’entre eux périssent.

La Sibylle avait été prêtée à la France en 1951, ainsi que trois autres submersibles (Sultane 2Saphir 3 et Sirène 3), que la Marine française avait affectés au GASM (Groupe d’action sous-marine).

Devant assurer la formation des sous-mariniers dans le cadre du GASM de Toulon, le sous-marin est débarrassé de son artillerie de pont et ses tubes lance-torpilles sont condamnés. Un schnorchel rabattable est installé derrière la baignoire.

Le sous-marin français Sibylle, qui effectuait des exercices de plongée entre Toulon et le cap Camarat, avec quarante-huit hommes à son bord, le  n’est pas remonté à la surface.

Sa disparition a soulevé une vive émotion en France, mais aussi en Grande-Bretagne où la Royal Navy a offert sa participation aux recherches. La Sibylle, commandée par le lieutenant de vaisseau Gustave Curot, était cependant d’ores et déjà considérée comme perdue. Le sous-marin reposait par sept cents mètres de fond. À une telle profondeur, les secours, à supposer que sa coque n’ait pas été disloquée par la pression, étaient absolument impossibles à réaliser.

 
Équipage 48
Caractéristiques techniques
Longueur 66,1 m
Maître-bau 7,24 m
Tirant d’eau 4,22 m
Déplacement surface : 842 tonnes
plongée : 990 t
Propulsion 2 moteurs Diesel Admiralty
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 1 900 ch
électrique : 1 300 ch
Vitesse surface : 15 nœuds
plongée : 10 nœuds
Profondeur 95 m
Caractéristiques militaires
Armement (d’origine)
6 tubes lance-torpilles de 533 mm (13 torpilles et 12 mines)
1 canon de pont de 20 mm Oerlikon
3 mitrailleuses de 7,7 mm
Rayon d’action 6 000 milles marins (11 112 km) à 10 nœuds (67-92 tonnes de fioul)

 24 septembre 1957 : arrestation de Yacef Saadi (Alger).

Ayant décidé la reprise des attentats en ville, le nouveau chef de la ZAA (Zone autonome d’Alger) veut enrayer les succès remportés par les parachutistes de Massu. La première bataille d’Alger s’est en effet achevée par l’arrestation de Larbi Ben M’Hidi mais est déjà entachée des accusations de torture. Massu opte alors pour la technique de l’infiltration-intoxication : le colonel Godard aidé des capitaines Léger et Sirvent, spécialistes de la guerre insurrectionnelle, parvient à démanteler la ZAA et notamment à arrêter son chef, Yacef Saadi.

24 septembre 1982 : arrivée de la FMSB à Beyrouth (Liban).

A la suite des massacres de Sabra et Chatila, commis quelques jours plus tôt, la FMSB (force multinationale de sécurité à Beyrouth) est dépêchée en urgence au Liban. 

C’est ainsi que, à tour de rôle, les grandes unités professionnalisées de l’armée de terre française se relaient à Beyrouth pour remplir une mission de médiation et de paix. Opérant dans le cadre de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB), qui compte des troupes : américaines, stationnées aux abords de l’aérodrome ; italiennes, centrées sur le quartier de l’hippodrome, et britanniques, implantées près de la manufacture de tabac, la 31e brigade, renforcée par le 1er régiment étranger de cavalerie et un détachement du 17e régiment de génie parachutiste, assure la sécurité et la confiance dans le Grand-Beyrouth.

Le 19 mai 1983, les premiers éléments du 2e REI débarquent dans le cadre de l’opération. Le 26 septembre 1983, des derniers éléments de Diodon quittent le Liban. Le caporal-chef Vuillermet décède de ses blessures.

24 septembre 1991 : IN MEMORIAM caporal-chef Richard Rabret (3e RPIMa).

tué au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo) le 24 septembre 1991 lors d’une patrouille de nuit dans Kinshasa (opération BAUMIER, évacuation de ressortissants français).

 

24 septembre 2004 : mort à 94 ans du lieutenant-colonel Pierre de Hauteclocque, compagnon de la Libération.

Pierre de Hauteclocque est un militaire français, né le  à Alençon (Orne) et mort le  à Toulon (Var). Cousin du maréchal Leclerc, il est comme lui Compagnon de la Libération.

***

Sorti de l’école militaire de Saint-Cyr (promotion Joffre), il demande à être affecté dans la Légion étrangère.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il participe à la campagne de Norvège de mars à  avec la 13e demi-brigade de Légion étrangère. Il se distingue au débarquement de Meby et reçoit la Croix de Guerre norvégienne pour son action. Le , il est évacué vers le Royaume-Uni, au moment où la France demande un armistice à l’Allemagne hitlérienne. Il rallie à Londres les Forces françaises libres du général de Gaulle, et prend le pseudonyme de Pierre de Rennepont.

En , il participe à la bataille de Dakar et est ensuite affecté au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad, commandé par Leclerc, qui lui confie le commandement d’une compagnie portée. Il prend part à la bataille de Koufra (Libye) début 1941 et est nommé, pour son comportement au combat, Compagnon de la Libération. Il combat aussi à la seconde bataille d’El-Alamein, à l’automne 1942, avec la 13e demi-brigade de Légion étrangère.

Il finit la guerre en Syrie et au Levant pour le compte du Bureau central de renseignements et d’action.

Après 1945, il poursuit sa carrière militaire avec des commandements à Madagascar, de 1946 à 1949, au Maroc, de 1949 à 1951, en Indochine, de 1952 à 1954, avant de retourner au Maroc. Après 1955, il est affecté au Groupe de Subdivisions de Bordeaux. Il quitte l’armée en 1958, avec le grade de lieutenant-colonel.

De 1962 à 1971, il travaille pour la compagnie pétrolière française Total.

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