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16 décembre 1690 : création des compagnies franches de la Marine.
Par ordonnance, 82 compagnies franches sont créées. Représentant 8200 hommes, elles constituent l’infanterie de Marine dont les missions sont celles des fantassins, artilleurs de marine et hommes de bord. Les prémices de l’infanterie de Marine datent cependant de 1622.
16 décembre 1793 : assaut final sur Toulon.
Au terme d’un siège commencé en septembre et au cours duquel le jeune capitaine Napoléon Bonaparte, imposé par Robespierre, a pu faire preuve de son génie militaire, l’assaut final est donné par les troupes de la Convention contre les insurgés royalistes appuyés par un contingent britannique. Le corps à corps dure toute la nuit et Bonaparte est blessé d’un coup d’esponton à la cuisse par un sergent britannique. Au matin, la position du « Petit Gibraltar » qui commande l’accès à la ville est prise. Durant les 3 jours suivant cet assaut, une sanglante répression est menée à laquelle Bonaparte n’assiste pas. Il est devenu entre-temps général et a été appelé au commandement de l’artillerie de l’armée d’Italie.
Le 4 nivôse de l’An II (24 décembre 1793) la Convention vote un décret disposant que : « Le nom infâme de Toulon est supprimé. Cette commune portera désormais le nom de Port-la-Montagne ».
16 décembre 1796 : Hoche appareille pour l’Irlande (Brest).
Le vice-amiral Morard de Galles embarque l’armée du général Hoche (15 000 hommes) à bord d’une cinquantaine de navires pour appuyer la révolte irlandaise contre les Anglais. Le mauvais temps fait échouer le projet de débarquement et coûte 7 bateaux à la flotte.
16 décembre 1835 : création d’une nouvelle Légion étrangère.
Le , après le passage de la Légion étrangère dans les rangs de l’Armée espagnole, Louis-Philippe décide la création d’une nouvelle Légion afin de renforcer les troupes françaises en Algérie. Trois bataillons sont alors créés pour combler le vide laissé par les départs en Espagne. En 1840, deux autres, les 4e et 5e, sont formés à Pau et à Perpignan avec les survivants de l’aventure espagnole, qui s’étaient battus dans les rangs isabellistes. Ces bataillons viennent rapidement compléter le dispositif et renforcer les troupes françaises de l’armée d’Afrique.
16 décembre 1838 : bataille de la blood river (Afrique du Sud).
Les Afrikaners ou Boers en gagnant l’intérieur des terres pour fuir la colonisation britannique devenant pesante sur la côte, doivent faire face à la nation Zoulou. Celle-ci aligne 30 000 guerriers parfaitement entraînés et aguerris qui infligent de lourdes pertes aux Boers pénétrant leurs terres. Lassé par les massacres dont sont victimes les fermiers Boers, Andries Pretorius réunit 500 hommes pour les venger. Le convoi de chars à bœufs (véhicule de combat et de travail du soldat paysan), adopte systématiquement la formation du « laager » pour bivouaquer en sécurité à la nuit tombée. Pretorius choisit de former le cercle défensif dans le méandre de la rivière Ncome pour passer la nuit. Le roi zoulou, Dingan, attaque le campement avec 10 000 hommes en trois vagues successives qui sont toutes repoussées. La combativité des Zoulous ne peut rien contre les fusils afrikaners et la technique défensive adoptée. 3000 Zoulous sont tués contre 2 Afrikaners blessés. La rivière Ncome a été baptisée blood river suite à cette bataille.
16 décembre 1872 : naissance de Anton Ivanovitch Dénikine.
Anton Ivanovitch Dénikine, né le 4 décembre 1872 ( dans le calendrier grégorien) à Włocławek (Gouvernement de Varsovie, alors dans l’Empire russe) et mort le à Ann Arbor (États-Unis), est un général russe, chef d’état-major dans les armées de la Russie impériale pendant la Première Guerre mondiale et commandant en chef de l’armée des volontaires pendant la guerre civile russe.
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Dénikine est le fils d’un officier subalterne, né dans le servage, qui se retire de l’armée en 1869 avec le rang de major (Майо́р). Il s’engage très tôt dans une carrière militaire et suit l’enseignement de l’école normale de Lovitch, puis entre à l’école militaire des cadets de Kiev et enfin à l’académie d’état-major général. Breveté d’état-major en 1899, il prend le commandement de la région militaire de Varsovie.
Sa première affectation le conduit sur le théâtre de la guerre russo-japonaise. En 1914, il est chef d’état-major et commandant de la région militaire de Kiev. Il rejoint le VIIIe corps d’armée et assure en septembre le commandement de la 4e division d’infanterie, dite « division de fer ».
En 1916, il est nommé commandant en chef de la VIIIe armée et coordonne avec succès l’offensive Broussilov en Roumanie.
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Lors de la révolution de Février 1917, Dénikine se trouvait sur le front roumain. En , il fut rappelé à Pétrograd par le ministre de la guerre du gouvernement provisoire Alexandre Goutchkov qui lui proposa le poste de chef d’état-major auprès du commandant en chef de l’armée russe, le fraîchement nommé général Mikhail Alekseïev. Le , Dénikine entra en fonction, qu’il exerça un mois et demi, en bonne entente avec Alekseïev. Après le remplacement d’Alekseïev par Broussilov, Dénikine, ne souhaitant pas être le chef d’état-major de ce dernier, fut nommé commandant des armées du front ouest. À ce poste, il organisa le soutien stratégique du front sud-ouest lors de l’offensive de .
Le chef de la mission militaire française en Russie, le général Pau, lui adressa le courrier suivant daté du 18/ : « Mon Général, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le gouvernement français vous a conféré la “Croix de Guerre” avec palme avec le motif suivant : “chef admirable dont le courage et le talent ont assuré le succès des troupes russes partout où il les a conduites au feu ; et dont la froide énergie a su inspirer à tous le respect du commandement dans les circonstances les plus difficiles de la guerre et de la révolution. A rendu ainsi à la cause des alliés le plus signalé service”. Je suis heureux, mon général, de pouvoir vous adresser à cette occasion mes plus sincères félicitations et je vous demande de bien vouloir agréer l’assurance de ma haute considération avec l’expression de mes sentiments les plus distingués. »
En , Dénikine fut nommé commandant du front sud-ouest.
Le , il est arrêté à la suite d’un télégramme expédié au gouvernement provisoire dans lequel il exprime sa solidarité avec le général Lavr Kornilov. Accusé de mutinerie (affaire Kornilov), il fut incarcéré en compagnie de Kornilov à la prison de Bykhov, d’où les généraux réclamaient un procès public pour se laver des accusations mensongères et présenter leur programme pour l’avenir de la Russie.
Après la chute du gouvernement provisoire, l’accusation de mutinerie devint sans objet et, le , le commandant en chef général Nikolaï Doukhonine donna l’ordre de transférer les prisonniers sur le Don, ce que contesta le comité des armées. Apprenant que des unités bolchéviques aux ordres de l’enseigne Krylenko marchaient sur Moguilev, menaçant d’exécuter les généraux, ceux-ci se décidèrent à fuir vers le Don.
Avec des papiers au nom d’Alexandre Dombrowski, Dénikine parvint à déjouer la vigilance des contrôles bolchéviques et à rallier Novotcherkassk, où il participa à la formation de l’armée des volontaires. Le , il fut nommé commandant de la première division volontaire. Lors de la première campagne du Kouban, il était vice-commandant de l’armée du général Lavr Kornilov puis, après la mort de ce dernier le lors de l’assaut de Ekaterinodar, il prit le commandement de l’armée. Il parvint à organiser la retraite de ses troupes d’Ekaterinodar vers la région du Don, leur évitant ainsi l’encerclement et l’anéantissement. Les cosaques du Don ayant alors revu leur attitude face aux bolchéviques et entamé une lutte armée, il put donner à ses hommes du repos et refaire leurs rangs avec de nouveaux volontaires, parmi lesquels de nombreux officiers et cosaques du Kouban.
Dans la nuit du 22 au , l’armée des volontaires, forte de 8 à 9 000 hommes, sous le commandement d’A. I. Dénikine débuta sa seconde campagne du Kouban, qui aboutit à l’anéantissement des unités rouges du Kouban (environ 100 000 hommes) et la prise d’Ekaterinodar, capitale du Kouban.
Au début de 1919, Dénikine parvint à mater l’opposition bolchévique dans le Caucase du nord, à s’assurer la loyauté des armées cosaques du Don et du Kouban en éloignant du commandement le général Piotr Krasnov, favorable à l’Allemagne, et à obtenir des Alliés par les ports de la mer Noire des munitions et pièces d’artillerie. Les Français et les Anglais débarquèrent à Odessa et Sébastopol fin 1918. Mais la population se montra hostile à leur présence et la coopération militaire fut difficile. Les Français, qui dirigeaient l’intervention, rembarquèrent en avril 1919.
Le , l’armée des volontaires et l’armée du Don fusionnèrent pour donner naissance aux Forces Armées du Sud de la Russie commandées par le général Dénikine depuis son état-major de Taganrog.
Le , Dénikine reconnut officiellement le gouvernement de l’amiral Koltchak, dirigeant suprême et commandant en chef. Le le conseil des ministres du gouvernement d’Omsk le nomma suppléant du commandant en chef afin d’assurer « la continuité du commandement suprême ».
Ayant défait les bolchéviques sur le Don et le fleuve Manytch, les armées de Dénikine entamèrent une avancée vers le centre du pays. Le , Dénikine annonça le début de la marche vers Moscou (200 000 combattants, 2 000 canons et 30 chars d’assaut). En septembre, les forces armées du sud de la Russie avait pris le Donbass, la Crimée et de larges territoires du sud de la Russie avec les villes de Kharkov, Tsaritsyne, Kiev, Odessa et autres.
Septembre et début connurent l’extension maximale des territoires contrôlés par les forces anti-bolchéviques.
En , les troupes blanches infligèrent de lourdes défaites lors de batailles vers Kharkov et Tsaritsyne aux armées rouges et en poursuivant les unités défaites, elles se rapprochaient peu à peu de Moscou. Le Koursk tomba, le Voronej, le Orel et Toula était à portée. Le front sud des bolchéviques s’écroulait. Les bolchéviques étaient proches de la défaite et se préparaient à passer dans la clandestinité. Un comité clandestin du parti de Moscou fut créé, les institutions préparaient leur évacuation vers Vologda.
Mais à partir d’, la situation des forces armées du sud de la Russie se dégrada sensiblement. Les bases arrière en Ukraine étaient pillées par les raids des hommes de Nestor Makhno qui avaient forcé les lignes blanches dans la région d’Ouman, il fallut détourner du front des unités pour le combattre, les bolchéviques avaient conclu un armistice avec les Polonais et les forces de Petlioura, libérant des forces pour la lutte contre Dénikine. Ayant pu restaurer leur supériorité numérique sur le principal front d’Orel à Koursk (62 000 hommes côté rouge contre 22 000 côté blanc) l’armée rouge passa à la contre-attaque en . Après des combats acharnés, les armées blanches furent forcées à se replier sur toute la longueur du front. Durant l’hiver 1919-1920, les troupes de Dénikine durent quitter Kharkov, Kiev, la région du Donbass et Rostov-sur-le-Don. En février-, elles furent battues lors des combats pour le contrôle du Kouban à la suite de la décomposition de l’armée du Kouban (l’unité la moins fiable des Forces Armées du Sud de la Russie en raison de ses tendances séparatistes). Les troupes de l’armée blanche se replient sur Novorossiisk d’où elles s’embarquent le 26 et pour la Crimée.
Début , l’amiral Koltchak discuta avec son gouvernement la question d’une « abdication en faveur de Dénikine ». Le , le conseil des ministres du gouvernement russe décréta que « dans le but d’assurer la continuité et la succession du pouvoir de toutes les Russies le conseil a décidé qu’en cas de maladie grave ou de décès du chef suprême ainsi que dans le cas de sa démission ou de son absence prolongée ses obligations passeront au commandant en chef des Forces Armées du Sud de la Russie lieutenant-général Dénikine. »
Le , Koltchak annonce dans le décret de Nijneoudinsk que « vu ma décision de transmettre le pouvoir suprême de toutes les Russies au commandant en chef des Forces Armées du Sud de la Russie général Dénikine, jusqu’à l’obtention de ses ordres et afin de conserver dans notre partie orientale de la Russie des fondations étatiques pour l’unité de la Russie » il donne « les entiers pouvoirs militaires et civils sur tout le territoire oriental de la Russie unie par le pouvoir russe suprême » au général Grigori Semenov.
Comme l’écrit dans ses mémoires Dénikine, il ne pouvait, dans les conditions difficiles liées aux lourdes défaites des Forces Armées du Sud de la Russie et la crise politique, « accepter le titre et la fonction » et refusa le titre de chef suprême, le justifiant par l’absence d’informations officielles sur les évènements à l’est.
Le , Dénikine, face à l’opposition des généraux, démissionne du commandement des Forces Armées du Sud de la Russie au profit du lieutenant-général baron Wrangel et s’embarqua le jour même pour l’Angleterre via Constantinople.
Durant l’été 1920, A. Goutchkov adressa à Dénikine la demande de « finaliser son exploit patriotique et avec un acte solennel investir le baron Wrangel… de la succession du pouvoir de toutes les Russies », ce que Dénikine déclina toutefois de faire.
Sur les territoires contrôlés par les Forces Armées du Sud de la Russie tous les pouvoirs revenaient à Dénikine en tant que commandant en chef. À ses côtés, le « conseil spécial » remplissait les rôles d’exécutif et de législatif. Investi de facto de pouvoirs dictatoriaux et partisan d’une monarchie constitutionnelle Dénikine ne se reconnaissait pas le droit de décider du régime d’un futur État russe avant la réunion d’une assemblée constituante. Il tenta de rassembler de larges couches de la population autour du mouvement blanc sous les devises « combattre le bolchévisme jusqu’à la fin », « une Russie grande, unie et indivisible », « libertés politiques ». Cette attitude était critiquée par les monarchistes ainsi que par les libéraux. L’appel à une Russie unie et indivisible rencontra l’opposition des gouvernements cosaques du Don et du Kouban qui recherchaient une autonomie plus grande et une Russie fédérale ; de même l’hostilité des nationalistes ukrainiens, caucasiens et baltes qui ne pouvaient s’y retrouver. En même temps, un semblant de vie normale s’installait à l’arrière du front. Là où les conditions le permettaient les usines et fabriques se remirent à fonctionner, le transport ferroviaire et fluvial repris, les banques et le commerce poursuivaient leurs activités. Le prix des produits de l’agriculture fut fixé, une loi contre la spéculation promulguée, les tribunaux et les institutions de gouvernement local réinstaurés, de nombreux partis existaient librement (y compris les socialistes révolutionnaires et les sociaux-démocrates), la presse était presque totalement libre. Le conseil spécial de Dénikine instaura une législation du travail progressiste (journées de travail de huit heures, sécurité du travail), toutefois la désorganisation de l’industrie fit que cette législation ne trouva que peu de domaines d’application.
Le gouvernement de Dénikine n’eut pas le temps de mettre en œuvre la réforme agraire qu’il avait préparée. Son objectif était de renforcer les petites et moyennes exploitations aux dépens de terres de l’État et des grands propriétaires fonciers. Une loi provisoire de Koltchak était en vigueur, spécifiant que jusqu’à la réunion d’une assemblée constituante la terre restait en possession de celui qui la possédait de facto. La reprise de force des terres par d’anciens propriétaires n’était pas tolérée.
La position de Dénikine sur la question linguistique en Ukraine est exposée dans le manifeste À la population de la Petite Russie (1919) : « Je déclare que la langue officielle sur tout le territoire de la Russie est le russe mais j’estime qu’il est inacceptable et j’interdis de réprimer la langue petit-russe. Chacun peut parler dans les institutions locales, zemstvo, lieux publics et tribunaux en petit-russe. Les écoles locales financées sur des fonds privés peuvent enseigner dans n’importe quelle langue. Les écoles publiques… peuvent instaurer des cours de la langue populaire petit-russe… Également il n’y aura pas de barrière pour la langue petit-russe dans la presse »…
La défaite de l’armée des volontaires à Novorossisk au printemps 1920 pousse le général et sa famille à l’exil, tour à tour en Angleterre, Belgique et Hongrie, avant de s’établir en France dans la région parisienne au milieu des années 1920.
Après l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933 et malgré son hostilité intransigeante vis-à-vis du communisme, Dénikine rend public son soutien à l’Armée rouge face à la menace d’une invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne nationale-socialiste, qualifiant Hitler de « pire ennemi de la Russie et du peuple russe ».
Au milieu du mois de mai 1940, devant l’avancée des troupes allemandes lors de la bataille de France, le général accompagné de sa femme fuit Bourg-la-Reine et fait partie des 863 réfugiés établis à Mimizan, dans le département des Landes. Dès , un éditeur new-yorkais propose au général de publier ses mémoires. Le contrat est signé le et le couple quitte définitivement Mimizan le d’abord pour Paris, avant de pouvoir embarquer pour les Etats-Unis. Il meurt paisiblement dans son lit en 1947 à Ann Arbor dans le Michigan. Peu avant de mourir, il achève plus de 2 000 pages de Mémoires, dont le livre III s’ouvre par une réflexion sur la nature et l’ampleur de la révolution russe de 1917. Ses dernières paroles sont : « Je ne verrai jamais la résurrection de la Russie ».
Le , ses restes ont été ensevelis dans une tombe du cimetière du monastère de Donskoï, non loin de celles du philosophe russe Ivan Iline, transférées aussi ce même . Dans le même cimetière, reposent également l’écrivain Ivan Chmeliov mort en exil et enterré en l’an 2000, le dernier patriarche de la Russie impériale Tikhon, détenu jusqu’à sa mort dans le monastère et Alexandre Soljénitsyne. Avant de mourir, Ivan Chmeliov avait envoyé une photo à Dénikine au dos de laquelle il avait écrit : « Nous nous retrouverons peut-être un jour à Moscou ».
16 décembre 1883 : prise de Son Tay (Indochine).
Défendue par plus de 2500 pavillons noirs, la citadelle de Son Tay (100 canons) est prise d’assaut par les 6000 hommes de l’amiral Courbet après 3 jours de siège. La citadelle est attaquée via le fleuve par la flottille de Courbet (constituée d’infanterie de marine, de fusiliers marins et de tirailleurs annamites) et bien entendu par la voie terrestre avec les légionnaires, les tirailleurs algériens, annamites et tonkinois sous le commandement du LCL Belin. Les pavillons noirs perdent 900 des leurs contre 82 morts chez les Français.
16 décembre 1917 : Patton ouvre une école de chars (Langres – Haute-Marne).
Le lieutenant-colonel de cavalerie George Patton, membre de l’état-major du général Pershing, chef du corps expéditionnaire américain en France, crée une école de chars après avoir passé une semaine à Paris pour étudier le char léger français Renault FT. L’ouverture de cette école préfigure la création de la toute première unité blindée américaine, qui va s’illustrer dès septembre 1918 lors de l’offensive franco-américaine sur Saint-Mihiel.
Lire sur TB : Patton dans la boue de l’Argonne
16 décembre 1944 : début de la contre-offensive allemande des Ardennes.
La bataille des Ardennes est le nom donné à l’ensemble des opérations militaires de la Seconde Guerre mondiale qui se sont déroulées dans les Ardennes pendant l’hiver 1944-1945. Le théâtre des opérations se déroule presque exclusivement en Belgique orientale, principalement dans les Ardennes belges, avec pour objectif final de la part des Allemands la reconquête du port d’Anvers, mais leur offensive sera stoppée avant même d’atteindre la Meuse. La bataille commence le par une attaque surprise allemande, à laquelle on a donné le nom d’« offensive von Rundstedt ». Le Generalfeldmarschall von Rundstedt y était pourtant opposé : il estimait l’objectif trop ambitieux.
Les Allemands l’appellent opération Wacht am Rhein (en référence au tableau de Lorenz Clasen et de la célèbre chanson), et les Anglo-Américains Battle of the Bulge (la « bataille du Saillant ») prenant en considération la forme de « coin » que la ligne de front avait prise lorsque la pénétration allemande fut arrêtée.
La bataille des Ardennes se termine fin , après le refoulement des Allemands au-delà de leur ligne de départ.
On se rappellera une offensive victorieuse que le général Ludendorff avait lancée sur Liège un peu au nord, pendant la Première Guerre mondiale, et en août 1944, l’opération Lüttich (Liège en allemand, en référence à cette offensive), contre-offensive à l’opération Cobra : si la première avait inspiré Hitler, la seconde aurait dû le rendre plus prudent.
16 décembre 1959 : accord franco-allemand pour le Transall, acte de naissance administratif pour l’avion de transport militaire C 160 Transall.
En janvier 1957, l’Allemagne de l’Ouest, l’Italie et la France sont intéressées par un appareil de transport militaire à moyen rayon d’action, sur la base d’un projet présenté par Nord-Aviation comme appareil de patrouille aéro-maritime. La firme française Nord-Aviation n’ayant pas les moyens de produire seul un projet d’une telle ampleur, il fut décidé en de créer le consortium Transport Allianz, dans le cadre d’une collaboration franco-germano-italienne, pour remplacer les avions de transport alors en service, dont la conception remontait à la Seconde Guerre mondiale dont le Douglas C-47 Skytrain, ou de l’immédiate après-guerre tel le Breguet Deux-Ponts.
L’Italie s’étant retirée du projet, la conception du Transall fut assurée par des entreprises françaises et ouest-allemandes seules, avec l’aide de la firme Rolls-Royce pour les groupes motopropulseurs. Pour la France, la firme Nord-Aviation s’impliqua à Bourges, alors que pour l’Allemagne de l’Ouest la firme Weser Flugzeugbau (WFB) construisit à Brême et Hamburger Flugzeugbau (HFB) s’investit à Hambourg.
Aux mains du chef-pilote de Nord-Aviation Jean Lanvario, cet appareil de transport militaire vole pour la première fois le à Melun-Villaroche. Construit à 50 exemplaires pour la France et à 110 pour l’Allemagne de l’Ouest, cet avion totalisera 169 exemplaires, car les Allemands en exporteront 20 en Turquie et 9 en Afrique du Sud. L’Armée de l’air française a perçu ses appareils entre juin 1965 et novembre 1984.
Le premier C-160 Transall « F1 » de série entre en service dans l’armée française le au sein de l’escadron de transport 1/61 Touraine où il remplace le Noratlas.
Une seconde série fut lancée à la fin des années 1970 : le C-160 NG (Nouvelle Génération), doté d’une avionique modernisée, de deux réservoirs de carburant supplémentaires et d’un système de ravitaillement en vol. La fabrication était cette fois assurée par Aérospatiale pour la France, Messerschmitt-Bölkow-Blohm et Vereinigte Flugtechnische Werke pour l’Allemagne. L’assemblage final s’est alors fait sur les chaînes d’Aérospatiale à Toulouse, et le C-160 NG a volé pour la première fois le . 29 exemplaires furent fabriqués uniquement pour la France, dont quatre C-160H destinés à servir de relais de transmission et deux C-160G d’écoute électronique.
De 1994 à 1999, tous les C-160 français ont été rénovés via une amélioration de leur avionique et l’addition d’un système de contre-mesures antimissiles. Les C-160F ainsi rénovés ont été renommés C-160R (« rénové »). Les appareils de la Luftwaffe ont suivi un programme similaire d’extension de vie chez BAE Systems, mais tous les appareils français et allemands ont commencé à atteindre leur limite de fin de vie en 2005. En 2013, alors que les vingt derniers Transall français devaient tenir jusqu’en 2018, il est désormais prévu de ne mettre ces derniers à la retraite qu’en 2023 au plus tôt. Leur nombre est en baisse rapide, passant de 38 C-160NG fin 2012 à 33 fin 2013. Ils ont alors un âge moyen de 36 ans et leur entretien aura coûté 163 millions d’euros.
L’Armée de l’air française décide la transformation de 7 C-160NG (version ravitailleur-ravitaillable) pour les équiper d’une carène servant aux missions ISR (intelligence surveillance & reconnaissance). En juin 2015, commencent les essais du premier appareil. Le premier appareil concerné, est, comme les cinq suivants, un Transall. Cette carène était destinée à l’origine à accueillir la tuyauterie se déroulant vers l’aéronef ravitaillé, qui sera remplacée par une boule optronique MX20 et une vis sans fin servant à la sortir. Une carène spécifique devra être produite sur mesure pour chaque appareil.
L’intérêt de cette transformation consiste à effectuer les missions ISR en vol pressurisé, alors que jusqu’à présent les forces spéciales de l’escadron de transport d’opérations spéciales (ETOS) 3/61 Poitou devaient les effectuer portière ouverte.
En 2016, l’ensemble des C-160 français est basé sur la base aérienne 105 Évreux-Fauville. Au 1er, 18 appareils de transport et 2 Gabriel de recueil de renseignement électromagnétique sont en ligne.
Le dernier Transall de la Luftwaffe est retiré fin 2021. Le retrait officiel du Transall dans l’Armée de l’air française est célébré le 20 mai 2022 à Évreux, après une tournée de vols d’adieu. Tous les appareils de la force aérienne sud-africaine ont déjà été retirés du service en 1998, tandis que l’Armée de l’air turque maintient en service deux appareils obtenus d’Allemagne (C-160T).
16 décembre 1976 : premier tir du SSBS S3 (centre d’essais des Landes).
Premier tir expérimental du missile balistique sol-sol français emportant une tête nucléaire (portée 3 500 km). Opérationnel de 1980 à 1996 sur le plateau d’Albion.
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Le S3 est un ancien missile balistique à portée intermédiaire (en anglais IRBM : Intermediate Range Ballistic Missile) français basé à terre. Il était doté d’une seule tête nucléaire.
Le prédécesseur du S3, le S2 constituait le principal élément de la force de frappe française, il était entré en service en 1971. En 1973, un programme fut lancé pour développer une seconde génération de missile sol-sol-balistique-stratégique, le S3. Ceci entraîna la rénovation des deux premiers groupes de silos de missile S2 et leur remplacement par des S3.
Le développement par l’Aerospatiale du S3 fut terminé en 1980 mais la prise en compte tardive des impulsions électromagnétiques conduit à développer une version S3D (durci) dans le cadre d’un durcissement des installations du Plateau d’Albion achevés en 1984. Le système fut déployé à partir de 1980. Le premier groupe de neuf missiles S3 installé sur la base aérienne 200 Apt-Saint-Christol sur le plateau d’Albion est opérationnel le 1er. Le deuxième groupe de neuf missiles S3D est opérationnel le . La première unité modifié en S3D reprend l’alerte le .
À l’origine, il était prévu de remplacer les S3 par une version basée à terre du M-5 à l’horizon 2005. En 1994, il fut annoncé qu’ils devaient être remplacés par des M45 basés à terre, mais, en 1996, il fut décidé de désactiver les missiles S3 et qu’ils ne seraient pas remplacés.
Des rapports indiquent que 40 missiles S-3 furent construits et que plus de 13 d’entre eux furent utilisés pour des essais.
Le S3 est un missile à deux étages de portée intermédiaire et à propulsion solide. Il mesure 13,8 m de long et son diamètre est de 1,5 m. Il pèse 25,8 t et a une portée maximale de 3 500 km. Il est équipé du même premier étage que le S2 doté d’un moteur P16 à carburant solide et de 4 tuyères.
Le premier étage emporte 16 940 kg de carburant qui brûle pendant 72 secondes. Le second étage emporte lui 6 015 kg de carburant qui brûle pendant 58 secondes. Il possède un système de pénétration durci et des aides à la pénétration. Le missile est doté d’une tête nucléaire TN-61 d’une puissance estimée de 1,2 mégatonne. Le S3D a un taux de disponibilité supérieur à 98 %.